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Rocket League : du fun, pur et simple
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Il est de ces jeux qui ne paient pas forcément de mine, mais qui se révèlent d'un potentiel impressionnant – sous couvert d'action simpliste, Rocket League propose en réalité une expérience riche, satisfaisante, et surtout, extrêmement fun...

Greg Jacomet

Greg Jacomet

Greg Jacomet, 24 ans, est éditeur du magazine Parisian Gentleman, éditorialiste pour le magazine "The Rake" et un expert aujourd’hui très réputé en matière de parfumerie, notamment masculine. 
 
Il est également un grand spécialiste du monde des jeux vidéo et l’animateur de la rubrique "Atlantico Games" consacrée à l’actualité internationale du secteur.
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Rocket League fait partie de cette catégorie de jeu aux concepts si incroyablement stupides que l’on a l’impression de perdre des neurones rien qu’à en lire la description, mais aux mérites pourtant tellement évidents une fois la manette en mains qu'il ne devient possible de s'arrêter de jouer qu'au prix d'efforts surhumains.

Les développeurs de chez Psyonix ont en effet frappé très fort : le jeu aurait été téléchargé plus de 2 millions de fois dans la semaine selon le compte Twitter du développeur, et son succès ne semble pas près de s'arrêter. Nous vivons donc dans un monde où un jeu qui propose de diriger des voitures jouant au football avec un ballon surdimensionné peut devenir une sensation vidéo-ludique mondiale – et c'est là une chose  merveilleuse.

Quiconque osant affirmer le contraire n'a de toute évidence jamais connu la joie de marquer un but à l'aide d'un habile saut périlleux arrière. En voiture.

Une voiture capable de sauter, d'effectuer des double-sauts même, de voler quelques secondes à l'aide d'un turbo surpuissant qui crache des flammes par le pot d'échappement, d'ajuster sa position en l’air, de faire des vrilles, des saltos, et de foncer à toute vitesse sur une balle trois fois plus grosse qu'elle pour tenter de l'envoyer dans le but adverse.

Une partie en mode "standard" se joue à 3 contre 3, le nombre idéal, à l'équilibre parfaitement dosé entre action chaotique et finesse stratégique. Il est également possible de jouer à 1 contre 1 – parfait pour régler ses comptes, à 2 contre 2 et finalement à 4 contre 4, où le jeu dégénère presque invariablement en un chaos de tôle froissée et d'explosions de rire à la vue d'une voiture adverse se faisant rentrer dans le pare-choc arrière par l'un de ses coéquipiers, et qui se retrouve propulsée à l'autre bout du terrain sans autre forme de procès.

Sous une apparence plus que simpliste se cache en réalité une véritable profondeur de jeu. Si les commandes sont excessivement aisées à prendre en main, et si n'importe qui peut s'amuser rapidement, Rocket League est doté d'un nombre suffisant de techniques avancées et de subtilités dans le gameplay pour que la différence entre un bon joueur et un débutant soit tout à fait claire.

Un véritable sport en définitive, du foot comme on pourrait l'imaginer joué dans l'univers de Mad Max – la violence en moins. Car l'univers de Rocket League est entièrement dénuée d'armes, de sang, et même d'êtres humains. Les voitures ressemblent à des engins télécommandés, l'antenne en sus. Il est possible de détruire un véhicule adverse en lui fonçant dessus à grande vitesse, mais cela ne rapporte aucun point, et la "destruction" n'est que temporaire ; l'adversaire réapparaîtra à côté de son but quelques secondes après.

Pour l'emporter, il faut marquer des buts : c’est l'unique moyen. La possibilité de détruire un véhicule adverse n'est qu'un effet secondaire de la joyeuse frénésie qui règne en maître sur le terrain. Rocket League, c'est aussi tout un univers coloré, où les stades où se déroulent les matchs sont remplis de supporters en transe qui retiennent leur souffle et grincent des dents quand la balle frôle un but, chantent et tapent du pied à l'engagement, et hurlent de joie quand une équipe marque.

Et ce n'est pas un simple détail – cette atmosphère festive apporte énormément au jeu. C'est une célébration de l'absurdité du concept, pleinement assumée et diablement amusante.

Les arènes où se déroulent les matchs sont d'une grande simplicité également – pas d'obstacles, les murs sont incurvés de manière à permettre aux voitures d'y rouler et d'y envoyer la balle. Les règles sont simples : marquer le plus de buts possibles. Les contrôles sont simples à prendre en main. Les matchs sont courts : 5 minutes de jeu, avec prolongation en cas d'égalité – suffisamment long pour qu'il y ait un véritable enjeu, mais suffisamment court pour qu'une défaite ne soit jamais décourageante.

La complexité naît de la nature même du jeu. C’est un sport virtuel, où seul compte l'habilité des joueurs et leur capacité à jouer en équipe, et où les stratégies s'élaborent sur le moment : rien n'est plus grisant qu'une improvisation spontanée qui se conclue en un but magnifique, montré au ralenti et sous tous les angles après l’action.

Débordant de qualités, Rocket League un titre conçu avec soin et doigté ; un jeu compétitif qui n'oublie pas d'être fun et qui encourage le travail en équipe, l'audace et l'improvisation. Une expérience nerveuse, viscérale, excitante et débordante de joie : tout ce dont un jeu multijoueur a besoin d'être, en définitive, pour trouver son public et briller de mille feux.

Fait relativement rare dans l'industrie du jeu actuelle : en plus d'être proposé à petit prix, Rocket League ne comporte aucune micro-transaction supplémentaire, pour l'instant en tout cas. Tous les objets sont cosmétiques, débloquables en jouant normalement, et n'apportent aucun avantage en jeu.

Un futur grand de l'eSport ?

Pour ceux qui se poseraient la question : Les serveurs sont partagés entre les versions PS4 et PC, ce qui permet aux joueurs des deux plates-formes de se retrouver dans la même équipe ou de s'affronter – mais attention, il n'est pour l'instant pas possible de créer un groupe avec un ou des amis entre les deux plates-formes !

Nom : Rocket League

Genre : Sport, arcade, compétitif

Plates-formes : PC, PS4 (multijoueur cross-plateforme)

Développeur : Psyonix Inc.

Date de sortie : 7 août 2015

Prix : environ 20€ (actuellement gratuit avec l'abonnement PS+)

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