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Chronique d’une (ou plusieurs) guerre(s) annoncée(s) ? Ce qu’il faut attendre de l’arrivée du faucon John Bolton auprès de Donald Trump
©ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Mercato

Après le remplacement de Rex Tillerson par Mike Pompeo, c'est au tour de H.R.Mc Master de perdre son poste de conseiller à la sécurité nationale au profit du très controversé John Bolton, réputé pour ses positions "dures" vis-à-vis de l'Iran et de la Corée du Nord.

Jean-Sylvestre Mongrenier

Jean-Sylvestre Mongrenier

Jean-Sylvestre Mongrenier est docteur en géopolitique, professeur agrégé d'Histoire-Géographie, et chercheur à l'Institut français de Géopolitique (Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis).

Il est membre de l'Institut Thomas More.

Jean-Sylvestre Mongrenier a co-écrit, avec Françoise Thom, Géopolitique de la Russie (Puf, 2016). 

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Barthélémy Courmont

Barthélémy Courmont

Barthélémy Courmont est enseignant-chercheur à l'Université catholique de Lille où il dirige le Master Histoire - Relations internationales. Il est également directeur de recherche à l'IRIS, responsable du programme Asie-Pacifique et co-rédacteur en chef d'Asia Focus. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les quetsions asiatiques contemporaines. Barthélémy Courmont (@BartCourmont) / Twitter 

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Atlantico : Quelles sont les conséquences attendues d'une telle réorganisation, notamment dans les négociations actuelles avec Pyongyang et Téhéran ? Les déclarations alarmistes à propos d'un risque de conflit, suite à cette nomination, sont-ils exagérés ?

Barthélémy Courmont : Ces deux changements au sommet de la diplomatie américaine traduisent à la fois les difficultés rencontrées depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump pour définir une ligne en matière de politique étrangère, et un sentiment d'urgence face à des dossiers que l'Exécutif américain souhaite traiter, mais sur lesquels il est soumis à un calendrier serré. Pour autant, Mike Pompeo et John Bolton n'ont pas tout à fait le même profil. Le premier dit s'aligner sur les positions du président, notamment sur l'Iran, mais aussi sur la Corée du Nord - ce qui au passage ne nous renseigne pas beaucoup, sachant que le positionnement de Trump sur la Corée du Nord reste une énigme. A la différence de Tillerson, qui n'hésitait pas à manifester son désaccord avec son supérieur, Pompeo semble ainsi plus docile, en particulier sur l'Iran, Tillerson ayant affiché son soutien à l'accord de juillet 2015.

Mais cela ne signifie pas que le nouveau Secrétaire d'Etat est un va-t-en guerre contre l'Iran, ni la Corée du Nord. Le second, John Bolton, est un homme dangereux qui a déjà fait la démonstration de sa capacité de nuisance sous la première administration Bush, en soutenant la guerre en Irak avec un argumentaire mensonger. Lui est résolument hostile non seulement à l'accord de juillet 2015 avec l'Iran, mais avec l'Iran tout court. Il est également sur une ligne dure à l'égard de la Corée du Nord, ce qui est à considérer alors que la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un doit se tenir avant fin mai. Pour autant, il ne faut pas - encore - crier au loup, et nécessairement voir dans l'arrivée dans l'administration de ces deux personnages un risque de conflit, notamment avec Téhéran. D'abord parce que Washington serait totalement isolé dans l'hypothèse d'une guerre jugée illégitime par la communauté internationale, ensuite parce que ce conflit est si périlleux qu'il serait l'objet d'un examen approfondi. C'est plus en terme d'image que le choix de Pompeo et de Bolton est une catastrophe.

Jean-Sylvestre Mongrenier : Le risque de conflit ne réside pas dans la recomposition de l’Administration Trump, mais dans la réalité et la gravité de la situation géopolitique d’ensemble. Dans les grandes zones géopolitiques du globe - sur les confins de l’Europe, au Moyen-Orient et dans la région Indo-Pacifique -, diverses puissances, dites « révisionnistes », ainsi que des « Etats voyous »s’enhardissent et deviennent téméraires. A l’échelon mondial, on constate le regroupement de puissances, émergentes ou ré-émergentes, liées par la volonté de mettre à malla longue hégémonie occidentale. Ce n’est pas là une mince affaire et les défis s’inscrivent dans la durée. Certes, beaucoup voudraient que « la guerre de Troie n’ait pas lieu », mais il importe de comprendre la mesure des enjeux et menaces, donc des risques et probabilités d’occurrence.

L’attention se fixe sur les Etats-Unis, car ils sont les héritiers des pouvoirs historiques de l’Occident, mais cela concerne également les Etats européens, perçus comme la « planche pourrie » du camp occidental. Au regard des temps longs de l’Histoire, il peut sembler dans l’ordre des choses que des « Etats perturbateurs », insatisfaits des contours de l’ordre mondial, persuadés aussi que leur heure a sonné, se comportent de cette manière et veuillent mettre à bas les « puissances conservatrices ». En retour, il est attendu et légitime que ces dernières, notamment les Etats-Unis, ne se laissent pas phagocyter et réagissent. On ne saurait louer la « Realpolitik » d’un Poutine, d’un Xi Jinping ou de tout autre despote et, par anti-occidentalisme, masochisme et haine de soi, prêcher une forme d’« Idealpolitik » aux dirigeants des puissances occidentales.

Au total, il n’y a rien d’alarmiste à envisager un possible grand conflit, bien des forces jouant en ce sens. Au cours de la dernière décennie, la probabilité d’une grande guerre interétatique n’a cessé de s’accroître. La persistance du djihadisme global, soit un ensemble d’actes et de menaces de type terroriste, ne doit certainement pas occulter le retour des conflits de puissance et la possibilité d’une « guerre sans limites » dont les développements du conflit syrien donnent un avant-goût. Dans le cas de la Corée du Nord, la perspective d’un prochain sommet ne semble pas annoncer un recul de la position américaine sur la dénucléarisation du « régime-bunker » de Pyongyang. Il faut plutôt y voir une ultime tentative de paix et de règlement de cette question. En cas d’échec, les Etats-Unis pourraient frapper de manière préventive. Sur ce point comme sur d’autres, la nomination de John Bolton est un signe clair.

Du point de vue de Donald Trump lui même, peut on dire que cette nouvelle organisation pourrait apparaître comme plus "cohérente" avec ses interventions ? Que peut-on déduire des intentions de Donald Trump au travers de ces nominations ? Quels seraient les objectifs recherchés ?

Jean-Sylvestre Mongrenier L’ambiguïté originelle de la diplomatie Trump s’explique par le caractère démagogique de sa campagne électorale. Son tropisme personnel, au regard de ses propos à tout le moins, ainsi que la volonté de flatter l’électeur de base, l’ont conduit à tenir des discours isolationnistes. Comme si la première puissance mondiale avait véritablement le choix de s’insérer ou de ne pas s’insérer dans le système mondial ! Au XIXe siècle déjà, l’isolationnisme américain était moins une réalité diplomatique qu’un discours autoréférentiel. Les Etats-Unis étaient beaucoup plus présents sur la scène internationale qu’on ne le pense habituellement : en Méditerranée, au Moyen-Orient et dans le Pacifique. Après l’échec de Wilson, qui ne parvient pas à faire ratifier le traité de Versailles, la diplomatie républicaine se révèle très active, en Europe comme au Moyen-Orient et en Asie orientale (voir l’intérêt américain porté au sort de la Chine). Bref, l’isolationnisme américain relève de la « fausse conscience ».Pourtant, la prégnance de ce thème a pu conduire à des mésinterprétations ainsi qu’à des erreurs politiques lourdes de conséquences. Si les dirigeants allemands du Second Reich avaient correctement évalué le potentiel et la politique des Etats-Unis, auraient-ils lancé une guerre sous-marine à outrance en 1917 ? Et le Japon militariste en 1941 ? Ses chefs auraient-ils attaqué la base navale de Pearl Harbor ?

Dans notre Âge global, il serait plus difficile encore d’imaginer ce que pourrait être une politique isolationniste. Sur le plan démographique, nous sommes dans un « monde plein », avec de très fortes pressions au départ des populations résidant dans des zones sinistrées, dans l’Ancien Monde comme dans le nouveau. La maîtrise de ces flux migratoires exige que l’on tienne la corde par les deux bouts, ce qui implique une forte présence diplomatique, un engagement multiforme, voire des interventions militaires : le retrait derrière nos « anciens parapets » serait illusoire. Sur les plans technique et économique, les interactions entre les différentes parties du monde sont toujours plus denses et serrées. Le balayage de la planète par les satellites, les réseaux électroniques qui relient les continents, la croissance du transport aérien et le ballet des navires porte-conteneurs démentent chaque jour la thèse de la « démondialisation ». Croit-on sérieusement que l’invocation du « local » contrariera ce processus ? Quant à Donald Trump, il peut tenter de remanier les équilibres politiques et économiques, mais il ne sera pas en mesure de retirer les Etats-Unis du « jeu du monde ».

En vérité, il semble que la rhétorique isolationniste de Donald Trump s’efface devant un discours et une pratique principalement unilatéralistes, avec pour objectif global le maintien de la suprématie américaine. Le contenu de la doctrine de sécurité nationale, l’insistance portée sur les risques et menaces liés au révisionnisme géopolitique des Etats perturbateurs, la volonté de maintenir l’avance militaire des Etats-Unis ainsi que les dernières nominations constituent un ensemble cohérent. Donald Trump sort d’une phase d’apprentissage du pouvoir et entend pouvoir s’appuyer sur des hommes plus en phase avec sa vision du monde. L’objectif général est clair et univoque : maintenir et renforcer la suprématie américaine. Son prédécesseur donnait l’impression de vouloir préparer ses compatriotes à une redistribution du pouvoir. Il les invitait à se résoudre à la banalisation de l’exceptionnalisme américain.  Donald Trump ne l’entend pas ainsi. Cela dit, le maintien et le renouvellement de la suprématie des Etats-Unis impliquent une conscience impériale qui prenne en compte les alliés et ne s’en tienne pas à une définition restrictive des « intérêts nationaux ». Sur ce point, le souci d’éviter un conflit commercial avec l’Europe constitue un signal positif. Au plan général, des conflits plus ou moins ouverts avec les puissances perturbatrices, voire des « guerres hégémoniques », ne sauraient être exclus. A tout le moins, la probabilité s’accroît de frappes préventives sur ceux qui prétendent accéder à l’atome guerrier afin de conduire des stratégies de « sanctuarisation agressive ».

Barthélémy Courmont : La cohérence est de fait ce qui ressort de ces mouvements a sein de l'administration Trump, après un an d'errance en matière de politique étrangère, au point que l'on pouvait s'interroger sur le fait de savoir si les Etats-Unis avaient encore une politique étrangère. Nous voici donc rassurés, la ligne est en train de se dessiner. Problème cependant, et pas des moindres, cette ligne nous ramène aux heures les plus sombres de la relation transatlantique et de l'unilatéralisme américain. Il n'y a pas lieu de se réjouir donc. Attention toutefois à ne pas confondre Pompeo et Bolton. Si le premier semble docilement suivre les positions du président américain, le second n'a pas hésité à le contredire à de nombreuses reprises, se montrant par exemple hostile aux sanctions, qu'il juge inefficaces, contre la Corée du Nord, et leur préférant sans doute des mesures coercitives. Donald Trump n'est pas sur cette ligne. Bolton a également à plusieurs reprises mis en avant la nécessité d'un changement de régime en Iran, ce que Trump n'a jamais mentionné. Enfin, les deux hommes ne portent pas du tout le même regard sur la guerre en Irak, nécessaire selon Bolton, une erreur selon Trump, qui n'a jamais ménagé ses efforts pour critiquer la politique étrangère de George W. Bush. La relation risque d'être difficile. Faisons un pari: Bolton ne restera pas plus longtemps que McMaster au National Security Council, et ce ne serait pas un mal.

Quels sont donc les objectifs recherchés par le locataire de la Maison-Blanche derrière ces nominations? D'une part un impératif de recadrer une politique étrangère à la dérive, et de chercher à lui donner un sens. D'autre part de répondre à un agenda chargé, avec notamment les préparatifs de la rencontre avec Kim Jong-un, qui n'a clairement pas été anticipée à Washington. Pompeo et Bolton sont-ils les bons collaborateurs dans ce contexte difficile? Nous pouvons émettre de sérieux doutes.

En quoi ces nouveaux visages pourraient-ils avoir un impact sur le jeu diplomatique des européens, impliqués notamment dans une volonté de préserver l'accord sur le nucléaire iranien ? 

BarthélémyCourmont : Dangereux pour la sécurité internationale, John Bolton est surtout un ennemi déclaré de l'Union européenne. Il s'est réjouit du vote du Brexit, arguant du fait que celui-ci entrainerait la fin de l'Union européenne, qui représente à ses yeux un obstacle. Nous savons donc de qui il s'agit. Cependant, à la différence du premier mandat de George W. Bush pendant lequel il sévissait, les positions défendues par ce personnage et ses petits camarades ne sont plus suivies avec autant d'engouement en Europe. On se souvient qu'en 2003, la lettre des 8, puis la lettre des 10, avaient apporté un soutien décisif à l'aventurisme américain en Irak, provoquant dans le même temps un véritable séisme au sein de l'Union européenne. Aujourd'hui, les néoconservateurs (dont Bolton ne fait pas partie, mais il en fut l'un des complices) sont en repli, et les principaux soutiens de Monsieur Bolton et de sa politique étrangère périlleuse n'ont plus la même verve.

D'une certaine manière, c'est la position défendue alors par la France et l'Allemagne qui domine aujourd'hui sur la scène européenne (nous pouvons notamment mentionner la critique du néoconservatisme exprimée par Emmanuel Macron), et l'administration Trump ne doit pas s'attendre à pouvoir diviser les Européens comme ce fut le cas en 2003. A cette dérive sur la politique étrangère s'ajoutent les gesticulations de l'administration Trump sur les échanges commerciaux, dont on ne saurait accabler Pompeo et Bolton, mais qu'ils doivent désormais incarner. Le contexte est celui d'une très grande méfiance, voire d'une défiance, de l'Union européenne à l'égard des Etats-Unis, et en nommant des personnages aussi peu inspirés, le président américain prend le très grand risque de creuser un peu plus le fossé entre Washington et Bruxelles. L'atlantisme se conjugue désormais au passé, et il est temps pour un pays comme la France, qui entend incarner la politique étrangère européenne avec le soutien et la participation de ses partenaires, d'en prendre acte.

Jean-Sylvestre Mongrenier : De prime abord, il convient d’insister sur le fait que l'accord signé le 14 juillet 2015 s'inscrivait dans une manœuvre globale censée produire au Moyen-Orient un « grand renversement »diplomatique : modération et retenue de la politique iranienne, primauté du développement économique, établissement des bases d'une future amitié irano-américaine. Si le régime iranien, dans les grandes lignes en apparence, respecte cet accord nucléaire, Téhéran a déçu les attentes occidentales. L'esprit de l'accord n'est pas respecté et nous sommes loin de la vision d'un régime assagi, en voie de sécularisation et soucieux de s’insérer dans la mondialisation. En lieu et place, le régime pousse les feux dans la région. Il a ouvert une « autoroute chiite »vers la Méditerranée, bouscule les régimes arabes sunnites et menace les frontières d'Israël. Tout en conservant l'essentiel de son infrastructure nucléaire, il met au point les missiles qui, un jour, seront capables de porter des ogives nucléaires. Adieu donc, le rêve d'une démocratie islamique de marché.

Significativement, les Français, les Britanniques et les Allemands pointent également le programme balistique iranien, la déstabilisation de la région et les inévitables chocs en retour. Pas plus qu’Israël, les régimes et les populations arabes sunnites n'accepteront une domination chiite dans la région et il faut redouter les conséquences de la politique iranienne. Alors même que la coalition américano-occidentale et les forces arabo-kurdes ont chassé l’« Etat islamique » de Rakka, le sectarisme de Téhéran et les exactions des milices panchiites sur le terrain pourraient très vite provoquer l’émergence de nouvelles formes de djihadisme sunnite. L'Europe s'en inquiète et le président français, Emmanuel Macron, a tenu des propos clairs. Dans une certaine mesure, les capitales européennes valident donc l'analyse de Donald Trump. Avec le recul, on comprend que le prétendu succès diplomatique de juillet 2015 n'en était pas un. Tout au plus, les échéances ont-elles été reportées sans que rien ne soit réglé sur le fond. Or, nous serons très vite en 2025. Dans l'intervalle, le souci occidental de conserver cet accord confère à Téhéran une quasi-sanctuarisation et une grande latitude d'action.

Les diplomaties européennes entendent conserver cet accord, mais en lui ajoutant deux piliers supplémentaires : la limitation du programme balistique du régime et le refoulement de ses ambitions au Moyen-Orient. Emmanuel Macron prétend jouer les intermédiaires. Pourquoi pas ? L'Occident a besoin d'un pilier européen et il pourrait y avoir des synergies entre un pôle  « force dominance » d'une part (les Etats-Unis), et un pôle  « soft diplomacy»de l'autre. Cela dit, ne nous leurrons pas. Téhéran n'acceptera pas une remise en cause de ce qui a été acquis par la négociation : l'infrastructure nucléaire a été préservée, les sanctions sont levées, le pouvoir et l'influence du régime s'étendent au Moyen-Orient, la date-butoir est toute proche. Dès lors, pourquoi le régime s'engagerait-il dans une nouvelle négociation ? Si Paris, Londres et Berlin entendent véritablement endiguer l'Iran, que ces capitales se préparent à une épreuve de force. Déjà Téhéran menace et les Pasdarans d'annoncer l'accélération du programme balistique. Sauf à renoncer aux objectifs posés, les dirigeants européens n'éviteront pas la confrontation et tous ses périls.

En conclusion, les dirigeants européens doivent préparer l'opinion publique à cette épreuve, expliquer ce que signifie l'accès des Pasdarans et des milices qui leur sont affidées à la Méditerranée orientale. A quand des frappes iraniennes, via le Hezbollah ou autres "proxies", sur Israël ou sur les infrastructures pétrogazières du Bassin levantin (la Méditerranée orientale)? Cette violence qui ravage le Moyen-Orient et bouscule les équilibres en Méditerranée orientale ne gagnera-t-elle pas le bassin occidental et l'Afrique du Nord ?Non sans graves répercussions géopolitiques en Europe ? Bref, le monde est à deux doigts d’une rupture d’équilibre et nous sommes parties prenantes. Avec ou sans Mike Pompeo et John Bolton.

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