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"Tokyo-Paris Collection Bridgestone" : ponts exceptionnellement créatifs entre Orient et Occident
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Atlanti-culture

Pascal Duthuit pour Culture-Tops.

Pascal Duthuit pour Culture-Tops.

Pascal Duthuit est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

EXPOSITION

Tokyo-Paris Collection Bridgestone Museum of Art de Tokyo

au Musée de l'Orangerie

INFORMATIONS

Musée de l'Orangerie

Jardin des Tuileries (côté Seine)

75001 Paris

Ouvert de 9h à 18h tous les jours sauf le mardi, le 1er mai et le matin du 14 juillet.

[email protected]

Jusqu'au 21 aout 

RECOMMANDATION

EN PRIORITE

THÈME

A l'occasion des travaux du musée Bridgestone de Tokyo, une sélection de 76 œuvres majeures de la collection du musée, issue du goût pour l'art du fondateur de l'entreprise Bridgestone, Shojiro Ishibashi (1889-1976), est exposée lors d'une unique étape occidentale,  au musée de l'Orangerie .

La passion de Shojiro Ishibashi pour les arts, notamment les arts occidentaux, commence dès la fin des années 1930 et cette dynastie industrielle éprise d'art va poursuivre une politique d'acquisitions durant trois générations pour constituer un ensemble exceptionnel de 2600 œuvres.

Le parcours de cette exposition met notamment à l'honneur les œuvres de l'impressionnisme jusqu'à l'abstraction occidentale et japonaise d'après-guerre, de Monet, Renoir et Caillebotte à Cézanne,Matisse, Picasso,Pollock et Shiraga.

Cette collection Ishibashi est le symbole du goût éclairé de toute une famille pour l'art occidental français et nous révèle derrière cette passion familiale partagée la volonté de coexistence des cultures entre Orient et Occident.

POINTS FORTS

Cette exposition nous permet de découvrir un aperçu de l'une des plus belles collections privées japonaises jamais vue à Paris.

L'exposition s'ouvre sur la peinture moderne japonaise de style occidental yôga qui rassemble les premières oeuvres acquises par Ishibashi à la fin des années 1920. Elle symbolise parfaitement ce que va développer le collectionneur dans sa passion pour l'art,  mêlant tradition nippone et peinture impressionniste.

Le parcours est construit de manière chronologique et thématique, en six sections.

La signalétique intéressante permet de restituer l'époque d'acquisition de chaque œuvre de la collection et le nom de leurs acquéreurs, lien permanent établi entre les œuvres et l'histoire du Japon moderne.

Les toiles exceptionnelles se succèdent, avec 2 versions des Nymphéas de Monet avec des cieux différents; un magnifique Caillebotte représentant un pianiste derrière son piano à queue, avec des effets de lumière multiples; mais aussi Pissarro, Sisley, Renoir, Courbet, Degas et Manet...

Puis un ensemble d’œuvres post-impressionnisme avec une des plus belles versions de La Montagne Sainte-Victoire de Cézanne, trois œuvres de Gauguin, Van Gogh et Toulouse-Lautrec...

Enfin l'art moderne dans la collection, de Matisse à Picasso, jusqu'à l'abstraction, est également présent avec toutefois une prédilection pour une modernité " classique" et essentiellement figurative, comme ce Picasso des années 1920, Saltimbanque aux bras croisés, ce Matisse, Figure au corselet bleu, de 1935, ou cette sculpture en plâtre, couple enlacé, Le Baiser, de Brancusi.

L'exposition se termine par une dernière section qui met à l'honneur l'art figuratif et abstrait de l'après Seconde Guerre Mondiale. Jackson Pollock avec ses jets de peinture, un beau Soulages mêlant noir et touches rougeâtres, un grand Hartung se confrontent à des oeuvres de Shiraga, Domoto et une magnifique toile de Zao Wou-ki et nous offrent ce pont artistique entre Orient et Occident.

Comme un symbole, la signification des idéogrammes du nom ISHIBASHI, Ishi signifiant "pierre" et Bashi "pont", a donné le nom à la marque de pneumatiques Bridgestone, de cette dynastie industrielle japonaise, mais curieusement elle symbolise aussi parfaitement les ponts entre culture nipponne et française. 

La boucle est finalement bouclée et les œuvres souvent voisines du musée de l'Orangerie seront là pour vous le rappeler comme un autre pont avec la collection Ishibashi. 

Profitez-en pour continuer votre visite avec les collections permanentes du musée.

POINTS FAIBLES

Je n'en vois pas. Toute l'exposition est véritablement un plaisir des yeux avec des œuvres exceptionnelles, sélectionnées avec exigence.

EN DEUX MOTS 

Après la collection Chtchoukine à la fondation Vuitton, Kaplan au Louvre, Horvitz au Petit Palais, Koplowitz au musée Jacquemart André, précipitez vous au musée de l'Orangerie pour découvrir la collection Ishibashi.

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