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Les entrepreneurs sont des Français comme les autres.
Les entrepreneurs sont des Français comme les autres.
©Reuters

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Entre l'équipe de du handball, symbole d'un hexagone triomphant, et les professions réglementées qui refusent les réformes, la France fait face à un décalage. Et au milieu de tout cela, les entrepreneurs observent.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Cette semaine les entrepreneurs écoutent. Regardent. Espèrent. Comme tous les Français d’ailleurs. D’ailleurs, au risque d’en surprendre beaucoup, les entrepreneurs sont des Français comme les autres. Pas des patrons. Pas des actionnaires. Pas des martiens égarés sur Terre, regardant de haut leurs concitoyens. Non. Rien que du banal animé d’une ambition, d’une passion, extraordinaire.

Dès lors cette semaine, nous n’avons rien à dire, mais tant à observer, commenter et surtout espérer.

Observer. Nous allons observer avec attention le retour de l’équipe de Hand d’abord. La France qui gagne. Qui travaille, répète, s’entraîne, améliore son jeu pour se hisser au niveau de la compétition. Se dépasser, et prouver que la victoire, la réussite, se décline aussi en Français. Que les Français aiment gagner, vaincre, être les meilleurs, plutôt que de participer et s’excuser de réussir, comme on aime à le demander aux entrepreneurs. Et vaincre ceux, qui pensent que l’argent peut tout acheter, ce même argent dépensé à  entretenir le terrorisme dans le monde, me soulage, je l’avoue. Même si on ne doit pas tout mélanger, la victoire d’une équipe animée par la passion d’être ensemble devait absolument l’emporter sur un bâtiment cimenté par les dollars. Bravo la France.

Ecouter. Cette mauvaise musique grecque que nous aimions tous tant. Celle qui était synonyme d’été ensoleillé, de légèreté et de régime diététique sans cholestérol. Et pourtant sa graisse, la Grèce aimerait la faire sur le dos de l’Europe. De notre Europe, de nos impôts, qui ont financé en moins de 10 ans (FMI inclus) plus de 240 milliards de dettes. Les dettes cumulées par leurs politiques, incompétents et laxistes, avec l’aide d’un peuple pour qui l’impôt n’existe que pour être évité, pour qui le noir reste la couleur économique absolue. Travailler au noir est surement plus motivant sous un ciel bleu ? La victoire de cette démagogie, qui surfe sur le désespoir suscité par une politique d’austérité qui prouve qu’à force d’être cigale, la seule issue est de finir fourmi. Loin de moi le fait de me féliciter de la détresse de ce peuple, et bien près de moi l’idée que l’Europe devait nous tirer vers le haut et non de créer un SMIC à 700 euros. Mais on récolte ce que l’on sème. Et rarement ce que l’on aime. Laissons nos "guignols" français des extrêmes, rêver que ce présent grecque leur garantit un lendemain glorieux et ailleurs. Extrême droite et surtout gauche déchanteront vite, le refrain grec ne se traduit pas en Français.

Commenter. Commenter seulement, je l’espère, et ne pas se lamenter. J’en rêve. Je rêve de ce talent presque sportif, qu’ont les professions réglementées à refuser la réforme. Ce talent et cette énergie, si mal utilisés à affronter l’inévitable. Le changement. La nécessité d’aller de l’avant, de se réinventer et d’entraîner la France entière dans son sillage. Accepter la réforme, gage de notre avenir et accepter d’en être, malgré elles, le premier maillon, leur vaudrait pourtant, si elles acceptaient enfin de le comprendre et de s’y soumettre, une reconnaissance éternelle du reste de la société. Une société que la rente étouffe et que le mouvement récompensera. Nous verrons comment ces dogmatiques, de droite comme de gauche, dans leur hémicycle, loin du monde réel, pétris de postures pitoyables et coupables, devant un état d’urgence économique, continueront de nous désespérer devant tant de lâcheté. Par calcul personnel. Qui comme toujours, avec cette classe politique sans classe ni vision, privilégiera son intérêt à celui du pays.

Espérer. Espérer qu’après la force des mots, vienne la force des actes. Valls a ému. Chamboulé. Il était le président français pendant 15 jours. La sécurité, la tranquillité, la prospérité, l’économie, demandent des actes à la hauteur des trémolos. Sinon la croissance ira « très mollo ». Pour le moment, la force que demandait le moment, ne se traduit pas en mesures concrètes.

Le chant de la Marseillaise à l’école sera un rempart bien fantaisiste contre le fanatisme, loin de la reprise de contrôle presque militaire qu’exige le sort des écoles de la République, dans lesquelles les garçons et les filles se voient refuser, par le diktat islamiste des banlieues, d’emprunter le même couloir, le même escalier.

Nous, acteurs économiques, espérons, que pour une fois, les mots ne sombreront pas dans l’oubli du quotidien, noyé sous la couche neigeuse et les prévisions météo, qui semblent enliser ces mesures tant attendues. J’espère que nous ne passerons pas de "Je suis Charlie" à "nous sommes des charlots" !

Nous verrons lundi prochain ! Bonne semaine.

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