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Avalonys sera-t-il le nouveau point de chute des zadistes de Notre-Dame-des-Landes ?
©JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Risque

A une quarantaine de kilomètres de Notre-Dame-des-Landes, le projet d’un parc d’attraction sur le thème du roi Arthur (Avalonys) est particulièrement controversé, car empiétant sur des terres actuellement utilisées pour l’agriculture. Et si les zadistes se livraient à un (court) déménagement ?

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Le site internet Oui à Arthur a visiblement été créé pour justifier l’implantation du parc d’attraction Avalonys, en Ille-et-Vilaine, sur 80 hectares du territoire de la commune de Guipry-Messac, à mi chemin entre Rennes et Notre-Dame-des-Landes. On peut y lire que le parc en question vise à dynamiser le territoire breton, qu’il défend « une culture, un patrimoine légendaire, fantastique et imaginaire qu’il faut préserver » et qu’il se définit comme « éco-responsable ».
Le roi Arthur, Merlin l’enchanteur, la fée Morgane… sont les personnages centraux de ce parc à thème, mais pour autant, le site choisi n’est pas en lisière de la forêt de Brocéliande. Les 80 hectares nécessaires appartiennent à Butagaz, d’où une certaine facilité pour négocier avec un propriétaire unique... Alors où est le problème ? Le centre de stockage de gaz prévu par Butagaz il y a 30 ans n’a finalement jamais vu le jour, et l’entreprise énergétique a passé une convention avec 9 exploitants agricoles locaux pour qu’ils puissent exploiter les terres.
En obtenant l’aval de la communauté de communes concernée par ce territoire, la société Enez Aval et son président Aurélien Loro pensaient probablement avoir fait le plus dur pour implanter leur parc d’attraction. Seulement c’était sans compter avec les agriculteurs concernés, qui eux n’ont pas été consultés préalablement. Or, il se trouve que l’Ille-et-Vilaine est particulièrement impactée ces derniers temps, suite à différents projets structuraux, par une emprise foncière au détriment des terres agricoles. C’est dans ce contexte que les agriculteurs se sont rebellés, et qu’une intersyndicale s’est créée pour contester la décision de la communauté de communes.
Selon Sébastien Vétil, porte-parole des 9 exploitations agricoles, Butagaz serait prêt à céder les terres à la Safer (l’organisme chargé du foncier agricole), ce qui signifierait donc qu’elles resteraient à usage agricole. Seulement la communauté de communes, elle, serait prête à passer par une déclaration d’utilité publique pour contourner la Safer...
Et les zadistes, que viendraient-ils faire dans tout ça ? La proximité avec Notre-Dame-des-Landes facilite leur déménagement éventuel. Sans parler du calendrier, et de l’obligation qui leur a été notifiée de quitter le territoire où ils sont encore installés pour l’instant. Pour autant, personne ne souhaite leur présence sur le futur d’Avalonys. Pas plus les promoteurs du projet que les agriculteurs qui, actuellement, exploitent les terres. Pour ces derniers, l’arrivée des zadistes signifierait la fin de leurs cultures. D’autres paysans qu’eux occuperaient les 80 hectares...
C’est donc une partie très serrée qui se joue actuellement. D’un côté, les agriculteurs en place, soit 9 exploitations concernées. De l’autre, un promoteur avec un projet censé apporter dynamisme et emplois sur la zone géographique. Et pour les deux, une autre menace, voir débarquer les zadistes, lesquels doivent eux-mêmes trouver une solution pour leur propre avenir après le règlement du conflit de Notre-Dame-des-Landes.
Vraisemblablement, on ne fait que commencer à parler du projet Avalonys...

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