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Obligée d'épouser son violeur : elle se suicide
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EDITORIAL

Une jeune Marocaine âgée de 16 ans a été obligée d'épouser son violeur. Elle s'est donnée la mort entraînant un débat sur la loi qui permet ce genre d'union contre-nature.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Le Pintemps arabe s'étendra-t-il aux droits des femmes ?  Le drame vécu par Amina Al Filali va-t-il amener le Maroc à changer la loi qui exempte de peine un violeur s'il épouse sa victime ? Amina (16 ans) a été violée à l'âge de 15 ans. Ses parents ont porté plainte, mais finalement ils ont passé un accord avec la famille du violeur. Ce dernier s'est marié avec elle en profitant d'un article de loi qui permet au violeur d'échapper à toute peine s'il épouse sa victime mineure.

Le 9 mars dernier, Amina qui avait vu son mariage confirmé par un tribunal, s'est donné la mort en absorbant de la mort aux rats, à Larouche, près de Tanger. L'affaire choque une partie de l'opinion marocaine. Jeudi, des organisations féministes ont ont rassemblé près de 300 personnes à Larache, en demandant une modification de la loi (article 475 du cope pénal marocain).

Une page Facebook proclame "Nous sommes tous Amina Filali".  Une autre page Facebook #RIP Amina - Non au viol avec la complicité de l'Etat - appelait à manifester devant le parlement marocain, ce samedi 17 mars à midi. Le communiqué publié par le ministère marocain de la Justice indiquant que la loi avait été respectéen'a pas suffit à calmer les esprits.

Selon le communiqué, cité par Achnoo "le père de la défunte avait adressé une demande, le 19 septembre 2011, au juge de la famille chargé du mariage près le tribunal de première instance de Larache qui a convoqué toutes les parties, y compris la fille mineure, qui avait comparu devant lui, pendant quatre audiences, en compagnie de ses parents. Elle avait alors exprimé librement son souhait, en présence de sa mère, de se marier avec l’accusé qui a manifesté, à son tour, son désir de l’épouser. Le juge avait donc autorisé la conclusion de leur mariage le 30 novembre 2011."

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