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Macron : putain, 5 ans!
©Flickr

C'est beaucoup trop long

Cinq ans d'ennui… Cinq ans de calme plat… Cinq ans soporifiques…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les Guignols de l'Info firent la gloire de Jacques Chirac, et assurèrent peut-être, tant sa marionnette était populaire, sa victoire à l'élection présidentielle de 1995. En 1993, la marionnette lança, dans un trait de génie, un célèbre : "putain, deux ans !". Deux ans à attendre avant d'espérer d'entrer à l'Elysée… Deux ans à s'emmerder… 

Jacques Chirac était en effet un homme pressé. Quand il était patron du RPR, les militantes, secrétaires et assistantes de la rue de Lille le surnommaient, selon le témoignage de son chauffeur, "5 minutes douche comprise"! Chirac, c'était le bon gars bien de chez nous. Proche du peuple et de nos campagnes. Au Salon de l'Agriculture, il aimait tâter le cul des vaches. Et, comme on vient de le voir, pas seulement celui des vaches… 

Chirac parlait comme dans un film d'Audiard. De Balladur, son ami de 30 ans et néanmoins rival, il disait "couille molle". Et, restons dans le même registre, il répétait pour manifester son indifférence face à une attaque ou une critique : "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre".  Il mangeait de la tête de veau. Et se tapait à la chaine des bières Corona. Et aussi tout ce qui bougeait et portait jupons. 

Après lui, a commencé pour nous la descente aux enfers. On a eu Sarkozy. Un petit nerveux et rageux. Un parvenu. Avec des origines balkaniques qui le privaient de tout lien charnel avec la terre de France. Après, ça été pire. Vint Hollande. Un petit apparatchik de province. Incapable de s'intéresser à nos vaches et à nos femmes. Sauf pour un moment. Sauf pour une ridicule escapade en scooter. 

Maintenant, avec Macron, on touche le fond. 5 ans à s'emmerder… 5 ans à se pincer pour rester éveillé... Putain, 5 ans! Ah non, ce n'est pas lui qui se taperait des bières Corona. Il boit du thé vert de chez Mariage Frères. Ce n'est pas lui qui mangerait de la tête de veau, ou des pissenlits au lard. Il croque délicatement des macarons de chez Hermé. 

Ce n'est pas lui qui dirait "ça m'en touche etc…". Chez Macron, la version est suave et délicate : "ces choses-là n'ont guère d'importance". Putain, 5 ans! Qu'est-ce qu'on va s'emmerder! Ce sera, ça l'est déjà, insupportable. Pour échapper à cette triste torpeur qui va nous envelopper comme dans un linceul, l'envie nous vient d'aller voir ailleurs. Du côté de chez Trump. Il dit des conneries, et est passablement vulgaire et grossier. Mais qu'est-ce qu'on s'amuse… 

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