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Affaires : ces casseroles socialistes 
qui intéressent peu les médias
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Passé sous silence

Si les "révélations" de Mediapart et Libération sur le "système Sarkozy" font l’objet de très nombreuses reprises dans les médias, les journalistes se font bien plus discrets lorsqu’il s’agit d’évoquer les affaires qui plombent la gauche et le parti socialiste.

Bertrand Janicaud

Bertrand Janicaud

"Bertrand Janicaud" est chef d'entreprise.

Il écrit sous pseudonyme.

 

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Le silence de Hollande sur l’affaire Guérini

Un journaliste osera-t-il un jour demander à François Hollande de s’expliquer sur ses onze années de silence (ou d’ignorance ?) sur les dérives du système Guérini à Marseille ? Plus d’une décennie passée à la tête du parti socialiste et au cours de laquelle le candidat socialiste se sera montré particulièrement conciliant à l’égard de Jean-Noël Guérini.

François Hollande pouvait-il vraiment ignorer les agissements du président du Conseil général des Bouches du Rhône (et accessoirement patron de la fédération socialiste) ? Est-ce un pur hasard si le Premier secrétaire du PS obtenait des scores staliniens (plus de 80%) dans les Bouches du Rhône lors des scrutins internes. Le salaire de son silence ?

Car à en croire les premiers éléments de l’enquête policière ; mais aussi le témoignage d’Arnaud Montebourg (premier socialiste à avoir brisé l’omerta marseillaise) ; c’est une véritable organisation mafieuse qu’avaient mise en place Jean-Noël Guérini et son frère Alexandre Guérini, pour détourner des fonds publics et s’assurer le contrôle du département.

Sans faire de procès d’intention à François Hollande, les Français seraient en droit d’avoir des réponses sur ce mutisme long de dix ans… et les journalistes ont le devoir de gratter ce sujet embarrassant et de ne pas se contenter du "on ne savait pas" servi par l’entourage du candidat socialiste.

André Vallini : M. Justice de Hollande poursuivi pour « harcèlement moral »

N’est-il pas également troublant que le plus proche conseiller de François Hollande en matière de justice (à qui est d’ailleurs promis le ministère de la Justice en cas de victoire socialiste en mai prochain) fasse l’objet d’une plainte pour « harcèlement moral » de la part d’une ancienne collaboratrice… et qu’une deuxième plainte soit en passe d’être déposée en Isère pour « concussion » ?

C’est en effet dans l’indifférence générale qu’André Vallini, connu dans les couloirs de l’Assemblée Nationale (et aujourd’hui du Sénat) pour ses méthodes managériales « atypiques » (valse des collaboratrices et embauche d’une Miss comme attachée de presse) et ses coups de sang incessant, fait l’objet de deux plaintes et continue comme si de rien n’était à faire le programme Justice du candidat Hollande.

Alors que le syndicat des attachées parlementaires de l’Assemblée Nationale (Uncp-Unsa) a publiquement soutenu la plaignante et dénoncé la « grossière manipulation et lesméthodes contestables » d’André Vallini, ne serait-il pas opportun que des journalistes demandent à François Hollande comment il voit les choses en matière de « harcèlement moral » et de « discrimination par l’âge » ?

Pas-de-Calais et financement occulte du PS

Les journalistes ne devraient-ils pas également s’intéresser d’un peu plus près au mode de fonctionnement de la fédération socialiste du Pas de Calais, empêtré dans un scandale de corruption dénoncé… par l’incontournable Arnaud Montebourg ?

François Hollande a-t-il découvert dans les journaux que le parquet de Lille avait ouvert au printemps dernier une enquête préliminaire sur un système d’emplois fictifs et de financement occulte du PS local (l’une des principales fédérations socialistes de France).

La justice s’intéresse notamment à la gestion par le député-maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, de la Soginorpa, un important bailleur social financé par des fonds publics et dont M. Kucheida est président. Plus de 1,5 million d’euros de dépenses non justifiées poseraient notamment problème à la Chambre régionale des comptes.

Ne serait-il pas pertinent de demander à François Hollande, au titre de ses mandats à la tête du PS, de se positionner par rapport à des accusations gravissimes ? Ne serait-ce que pour les condamner et affirmer qu’il n’était absolument pas au courant de ce qui se tramait dans l’une des plus grandes fédérations socialistes de France.

Dans la même veine, les journalistes ne pourraient-ils pas demander à Martine Aubry, dont on nous assurait qu’elle contrôlait le PS du Nord (c’est en tout cas la version des amis de Ségolène Royal) si elle ne se doutait de rien ?

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