La première Tosca de l'Opéra de Paris en 20 ans : une production très attendue mais décevante<!-- --> | Atlantico.fr
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L’Opéra de Paris n’avait pas produit de nouvelle Tosca depuis 20 ans.
L’Opéra de Paris n’avait pas produit de nouvelle Tosca depuis 20 ans.
©Theatredepoche-montparnasse.com / @ Brigitte Enguérand

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Cette nouvelle mise en scène de Pierre Audi est propre mais décevante, manquant de passion et de tension.

Thème

Puccini a mis en musique le mélodrame écrit par Victorien Sardou pour Sarah Bernard. Dans une Rome mythique - l’église Sant’Andrea della Vallee, le Palais Farnese puis la terrasse du château Saint Ange - , une cantatrice amoureuse, jalouse et impulsive, est éprise d’un jeune peintre idéaliste et défenseur des libertés. Un chef de police affamé de chair, de pouvoir et de sang va les manipuler pour arriver à ses fins.C’est à la fois un drame humain de la passion sensuelle et amoureuse et un drame politique sur fond de guerre napoléonienne, avec une Eglise omniprésente.

Points forts

- L’Opéra de Paris n’avait pas produit de nouvelle Tosca depuis 20 ans. Cette nouvelle mise en scène de Pierre Audi, d’un opéra vedette du répertoire, était donc d'autant plus très attendue.

- Au niveau des voix, Martina Serafin campe une Tosca amoureuse, belle et généreuse et forme avec Marcello Alvarez un duo crédible et émouvant. George Gagnidze est physiquement un parfait Scarpia ; mais on l’aimerait encore plus violent.

- Côté décors, le blockhaus en forme de croix qui figure l’entrée de l’église Sant’Andréa, pour étrange qu’il soit, donne au 1er acte de la force et du caractère; et permet des mouvements des chanteurs et des choeurs assez réussis. Le décor du 2e acte, avec son cadre plus intimiste, est bien vu : l’énorme croix surplombant la scène symbolise la puissance de Scarpia et la mainmise du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel.

Points faibles

- Le décor du 3e acte : un campement militaire, avec tente et roseaux, est banal et bien loin de nos rêves de château Saint Ange.

- La direction d’acteurs est peu inspirée : peut être est-ce dû à la multiplicité des intervenants dans cette production : 2 chefs d’orchestre, 3 Tosca, 4 Scarpia vont se succéder sur le plateau durant les 20 représentations !

- Malgré toute l’énergie que déploie Daniel Oren au pupitre, l’Orchestre de Paris ne nous électrise pas.

En deux mots...

L’intensité dramatique de l’opéra de Puccini mérite beaucoup plus de passion et de tension. Cette nouvelle production est propre mais décevante.

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Infos et réservation

Tosca, de Giacomo Puccini.

Opera de Paris. Place de la Bastille, 75011 Paris.

Tél. : 08 92 89 90 90 (http://operadeparis.fr). Du 10/10 au 28/11.

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