Un menu acheté, un menu offert : les pépites de l’édition 2015 de "Tous au restaurant"

Atlantico : Comment faire pour profiter au maximum du concept “Tous au Restaurant” ?

Vincent Delmas : En tout état de cause, il faut savoir ou l’on veut aller. Le concept, c’est de profiter d’une table que l’on aurait peut-être pas l’occasion, notamment pour des raisons de coût, de fréquenter en temps normal. Donc on privilégiera sans doute les adresses étoilées. Et attention, toutes ne sont pas participantes. Pour 2014, Thoumieux, la très belle table de Jean-François Piège, ni Le Grand Véfour de Guy Martin, Gagnaire, l’Arpège, Epicure, Ledoyen ne participent à Tous au Restaurant. On ne découvrira pas non plus la très belle cuisine d’auteur de Alexandre Gauthier à la Grenouillère (Pas-de-Calais) dans le cadre de cette opération. La liste des établissement participants est disponible en ligne sur le site www.tousaurestaurant.com/fr. Les réservations sont ouvertes depuis le 17 septembre. Et il y a toutes sortes d’enseignes, dans tous les genres et tous les styles, du plus traditionnel comme Bofinger dans le quartier de la Bastille, dont une des spécialités est la choucroute, en passant par le plus hype comme l’1K qui vient d’ouvrir en lieu et place du Murano, et dont les cuisines sont dirigées par un ancien de TopChef, Julien Burgaud (spécialités andines), au plus méditerranéen, comme les Tablettes de Jean-Louis Nomico, une étoile et ancien chef de  Lasserre. On trouve bien-sûr des trois étoiles, comme L’Assiette Champenoise à Reims, mais attention, même avec cette opération, le prix est en rapport avec le standing de l’établissement puisqu’il vous faudra compter pas moins de 310 euros pour un menu dégustation, prix par convive certes divisé par deux avec l’opération, ce qui revient tout de même à 155 euros par convive. Les boissons sont comprises. Autre grand nom étoilé, Michel Rostang propose un menu gastronomique en quatre plats à 250 euros qui se voit divisé par deux. Cela reste un budget conséquent. À l’inverse, certains prévoient des menus configurés spécifiquement pour l’occasion. C’est le cas de Cyril Lignac : son gastronomique Le Quinzième affiche un menu déjeuner particulièrement compétitif à 59 euros pour deux, taylor-made avec une entrée, un poisson, une viande et un dessert. Il n’y a pas de choix, mais il nous a été indiqué que les équipes font preuve de souplesse. Il s’agit là d’un niveau d’addition particulièrement intéressant, et que l’on ne retrouvera pas en dehors de cette période. Autre chef cathodique, dont on parlera l’année prochaine dans la mesure où elle rejoint le casting du jury de l’émission Top Chef sur M6, il s’agit de Hélène Darroze. Chez elle à Paris, pas moins de quatre formules, deux pour le déjeuner à 55 et 95 €, deux pour le dîner, à 68 et 125 euros. Toujours à partager !

Y a t-il encore des couverts disponibles pour l’édition 2014 ?  

Cela dépend évidemment des établissements. Le standard du nouveau restaurant d’Alain Ducasse au Plaza Athénée a littéralement été pris d’assaut, donc il vaut mieux laisser tomber. Idem chez Michel Rostang ou Arnaud Lallement à l’Assiette Champenoise, qui m’indiquaient que toutes les tables réservées à l’opération ont été prises dans la matinée du lancement de cette opération. Mais tout n’est pas complet, et l’on peut éventuellement se faire placer sur liste d’attente chez certains. C’est le cas de Hélène Darroze par exemple, car il y a, ici comme ailleurs, des désistements. En général, il reste plus de tables au déjeuner qu’au dîner.

Comment préparer une sortie pour ce type d’opération, en 2015 par exemple ?

Déterminer son budget car, et nous l’avons vu plus haut, même divisé par deux, cela peut coûter très cher. Ensuite, s’y prendre avec de l’avance et ne surtout pas attendre l’ouverture des réservations pour se demander où l’on souhaite aller. Appeler les restaurants dans les semaines précédentes, ils savent exactement le nombre de tables qu’ils vont dédier à l’opération, les formules qu’ils vont proposer. Au fond, il faut adopter la même stratégie que pour les soldes ! Les restaurants répondent sans problème à ce type de sollicitation, ils en ont maintenant l’habitude. Attention, les restaurants ne font pas automatiquement partie de Tous au Restaurant tous les ans, cela peut varier. Enfin, il convient aussi de garder à l’esprit que grand restaurant ne signifie pas toujours addition stratosphérique. Le Grand Véfour propose ainsi un très beau menu au déjeuner en semaine à 98 euros par convive. À la Grenouillère, il vous en coûtera 45 euros au déjeuner. Donc, finalement, c’est peut-être toute l’année qu’il faut rester à l’affut des bonnes affaires !