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Marion Maréchal Le Pen : "Je suis convaincue que l'offre gagnante dans ce pays correspond plus ou moins à l'alchimie réalisée par Nicolas Sarkozy en 2007"
©Reuters

Entretien politique

Alors que le Front National profite de 25% des intentions de vote dans les derniers sondages, la Conseillère Régionale Marion Maréchal Le Pen nous livre son analyse sur l’élection présidentielle 2017.

Marion Maréchal Le Pen

Marion Maréchal Le Pen

Marion Maréchal Le Pen est membre du bureau politique du Front national et députée de Vaucluse. 

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Atlantico : Le corps électoral est composé de 44 millions de personnes. Pour le moment, l'indice de participation est de 62%, soit un score très faible. Vous incarnez un vote de rupture par rapport à l'existant, mais ce score peut également révéler qu'une partie du corps électoral cherche un autre modèle de rupture, plus central. Selon vous, et en dehors, de vous, quel serait l'offre politique manquante en France ?  Quel est votre diagnostic de cette situation ? 

Marion Maréchal-Le Pen : Je ne suis pas sociologue. Si les politiques avaient la recette magique pour convaincre les abstentionnistes de voter, nous serions déjà aux affaires. Vous relevez une chose intéressante, qui est un atout que l'on a et qui peut nous rendre presque certain d'arriver au deuxième tour, c'est que nous avons un socle électoral qui est extrêmement sur. Comme Monsieur Fillon d'ailleurs, et contrairement au socle de Monsieur Macron qui lui, est extrêmement volatil. Ce qui nous fait dire que son ticket d'accession au deuxième tour est beaucoup plus incertain, en dépit de la notoriété médiatique qui est la sienne. 

Je pense que le Front national peut parler davantage aux abstentionnistes, parce que ce que l'on constate, d'élection en élection, c'est que plus le taux de participation est fort, plus le Front national est fort. L'abstention ne bénéficie pas au Front national. Les meilleurs scores que l'on fait en France, dans le sud-est, c'est aussi là que les taux de participation sont les meilleurs. Manifestement, le parti qui arrive à faire bouger les abstentionnistes, c'est le Front national. 

Le handicap que nous avons encore aujourd'hui est un handicap d'image quant aux inquiétudes que l'on pourrait susciter, d'une part au regard de la diabolisation par nos adversaires et d'autre part du fait que nous n'avons jamais exercé le pouvoir. Il y a donc une interrogation qui paraît logique et que seul notre démonstration de la pratique du pouvoir dans notre ancrage local pourra faire évoluer avec le temps. 

Je suis convaincue que l'offre gagnante dans ce pays correspond plus ou moins à l'alchimie réalisée par Nicolas Sarkozy. La dernière fois qu'il y a eu un véritable engouement pour un candidat, quoi qu'on en dise, au cours de ces dernières décennies, c'est quand même Nicolas Sarkozy en 2007. Cela ne l'a pas empêché de décevoir mais quelque chose c'était passé. C'est une alchimie qui a réussi à mettre dans un même horizon, à la fois, les classes populaires, la France périphérique, les classes moyennes et, la droite bourgeoise conservatrice, sans que cette désignation ne soit péjorative. Nicolas Sarkozy est parvenu à emmener sur un même chemin deux classes sociologiques qui ne se fréquentent pas forcément, qui n'ont pas les mêmes aspirations mais qui arrivaient à se retrouver dans la vision de la France qu'il portait. Et je crois que c'est le chemin qu'a pris aujourd'hui Marine Le Pen, c’est-à-dire d'arriver à parler à ces deux France là, à leur offrir une vision de la France dans laquelle ils peuvent se reconnaître. 

Avec un faible niveau de participation, pour le moment et une mesure de 26.5% pour Marine Le Pen à ce jour, cela donne une projection d'un nombre d'électeurs qui atteint les 7 millions, soit un score très proche du second tour des régionales. Comment comptez-vous convaincre de nouveaux électeurs ? 

Tout simplement en parlant de fond. La campagne actuelle, empêtrée dans les affaires, est un handicap profond. À mon avis, c'est d'ailleurs une stratégie largement initiée par la gauche qui ne veut pas parler des vrais sujets. On sait que dès que le Front national est amené à se prononcer sur le fond, c'est un avantage pour nous. Le tout, maintenant, c'est de parvenir à prouver que l'on a un programme sérieux, qui offre des réponses économiques très éloignées de la caricature mélenchoniste qu'a réussit à construire la droite autour de nous. Parce qu'il y a énormément de réponses données aux entreprises ; simplification administrative, guichet unique en matière sociale et fiscale, baisse de l'IS, baisse des charges, exonérations de charges pour les moins de 21 ans, lissage des effets de seuil etc…. Là-dessus, l'enjeu est que notre programme soit lisible à la fois sur l'économie et à la fois sur la question identitaire. C'est un peu ce que j'avais fait dans le sud-est; apporter des réponses à l'insécurité économique mais également des réponses à l'insécurité culturelle. Nous devons être audibles et casser la caricature qui est faite de nous sur ces sujets. 

Patrick Buisson avait notamment indiqué qu'une part des électeurs de Jean Luc Mélenchon et de François Fillon pourraient voter Marine Le Pen. Que faites-vous pour donner une réalité à ces propos ?  L'alliance des droites rêvée par Patrick Buisson est-elle un objectif pour vous ? Celle-ci est-elle en cours ?

Marine Le Pen a déjà donné de nombreux signaux, elle peut difficilement en faire plus. Notamment en expliquant que son gouvernement ne serait pas exclusivement frontiste, que le premier ministre ne serait pas nécessairement issu du Front national. Je plaide, et je ne suis pas la seule, c'est une idée qui a pris corps, pour anticiper une nécessaire alliance avec un certain nombre de candidats issus du courant de la droite nationale conservatrice, au cas par cas, pour les législatives. Il est vrai qu'il y a un certain nombre de personnalités issues de la société civile, ex-politiques ou politiques, avec qui nous partageons beaucoup. Après, pour autant, le terme "union des droites" est assez obsolète en raison de ce qu'est devenue la droite en France aujourd'hui. L'UDI est alliée aux Républicains, et nous avons constaté un reniement de cette droite, avec une soumission totale à la gauche culturelle. À ce titre, je ne vois pas l'utilité politique de s'allier avec une fausse droite. Donc, s'allier au plan national, non, mais en revanche, s'allier avec des personnalités, oui, bien évidemment. Je souhaite que cela puisse se faire et cela se ferait d'autant mieux si Marine Le Pen était confrontée à la gauche au 2e tour.

Notre ambition est de convaincre tout cet électorat que l'on peut qualifier de "droite hors les murs", qui sont un peu les abandonnés du RPR des années 80, que la véritable alternative qui se présente à eux n'est pas François Fillon, mais le Front national. C'est l'enjeu. 

Marine Le Pen a indiqué son souhait de revenir sur la loi Taubira, en indiquant " je suis pour que la filiation soit réservée à un papa et une maman". Alors que MLP était plutôt en retrait vis à vis de la Manif pour tous, cette déclaration a-t-elle eut un effet ? Constatez-vous, sur le terrain, un report des électeurs catholiques de François Fillon, vers Marine Le Pen ?

 C'est à mon avis un débat qui a été largement sur-interprété. Le seul débat qui a eu lieu en interne est celui de la participation à la Manif pour tous. Je rappelle qu'à l'époque, c'est Frigide Barjot qui refusait la parole au Front national, alors qu'elle la donnait au moindre conseiller régional socialiste. Cela a été vécu comme une véritable injustice et il est vrai que cela était compliqué pour Marine Le Pen, dans sa stature présidentielle, de ne pas avoir de parole. Ce qui ne nous a pas empêché de voter à l'unanimité en bureau politique le retrait de la Loi Taubira et de réaffirmer, chaque fois que Marine Le Pen en a eu l'occasion, qu'elle abrogera cette loi, qu'elle luterait contre l'extension de la PMA, qu'elle s'opposerait fermement à la gestation pour autrui, et qu'elle s'opposerait même à ce qui a été mis en place par la CEDH, c’est-à-dire la circulaire Taubira sur la retranscription obligatoire des enfants nés de GPA à l'étranger. Je ne vois pas comment nous pourrions être plus clairs sur ces sujets. De la même manière que le Front national a été seul à voter contre la nouvelle version de la loi Clays-Léonetti sur l'euthanasie. Sur tous ces sujets, la cohérence est du côté de Marine Le Pen. C'est ce que nous constatons d'ailleurs puisque le Front national est le premier parti chez les catholiques de France depuis les régionales. Cet électorat nous résistait, mais est venu vers nous suite aux renoncements de la droite. De plus, Marine Le Pen a une politique familiale très ambitieuse, sur le retour de l'universalité des allocations familiales tout en mettant en place la priorité nationale, sur la facilitation de la transmission du patrimoine, retour de la liberté sur le congé parental, la baisse de l'IR qui bénéficiera directement aux familles. 

Quelle est votre sentiment par rapport à l'Église et au Pape François, notamment sur les questions sociétales ainsi que sur les migrants ? 

Je ne suis pas une grande spécialiste du Pape François. Mais je veux bien croire aussi qu'une partie de la lecture qui est faite de ses déclarations soit biaisée au travers de la presse française, qui se précipite pour voir ce qui peut lui plaire. Ce qui est certain, c'est que les catholiques français, nous sommes un peu dérangés par cette prépondérance du thème des migrants, qui, à mon avis, pose une question d'ordre moral intime sur un sujet qui relève d'une position d'un État. En mettant de la morale intime sur ce sujet-là alors même que dans le Catéchisme, un humain n'est pas tenu à la même charité individuelle qu'un État. Un État n'est pas une personne physique. De ce fait là, la charité politique consiste à défendre le bien commun. Le bien commun, aujourd'hui en France, me conduit à penser comme beaucoup de français que la France ne peut plus se permettre d'accueillir une immigration anarchique au regard du coût social et sécuritaire que cela engendre. À ce titre, vouloir exiger de l'État 

On a le sentiment que le Pape François fait de la politique, très loin des réalités que vivent les européens, en particulier la France, peut-être d'ailleurs à travers son prisme d'une Amérique Latine qui n'est pas confrontée aux mêmes difficultés, aux mêmes enjeux, aux mêmes proportions de musulmans, et au risque de l'Islam radical.

Vous pensez que les dynamiques politiques sont mues par la Lutte des classes ou par la lutte identitaire ? Au sein même de votre parti, Si Florian Philippot peut incarner la lutte des classes, vous incarnez cette lutte identitaire. La conciliation entre ces deux approches est-elle réellement possible ? 

Je ne vois pas les choses ainsi. Le clivage se matérialise, comme l'a vu Christophe Guilluy, principalement entre les grandes métropoles qui bénéficient peu ou prou de la mondialisation et cette France périphérique et rurale qui en sont les perdants. C'est sur cette disparité qu'il va falloir se pencher, qui se révèle notamment avec ces centaines de millions d'euros dépensées dans la politique de la ville, sans équivalent pour les campagnes. Patrick Buisson en parle très bien dans son livre "La cause du peuple". Avec le sentiment que les banlieues attirent sur elles une attention politique, médiatique et financière qui est complètement disproportionnée par rapport à ce qu'elles représentent en termes de territoires. 

Et l'autre grand malaise c'est aussi le sentiment qu'il y a une forme de fracturation de la population française. C’est-à-dire qu'on a le sentiment que beaucoup de personnes vivent sur le même territoire mais ne partagent plus grand-chose. Ils ne partagent plus leurs mœurs, leur culture, leur mode de vie, parfois même leur langue. À ce titre, il n'y a plus de volonté de se diriger vers un avenir commun, ce qui est beaucoup plus inquiétant. 

Je crois que cela relève du fait, bien au-delà de la question strictement ethnique - l'assimilation l'a démontré par le passé, parce que les immigrés d'origine extra-européennes s'assimilaient parfaitement- que l'immigration prend une dimension religieuse et culturelle absolument dramatique. Et c'est là où il va falloir traiter le problème en amont et c'est là où le Front national est le seul à aborder le sujet clairement. 

Sur le terrain, le principal malaise des français que je rencontre, avant même le chômage, c'est d'abord l'immigration, l'insécurité culturelle et le communautarisme et ensuite l'insécurité. Au regard de ce que je vois, le premier malaise qui mobilise les électeurs c'est cette question de l'immigration et du délitement socle commun de la société française. 

Vous prenez régulièrement Donald Trump et Theresa May en exemple, mais ces personnalités sont issues des partis de gouvernement. Le Brexit vient de David Cameron, de Boris Johnson, et de Michael Gove. N'avez-vous pas l'impression que le renversement de table ne peut venir que de l'intérieur du système, et que le FN se prête une parenté qui lui est finalement très éloignée ? 

David Cameron a mis le Brexit sur la table mais il s'y est lui-même opposé durant la campagne. Quand à Donald Trump, il a subi une forte opposition au sein de son parti. Même si le parallèle institutionnel est donc en effet limité, c'est un phénomène qui peut nous interpeler. Cette capacité d'un candidat, qui offre une victoire idéologique, contre une unanimité d'opposition, conte une adversité d'un grand nombre de médias et voir même de l'État, il y a un bien un parallèle. C'est une nouvelle génération politique qui tire les leçons de cette libéralisation mondiale. Nous sommes en train de sortir d'une idéologie pour en tirer les conséquences. C'est aussi le signe de la limite du modèle de la société multiculturelle, qui est le pendant de la libéralisation économique. C'est un mouvement mondial contre un modèle représenté de la façon la plus pure par l'Union européenne. Nous sommes sortis d'une époque politique pour en arriver à une époque de gestion par les experts. Sans vouloir faire de parallèle trop clair, on peut voir un mouvement de fond qui se caractérise par une famille de pensée qui voit dans la nation une structure d'avenir. 

Le retournement de l'administration (du renseignement) contre Donald Trump n'est-il pas un avertissement pour vous ? Comment comptez-vous prendre la main sur une administration qui ne vous accueillera pas avec les bras grands ouverts ?

Bien évidemment. Nous nous attendons à ce que beaucoup de choses soient mises en place contre nous au moment où nous arriverons aux affaires. Le gouvernement des juges notamment, parce que l'on peut voir une prise de pouvoir par les juges sur la décision politique de façon complètement démesurée au regard du rôle qui leur est initialement dévolu. On se doute que les choses ne seront pas évidentes. Voilà pourquoi Marine Le Pen fait du référendum un axe central dans sa gestion du pouvoir.  Ce qui permettra de contourner les blocages potentiels. 

Sur la préférence nationale. Vous aviez indiqué " Dorénavant, les conditions d'acquisition de la nationalité doivent être intégralement revues pour éviter la fabrication de Français de papier, en supprimant le regroupement familial et évidemment le droit du sol". Qu'est ce qui fait foi pour être français ? Quels en sont les critères ?

Ce que je veux dire au travers de cette expression, c'est que beaucoup de gens peuvent acquérir la nationalité française sans même parfois maîtriser la langue. Parce qu'il y a tout un processus de facilitation de la régularisation des clandestins, un élargissement des conditions de la naturalisation, initié d'ailleurs par Manuel Valls, avec des exigences qui sont beaucoup moins importantes y compris sur les choses les plus essentielles. L'acquisition de la langue française par exemple, qui permet l'insertion dans la société. 

L'acquisition automatique de la nationalité par le droit du sol est une aberration. Vous pouvez avoir un casier judiciaire extrêmement lourd et acquérir la nationalité française à vos 18 ans. Cela est pour moi un non-sens. Enfin, la mécanique du regroupement familial en effet, qui permet naturellement aussi à des membres d'une famille de venir s'installer en France et après quelques années acquérir la nationalité. 

Aujourd'hui, il est vrai que l'on a le sentiment que le socle commun le plus essentiel qui devrait être quand même la maitrise des principes fondamentaux qui touchent à notre civilisation ; le respect de l'égalité homme-femme, la compréhension et le respect de la laïcité, la maitrise de la langue française, la maitrise la plus élémentaire de l'histoire de France, la volonté de respecter le capital immatériel de la France, qui est aussi une façon de se vêtir, de respecter une culture qui est aussi imprégnée de ses racines chrétiennes et gréco-latines, est disloqué.  Ceci parce que nous avons accordé la nationalité française de façon excessivement simple. 

Mais nous n'allons pas enlever la nationalité à ces personnes, sauf pour des raisons réelles ; aller combattre en Syrie, ou des cas d'intelligence avec l'ennemi. Il est également possible de revenir avant la loi Guigou, qui permettait de déchoir de sa nationalité les français naturalisés qui ont commis dans les 10 ans qui suivent la naturalisation, un crime particulièrement grave. Mais c'est un levier qui est quand même très à la marge, il ne s'agit pas de remettre en cause l'acquis mais de jouer sur ce qui vient. 

Au-delà du cas actuel, n'est-il pas simplement choquant, pour les Français, de voir un garde du corps payé 41 554 euros pour 3 mois sur des fonds publics, soit 7237 euros net par mois pour un 3/4 temps ? Vous comprenez que cela puisse choquer des gens que vous prétendez représenter ?

Vous irez poser la question à Marine Le Pen. Elle est plus au fait que moi du travail qu'elle peut exiger de son garde du corps. Mais ce qui m'interpelle dans ce débat sur la transparence, c'est qu'il passe à côté du débat de la compétence et du bilan des élus. Si ce débat sur la transparence prend le pas sur tout le reste, c'est que les élus n'ont pas fait le job, c’est-à-dire de gouverner efficacement ce pays. Pour éviter de parler de cela, on se concentre là-dessus. Mais je suis convaincu que si les français étaient satisfaits du travail de leurs élus, ils se ficheraient de savoir si l'élu en question travaille avec sa femme, ou s'il paye telle ou telle somme. Ce vendredi, Emmanuel Macron a parlé 30 minutes de ce sujet-là, tout en occultant les questions relatives à l'Union européenne ou à l'Islamisme. C'est pour moi la conséquence de l'échec des élus dans leur capacité à gouverner le pays. De cette façon, on évite les sujets qui fâchent. 

Concernant la sortie de l'euro, qui sera à la tête de la Banque de France ? On connait l'importance des personnalités à ces postes, comme on peut le voir aux États Unis, à la BCE, ou au Royaume Uni. Quel sera votre choix ?

Il faudra poser la question à Marine Le Pen. Ce n'est pas moi qui vais nommer le gouverneur de la Banque de France. Mais je sais que Marine Le Pen y a réfléchit en raison du rôle extrêmement important que nous souhaitons donner à la Banque de France. Nous ne souhaitons pas divulguer cela en amont. 

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