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L'angoissant appel des féministes américaines : les vaches sont violées!
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Ne mangez plus de fromage, c'est sexiste

Quand les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites. Et la connerie s'étend alors à l'infini.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ne buvez plus de lait. Ne mangez plus de fromage. Jetez vos yaourts à la poubelle. Balancez vos plaquettes de beurre dans une déchetterie. Car tout ce qui vient du lait de vache est, nous annonce-t-on, le fruit d'un viol. Et nos âmes sensibles ne peuvent que s'insurger contre ce crime, un crime contre l'amour librement consenti.

Un groupe de féministes américaines, passablement plus tordues que les autres, en a eu le cœur tout retourné. Elles sont aux autres féministes, quand même un peu plus calmes, ce que l'islamisme est à l'islam, une version boursouflée, frénétique, fanatique de la même religion. Et c'est pourquoi elles ont déclaré la guerre aux laitages criminels et sexistes. 

D'après elles – et elles ont étudié la question – les vaches donnent du lait quand elles sont enceintes. Elles disent "enceintes" par respect pour la féminité des belles et chastes ruminantes. Pas "grosses". Les femmes ne sont pas des vaches. Mais il se pourrait, du point de vue de ces féministes, que les vaches soient des femmes…

Mais comment tombent-elles enceinte les malheureuses ? Sans qu'elles l'aient choisi. Sans aucun égard pour leur libido dont l'extrême fragilité n'est pas reconnue par les mâles dominants. Et même pas avec un taureau, ce qui aurait pu leur donner du plaisir. Non! Par insémination artificielle! Sans que le consentement de la vache n'ait été requis. Et ça s'appelle un viol. 

La bêtise, elle, résulte d'un choix volontaire. Elle se propage à travers le monde, triomphante et agressive, sous la bannière du politiquement correct. Dans le temps, on enfermait les fous et les folles dans des asiles. Aujourd'hui, ils, elles, sont en liberté. Et du haut de leur suffisance nous disent que les aliénés mentaux c'est nous. 

J'ai ouvert mon frigidaire. J'y ai vu une plaque de beurre. Un reblochon et un morceau de cantal. Et en les regardant, j'ai entendu les meuglements déchirants des vaches violées. Mais comme j'ai le cœur large j'ai pensé aux chèvres et aux brebis, les oubliées de ce drame. Ne sont-elles pas elles aussi sauvagement violées ? Ne souffrent-elles pas des mêmes sévices sexuels ? En quoi le crottin de Chavignol et l'Etorki basque seraient ils moins criminels que le camembert ? 

Au point ou nous en sommes de notre voyage en absurdie, dans l'empire de la bêtise, pas question de nous arrêter en si bon chemin. Seule l'outrance peut combattre l'outrance de l'imbécilité galopante. Donc plutôt que du lait de vache issu d'un viol inacceptable, nous voulons du lait de femmes! De femmes ayant librement et amoureusement acceptées d'être enceintes. Du lait de femmes. Pas du lait de féministe. 

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