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Exposition Egon Schiele et  Jean-Michel Basquiat : un rapport pas toujours évident, mais une très belle expo
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EXPOSITION

EXPOSITION Egon Schiele (1890-1918)  et  Jean-Michel Basquiat (1960-1988) »

INFORMATIONS

A la Fondation Louis Vuitton

Jusqu'au 14 janvier 

Réservations : sur le site : www.fondationlouisvuitton.fr

Informations visiteurs : 33 (0)1 40 69 96 00

Accès : 8, avenue du Mahatma Gandhi, Bois de Boulogne, 75116 Paris

Commissariat général :Suzanne Pagé

RECOMMANDATION

          EN PRIORITE

THEME

L'autrichienEgon Schiele et le new-yorkais Jean-Michel Basquiat incarnent, à soixante-dix ans d'écart, le mythe de l'artiste génial, rebelle et maudit.

La Fondation Louis Vuitton leur consacre à chacun une exposition.. Bien qu'il semblerait que la concomitance de ces 2 expositions soit le fruit des hasards du calendrier, confrontons-les: il s'agit, en fait, d'une petite exposition pour Schiele et d'une grande exposition pour Basquiat. Il ne s'agit pas, ici, de la qualité et de la quantité des oeuvres exposées pour l'un et pour l'autre mais de la taille des œuvres et donc de l'espace réparti à chacun des artistes :

  • E.Schiele : 120 dessins, gouaches et peintures dans quelques salles.

  • J.M Basquiat : environ 140 toiles sur plusieurs étages.

Tourments intimes et luttes contre les injustices sont les moteurs de leurs créations compulsives.

Ils révèlent ce que la société de leur époque veut cacher ou ignorer.

Schiele s'oppose à la rigueur hypocrite de la monarchie autrichienne finissante et la provoque par ses œuvres érotiques. Dessinateur puissant au trait stylisé et acéré, il est obsédé par les corps masculins et féminins et par la mort.

Basquiat inonde ses graffitis et ses toiles de mots, de hiéroglyphes et d'images qui sont de la dynamite contre les inégalités sociales, la discrimination raciale et les violences policières, racistes.

Mais ce dynamiteur est pétri de sens religieux.

Afro-américain initié aux cultes vaudous et scolarisé dans une école catholique, Basquiat manie les croyances. C'est un mystique.

Les autoportraits de Schiele et Basquiat, en clown triste, en voyant ou en moine nimbé d'une auréole, reflètent leur conscience de la mission supérieure de l'artiste et de la nécessité vitale de l'art.

POINTS FORTS

La volonté chronologique de l'accrochage met en valeur la force de la création des meilleures années de Schiele et de Basquiat.

  • La scénographie resserrée, dense, déroule aisément le fil directeur des 2 expositions : ligne des corps et liquidité des couleurs (nuances de roses-désir et de verts-pulsion de mort) pour Schiele ; coups de crayons et de pinceaux jaillissants et couleurs accrocheuses pour Basquiat.

  • La disponibilité des guides répartis dans les salles pour commenter à la demande les œuvres présentées.

    POINTS FAIBLES

    Seulement une dizaine de peintures d'E.Schiele. Le centenaire de sa mort, commémoré aussi cette année à Vienne par deux expositions au musée Léopold et au Belvédère, a limité, en effet, les possibilités de prêts.

    EN DEUX MOTS

    Ces expositions captivantes n'élucident pas les mystères créatifs de ces deux météores géniaux mais donnent envie d'en savoir plus sur chacun d'eux, si possible.

    Et bienvenus sont les quelques tableaux qui adoucissent le désespoir un peu communicatif de ces artistes !

    LES ARTISTES

    Morts tous deux à 28 ans, ils sont plongés très tôt dans le bain artistique de leur l'époque et se choisissent des mentors: Gustav Klimt pour Schiele et Andy Warhol en ce qui concerneBasquiat.

    Leur nouveau langage pictural bouleverse l'art du XX ième siècle.

    Schiele laisse 3000 dessins et plus de 300 peintures.

    Basquiat nous laisse 1000 peintures et 2000 dessins dont les prix sont astronomiques.

    E. Schiele, Autoportrait au gilet, debout, 1911. Gouache, aquarelle et crayon gras sur papier, monté sur carton, 51,5ͯ 34,5 cm. Ernest Ploil, Vienne. 

    Photo : Courtesy of Ernest Ploil, Vienne.

    E. SchieleLa femme aveugle,1911, 48ͯ32 cm, Gouache, rehauts de blanc et crayon sur papier, Photo : © Mario Gastinger, München

    Jean-Michel Basquiat, Santo 2, 1983.  Acrylique, crayon gras et papiers sur toile montée sur châssis en lattes de bois croisées, 92,1˟91,4 cm

    The Broad of Fondation ©Estate of Jean-Michel Basquiat. Licensed by Artestar, New York. Photo : © Robert Mc Keever.

    Jean-Michel Basquiat, Riding with Death, 1988, Acrylique et crayon gras sur toile, 248,9˟ 289,5 cm. 

    Collection particulière © Estate of Jean-Michel Basquiat. Licensed by Artestar, New York. Photo : Private collection, all rights reserved.

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