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Présidentielle : et si, pour une fois, on disait du bien de Mélenchon ?
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La tête haute

Le leader de la France Insoumise n'a pas voulu appeler à voter Macron. C'est pourquoi il se fait insulter.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Jean-Luc Mélenchon a des idées : ce ne sont pas les miennes. Il a un programme : je le trouve détestable. Jean-Luc Mélenchon a comme idoles Castro, Chavez, Poutine et Ahmadinejad : j'ai d'autres divinités. Il a une grande gueule et parle fort : les bruits qu'il émet m'insupportent. Jean-Luc Mélenchon a des convictions. Pendant la campagne, il les a énoncées avec force et clarté. Tous ses électeurs savaient donc pour qui et pour quoi ils ont voté. Il est resté fidèle à ses convictions. Et respecte les millions de Français qui lui ont apporté leurs voix. En cela, il est respectable. 

Par honnêteté - c'est le mot qui convient- le leader de la France Insoumise a refusé de se convertir à une nouvelle religion qui fait fureur : le TSMLP (tout sauf Marine Le Pen). Il n'a donc pas rallié Macron dont tout le sépare (comme tout le sépare d'ailleurs de la candidate Front National). Son attitude lui vaut d'être tancé et engueulé. 

La plus grotesque des sorties étant celle de Cambadélis : "Quand on est de gauche on se doit de voter contre Marine Le Pen". Le premier secrétaire d'un parti moribond et en miettes expliquant à Mélenchon ce que c'est d'être de gauche !! Avec ça, on a la mesure de l'abaissement abyssal du débat politique en France. 

Le premier tour des élections a laissé sur le terrain des cadavres. Ils ont pour nom : la vérité, la dignité, le courage, la droiture. Voilà les vrais morts. Pas Fillon ou Hamon. Regardez ce qui se passe à droite. On piétine sauvagement le corps pantelant du candidat malheureux des Républicains. De Raffarin à Baroin,  en passant par une multitude d'autres, ce n'est qu'un cri : "c'est la faute à Fillon". Les même, toute honte bue, toute convictions oubliées, (mais en ont-ils eu des convictions ?) se roulent aux pieds du vainqueur. A gauche, (enfin ce qu'il en reste), c'est encore plus pitoyable. On ne marche pas avec Emmanuel Macron : on court à en perdre haleine vers lui. 

Ainsi, se dessine une nouvelle France avec un Front Républicain qui n'ose pas dire son nom. Une France qui ne va pas de Dunkerque à Bayonne. Ou de la pointe du Raz aux Vosges. La France qui va d'Estrosi à Cambadélis. Il parait que sur ce territoire, on sert une bonne soupe. Nous on préfère le coup de rouge des Tontons Flingueurs. Jean-Luc Mélenchon est de la race de ces voyous-là…

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