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Tiens, c'est vrai : pourquoi sommes-nous tristes de la mort de célébrités que nous ne connaissons pas et n'avons jamais rencontrées ?
©Jumana El-Heloueh / Reuters

Boys Don't Cry

Après tout, Prince n'était pas un de vos amis.

On vous le dit : 2016 est une annus horribilis pour les célébrités. David Bowie, Prince, Alan Rickman ou encore, en France, Alain Decaux. Autant d'icônes qui ont marqué nos vies de différentes manières et dont le départ laisse un trou dans notre vie.

Mais justement : pourquoi ?

Après tout, nous n'avons pas rencontré ces gens, nous ne les connaissons pas. Alors pourquoi sommes-nous tristes de leur mort ?

Evidemment, il peut y avoir un aspect égoïste, ou faux. En partageant notre tristesse sur Twitter ou Facebook, on cherche peut être plus à montrer qu'on suit l'actualité, comme le signale le magazine Scientific American, ou à se vanter de notre culture (c'est fou le nombre de fans absolus de Prince ou Bowie qu'on découvre du jour au lendemain).

Mais ce n'est pas tout. Pour le sociologue Michael Brennan, certains aspects de notre vie sont liés à la célébrité. Par exemple, lorsqu'on écoute de la musique, on peut associer cette musique à certains souvenirs. Lorsqu'on pense à cette musique, on pense également à ce qui y est lié. Et quand l'auteur ou le chanteur de la chanson décède c'est un peu de ces souvenirs qui part avec lui.

On perd aussi, tout simplement, l'opportunité de productions futures. Par exemple, Prince était un des auteurs-compositeurs les plus prolifiques de sa génération, sortant au moins un album par an. Dans certaines périodes, il écrivait une chanson par jour ! Tous les fans connaissent le mythique "coffre" de ses studios de Paisley Park, avec une porte blindée comme un coffre de banque de films, où il entreposait toutes ses compositions non diffusées. Prince n'écrira plus jamais de musique… Il est donc normal que si on aime sa musique, on soit triste.

Le fait est que même si nous ne les connaissons pas directement, les célébrités que nous aimons font partie de notre vie. Et il est normal d'avoir un sentiment de perte lorsqu'on dit adieu à un bout de sa vie, qu'il s'agisse d'un fauteuil qu'on a depuis longtemps et qui a une valeur sentimentale, mais dont il faut vraiment se débarrasser, ou d'une voiture, ou d'un animal, ou d'une personne qu'on connaît, ou qu'on ne connaît que (très) indirectement via la presse et ses créations artistiques.

Lu sur Quartz

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