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"Hammershøi, le maître de la peinture danoise" : Hammershoi, vous connaissez ? Et bien ça vaut le coup...
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Marie Wimez pour Culture-Tops

Marie Wimez pour Culture-Tops

Marie Wimez est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam, journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.

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EXPOSITION
HAMMERSHOI. Le maître de la peinture danoise

Musée Jacquemart-André

INFORMATIONS

Musée Jacquemart-André

158, boulevard Haussmann   75008 PARIS        

Jusqu' au 22 juillet 

Ouvert 7 jours sur 7 de 10h à 18h 

Tel: 01 45 62 11 59

www.musee-jacquemart-andre.com

RECOMMANDATION

           EXCELLENT

THEME

Le musée Jacquemart-André et Culturespaces organisent une exposition consacrée à Vilhelm Hammershoi (1864-1916), maître symboliste danois. Elle est axée sur son univers poétique et sa quête spirituelle. Une quarantaine de ses œuvres est confrontée à des tableaux réalisés par son frère, son beau-frère et son ami. Elles proviennent de collections privées et publiques du Danemark, de Suède, du Royaume-Uni et des Etats-Unis. 

POINTS FORTS

*toutes les facettes du talent d’Hammershoi sont présentées, des premiers portraits aux nus mais aussi les paysages, les églises et les intérieurs; les tableaux souvent les plus connus de son œuvre.

* les tableaux de l’exposition ont été exécutés entre 1898 et 1909 dans l’appartement occupé par le peintre et sa femme Ida, à Copenhague. Hammershoi transforme son lieu de vie en un curieux décor de théâtre, plutôt austère, vidé de tout détail anecdotique. Et les motifs se réduisent à des jeux de perspectives et de lumière. Important, les lignes et la lumière chez lui...

*les  œuvres mystérieuses  du maître symboliste, comme «Intérieur, Strandgade 30»(1901), témoignent d’une gamme de couleurs restreinte, du blanc, du gris et des tons très doux où des personnages énigmatiques sont comme suspendus dans leur univers.  Son symbolisme questionne la notion «d’état d’âme» et ses intérieurs monacaux embarquent pour un voyage introspectif.

*l’autoportrait de Hammershoi commandé par la galerie des Offices est surprenant; sa femme l’offrira aux Offices en 1920, 4 ans après sa mort                          

 *l’exposition s’achève en apothéose avec les deux dernières salles. Ce sont les pièces les plus attendues. Celles où l’on voit des intérieurs peints dans ses appartements, sa femme devant un miroir qui ne reflète rien ou dans des salles sans échappatoire. « Intérieur avec femme debout », non daté. « Hirle dit aussi repos » 1905, toile très célèbre conservé à Orsay. «Intérieur, rayon de soleil sur le sol » 1906 où les thèmes chers au peintre danois sont présents : porte fermée à côté d’une fenêtre dans un appartement vide. Plus que le sujet, l’artiste est intéressé par les lignes et la lumière. Un régal de finesse et de délicatesse.

POINTS  FAIBLES 

*les contraintes de l’espace du musée obligent  à des allers-retours. Bouchons à craindre!

*l’approche neurasthénique du peintre est parfois pesante.

*la mise en regard avec les œuvres de l’entourage d’Hammershoi souligne davantage les différences que les affinités. 

EN DEUX MOTS

Les toiles d’Hammershoi font souvent penser à celles d’Hopper avec ses personnages perdus au milieu d’une pièce….Pourtant, il semblerait que Hopper n’est jamais vu le travail de son ainé.;;

L’ARTISTE

Né en 1864 dans un milieu luthérien et bourgeois, à Copenhague, Hammershoi s’est formé auprès des meilleurs artistes de l’époque,  entre 1879 et 1885. Marié à Ida, aucun enfant ne viendra perturber le silence de son appartement-atelier. Très secret, très cultivé,  ne voulant pas être « contaminé » par d’autres peintres, seul Whistler trouvera grâce à ses yeux ; il cherchera  même à le rencontrer. En vain.

 Pour vendre ses tableaux, il doit se spécialiser comme peintre d’intérieur. Il montre des intérieurs confinés, une femme, sa femme le plus souvent, vêtue de noir et vue de dos. Il simplifie, pratique l’épure sans jamais tomber dans l’abstraction. 

Il meurt en 1916 d’un cancer de la gorge ; il a 51 ans. Oublié pendant plus de 50 ans, il est redécouvert et attire les collectionneurs… Orsay organise une exposition de ses œuvres en 1977. 

Il a toujours été reconnu au Danemark, qui l’appelle « le Vermeer du XXe siècle », et où il a su nouer des amitiés fidèles. 

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