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Gare aux moustiques : les zones où le virus Zika pourrait se propager en Europe cet été
©Reuters

Biohazard : Code Verozika

18 pays européens risquent d'être touchés par l'épidémie de Zika cet été. La France est le principal pays concerné.

Le risque de propagation du virus Zika cet été en Europe est considéré comme "faible à modéré" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon un communiqué diffusé le 18 mai. Grâce aux mesures de prévention mises en place à l’approche de l’été, ce risque n'est pas inquiétant, mais il est toutefois "variable d’un pays à l’autre", relève Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. Les pays les plus exposés doivent donc impérativement engager des politiques de santé publique destinées à "prévenir une flambée épidémique de grande envergure".

Le risque est plus élevé dans les pays où les moustiques vecteurs du genre Aedes sont présents, signale l'agence internationale. Ainsi, le risque de propagation du virus est élevé sur l'ile de Madère et la côte Nord-est de la mer noire, où prolifère Aedes aegypti, principal vecteur de la maladie en Amérique du sud, détaille l'Agence de presse médicale (APM).

A l'inverse, le risque d'une pandémie est faible, très faible ou nul dans 36 pays, essentiellement en Europe centrale, de l’Est et du Nord, en l’absence de moustiques de type Aedes et/ou de conditions climatiques favorables à sa prolifération, souligne Le Monde. La région Europe de l'OMS comprend 53 pays et s'étend de l'océan Arctique au Nord à la mer Méditerranée au Sud, et de l'Atlantique au Pacifique, note-t-on.

Le risque est faible en Grande-Bretagne, en Scandinavie et dans les "stans", et est même totalement nul au Belarus, Lettonie, Lituanie, Islande, et Finlande.

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La France est le premier pays concerné, s'inquiète Pourquoi Docteur. Les raisons sont multiples : d'abord, le fait que 30 départements métropolitains soient colonisés par Aedes Albopictus (dit "moustique tigre"), déjà vecteur de dengue et de chikungunya. En outre, la métropole reçoit plus de 2,5 millions de passagers aériens des départements d’Outre-mer, qui sont eux sévèrement touchés par l’épidémie.

Des chercheurs de l'université d'Umeå, en Suède, sont allés plus loin et ont calculé le risque d'arrivée du virus sur les deux mois de l'été. On remarque ainsi que le risque est plus élevé aux Pays-Bas en juillet qu'en août, mais qu'à l'inverse la Grèce a plus de chance d'être touchée en août qu'en juillet.

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Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont modelisé les flux de voyageurs en provenance des zones affectées par le virus en Amérique du sud, les données sur la capacité de reproduction des moustiques, et les données sur les bassins de population des pays concernés. "La présence de populations déjà établies de moustiques Aedes, le climat chaud et le pic de voyageurs arrivant en Europe est un tiercé qui fait de l'Europe du sud un terrain fertile pour Zika", résume Joacim Rocklöv, co-auteur de l'étude.

Lutter contre le risque d'épidémie est l'affaire de tous et passe particulièrement par une lutte anti-vectorielle. Il faut détruire les larves, pour éviter que le moustique se reproduise, en supprimantr les eaux stagnantes sur les terrasses et dans les jardins (soucoupes des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagés, etc.). Il est également possible d'appeler le super-héros antillais Moustik Man, mais son efficacité n'est pas garantie par les Agences régionales de santé.

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