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La bataille pour la Palestine fait rage dans nos supermarchés !
©Amer HILABI / AFP

Héros de notre temps

C'est bien vrai ça … on ne peut quand même pas manger n'importe quoi.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il y avait déjà eu une agression sioniste caractérisée dans un supermarché Carrefour. Des dattes israéliennes figuraient dans un rayon " spécial Ramadan". Des combattants pieux et motivés s'employèrent à les faire disparaitre. A l'heure qu'il est on ignore par quelles dattes elles ont été remplacées. Par celles de Gaza ?

Un deuxième front, toujours avec le même agresseur, s'est ouvert dans le supermarché Auchan d'Avignon. Des produits israéliens trônaient insolemment sur les rayons. D'autres combattants, tout aussi courageux que ceux de Carrefour, ont vengé cette offense. Les produits ont été saccagés et jetés par terre. 

Il s'agit bien d'une guerre et non pas d'une petite et anodine guérilla. Les combattants s'attaquent en effet aux grandes surfaces où il y a de vigiles supposés sourcilleux et des policiers à proximité. Pas aux petites surfaces sans protection. A vaincre sans péril il n'y aucune gloire. Chez l'épicier arabe du coin, celui du boulevard Beaumarchais, il  y a des avocats et des pamplemousses en provenance de si détesté entité sioniste. 

Il est vrai que, contrairement aux grandes surfaces, il n'est pas tenu d'indiquer la provenance de ses produits. Et si un client suspicieux, et de la même origine que lui, lui demande d’où viennent ses pamplemousses et ces avocats, il répond avec un grand sourire : " Ah ça je ne sais pas, il faut demander à mon grossiste".

C'est que l'épicier tient à vendre ses produits. Il achète ceux qui lui paraissent les meilleurs et les moins chers. Non il n'est pas un combattant : il est épicier et content de l'être. Quant aux combattants, les mauvaises langues – dont je suis – insinuent qu'ils bénéficieraient d'une gloire certaine s'ils allaient se battre à Gaza. Mais pourquoi iraient-ils là-bas ? Il n'y a pas de supermarché à Gaza ! 

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