Les questions sécuritaires que posent les attaques à Paris‏<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Faits divers
Les questions sécuritaires que posent les attaques à Paris‏
©Reuters

Et après...

Après la vague d'attaques qui a frappé le centre de Paris vendredi 13 novembre, plusieurs questions se posent d'ores et déjà alors que la France s'apprête, dans moins d'un mois, à organiser des élections régionales ou encore à accueillir la COP21.

Roland Jacquard

Roland Jacquard

Roland Jacquard est essayiste et consultant sur la question terroriste. Il préside l'Observatoire internationale du terrorisme.

Voir la bio »

Qui a été visé selon vous à travers ces attaques à Paris du vendredi 13 novembre ? La fusillade dans la rédaction de Charlie Hebdo, et la prise d'otage à l'hypercasher avaient une portée symboliques et politique…

Pour Roland Jacquard, "c'est avant tout la France qui a été visée. Il y a trois semaines, les armées françaises ont effectuées des frappes en Syrie, et qui ont détruit un camp d'entraînement où se trouvait un certain nombre de jeunes Français de Daesh qui s'y entraînaient. Notre pays, que ce soit sur le théâtre du Moyen-Orient ou en Afrique, est à la pointe de la lutte contre le terrorisme. Mais aussi parce que l'on prend des dispositions comme la loi contre le terrorisme qui sont très pointues.
Certains choix dans la surveillance n'ont probablement pas été à la hauteur : nous avons privilégié les allers-retours individuels, de personnes qui partaient faire le jihad, alors qu'il y avait des groupes organisés et dormants à l'intérieur du territoire, qui ne sont pas sur les réseaux sociaux, en bref qui sont en dehors des radars de la police et du renseignement. C'est la raison pour laquelle ils ont pu agir de manière simultanée : attentat à l'explosif, prise d'otage, attentat de masse individuelle… C'est-à-dire par des groupes qui se savaient non surveillés.
Les attaques du vendredi 13 novembre sont donc plutôt de l'ordre du terrorisme de masse. C'est la France qui est visée, et une opportunité pour les terroristes de bénéficier d'une opération de communication importante. Un terrorisme qui frappe à l'aveuglette, qui frappe Français et étrangers. Le football est aussi attaqué

La tenue de la COP 21 à Paris est-elle compromise et le déroulé du G20 à partir de dimanche peut-il être modifié ?

Au-delà des risques de mouvements altermondialistes qui vont occuper une partie des forces de l'ordre, cela va poser des problèmes de disponibilités des forces qui vont être déployées pour cet état d'urgence. Obama, Poutine et d'autres chefs d'Etats vont probablement exiger des mesures exceptionnelles. Sur le G20, François Hollande a d'ores et déjà annoncé dans la nuit de vendredi à samedi qu'il annule sa participation au sommet du G20 qui se déroule à partir de dimanche à Antalya en Turquie. Le Président et la France seront toutefois représentés par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.  Ce qui permettra  au sommet  d'avoir lieu en Turquie avec, à l'ordre du jour :  le terrorisme.

Quels impacts, en termes de sécurité, peut-on envisager sur la saison touristique d'hiver à Paris, nottament sur les sites touristiques et dans les grands magasins ?

Sur l'aspect sécuritaire, de nombreux dispositifs Vigipirate sont déjà en œuvre. Le problème va être de gérer des hommes déjà fatigués, d'autant plus qu'il faut s'attendre plutôt à  des attentats par explosif.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !