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Vous avez aimé la gauche caviar ? Vous adorerez la gauche de droit divin !
©DR

C’est nouveau et ça vient de sortir

Vous la croyez en fin de vie ? Certes, mais ses derniers soubresauts sont d’une arrogance extrêmement haineuse.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La gauche caviar a vécu. Pierre Bergé est très, très vieux. Jean-Michel Ribes et Guy Bedos émettent des borborygmes chevrotants. Il était temps qu’une nouvelle gauche arrive : la gauche de droit divin ! Elle a d’évidents rapports de consanguinité avec la devise du défunt Hara-Kiri : bête et méchant(e). Elle n’est pas non plus sans faire penser au pape : elle prétend comme lui à l’infaillibilité. Et enfin – et ce n’est pas négligeable – ses liens familiaux avec le camarade Staline sont avérés : vous n’êtes pas d’accord, une balle dans la nuque…

Cette gauche-là s’avance appuyée sur un déambulateur. Et elle lorgne vers la chaise roulante. Mais il ne faut pas s’y fier. Elle peut encore mordre avec son dentier et en tout cas aboyer. C’est le cas de Vincent Peillon. Peillon, vous savez c’est l’homme qui a estimé que les musulmans connaissaient aujourd’hui en France le destin des juifs sous Vichy… Et il a récidivé en esquissant des portraits comparés de l’homme de droite et de l’homme de gauche.

Il s’est surpassé. « La droite c’est : “Il est noir ? Il n’a pas le droit de voter !” » Houlà ! L’homme de droite est donc essentialisé, il est le descendant génétique, intellectuel, politique du marchand d’esclaves d’antan. Négrier un jour, négrier toujours. Mais pas moi : mes ancêtres vivaient en Pologne. Na ! Vincent Peillon est, paraît-il, philosophe. Sa pensée est à la philosophie ce qu’un tabouret de cuisine est à un fauteuil Louis XV. Ce qu’une casserole en fer-blanc est à une porcelaine de l’époque Ming. Ce que l’eau de vaisselle est à un champagne millésimé.

Et alors ? Il peut tout dire, M. Peillon. Des conneries, des saloperies, des abjections. Et pourquoi il peut tout dire ? Mais parce qu’il est de gauche ! De la gauche de droit divin que rien n’arrête. Mais il n’est pas encore au top dans sa définition de l’homme de droite. Il a oublié de dire que ce dernier, quand il croisait un Noir, le saluait en ricanant : « Bonjour bamboula. » Il a négligé également de rappeler que l’homme de droite, toujours très riche, remplissait sa piscine non pas avec de l’eau, mais avec du sang d’ouvrier.

Le cas Peillon, aussi vomitif soit-il, ne doit pas nous faire oublier une charmante personne également représentative de la gauche de droit divin : Najat Vallaud-Belkacem. En son temps, elle avait dit reconnaître un électeur de gauche « à ce qu’il parle exactement de la même façon à un patron du CAC 40 et à un chauffeur de taxi ». Moi, quand je croise une hyène capitaliste, un requin de la finance, je lui lance toujours : « Salut connard. » Et, mis en présence d’un chauffeur de taxi, j’utilise les mêmes mots : « Salut connard. » Je suis de gauche, non ? Youpi ! Vive moi !

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