Cécilia et Carla contre Ségolène et Valérie : le double dames qu’on n’attendait pas

N’en déplaise à Christian Vanneste et autres tenants de ces valeurs traditionnelles chères à la droite populaire : elle est bel et bien révolue, l’époque où les candidats à la présidentielle préservaient leur mariage envers et contre tout pour ne pas heurter les préjugés des Français. On pense évidemment à François Mitterrand et à sa famille cachée, voire même à Jacques Chirac dont le mariage avec Bernadette n’aurait peut-être pas tenu s’il n’était habité par cette ambition dévorante. Ce temps pas si éloigné où Michel Rocard se demandait si son divorce ne le disqualifiait pas pour la présidentielle.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy a deux divorces à son actif, François Hollande une séparation spectaculaire, mais nul ne s’en offusque. Mieux, les deux favoris battent campagne avec leurs actuelles mais aussi leurs ex ! Un temps, le match a paru déséquilibré. Le candidat socialiste semblait particulièrement bien entouré avec, en atout charme et soutien affectif, sa nouvelle compagne Valérie Trierweiler, et en complément politique, la mère de ses enfants Ségolène Royal. Tandis que Nicolas Sarkozy paraissait un peu esseulé. La donne a changé.

Apprenant la candidature de son ex-mari mercredi sur tweeter, Cécilia Attias a aussitôt dégainé un message d’encouragement repris par l’AFP. « Good luck to Nicolas Sarkozy, who is starting his campaign today ». Quelques tweetos chagrins ont raillé l’utilisation de la langue de Shakespeare pour s’adresser aux électeurs français. Quoiqu’il en soit, la bouillante Cécilia est montée au filet. Carla, elle, reste pour l’instant en fond de court, attendant sagement qu’on la sollicite, ce qui ne saurait tarder puisqu’on évoque déjà sa présence au grand meeting qui aura lieu dans un mois en région parisienne.

Ah, quel charmant double dames. Cécilia, Carla, Valérie, Ségolène… On aimerait tant les voir en minijupes ahaner sur le court, se hisser sur la pointe des pieds pour servir de gracieux aces, se congratuler affectueusement après chaque point gagné. Trêve de divagations. Il faudra se contenter des inévitables analyses comparatives des forces et faiblesses de chacune. Et se dire que tout cela n’est que "pipolisation" de la vie politique et ne pèsera guère dans le résultat final. A voir.