A cause de quoi (de qui) est mort le petit Zacharie d’Epinay ? Le mensonge par omission n’est pas une réponse<!-- --> | Atlantico.fr
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Un enfant de 10 ans résidant dans un quartier sensible d’Épinay-sur-Seine, dans le 93, est décédé alors qui ne le Samu ni le taxi ne voulaient le prendre en charge. Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/mort-sans-secours-epinay-seine-bienvenue-d
Un enfant de 10 ans résidant dans un quartier sensible d’Épinay-sur-Seine, dans le 93, est décédé alors qui ne le Samu ni le taxi ne voulaient le prendre en charge. Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/mort-sans-secours-epinay-seine-bienvenue-d
©Reuters

La vérité, toute la vérité

C’est une tragédie qui éclaire d’une lumière crue la vie en banlieue. Cette lumière est aveuglante : c’est pourquoi certains la préfèrent masquée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Selon toutes les apparences, Zacharie, dix ans, est mort faute de soins. Sa mère crie sa douleur et toute personne qui a du cœur a envie de crier avec elle. Elle dit que le SAMU ne s’est pas déplacé pour son gamin qui vomissait. Que les pompiers non plus n’ont pas voulu se rendre sur place. Que tous les taxis appelés ont également refusé de venir.

La raison selon la mère de Zacharie ? C’est qu’elle habite "un quartier malfamé" d’après ses propres termes. Les trois intervenants sollicités par Atlantico pour tenter d’éclaircir ce drame sont, eux, bien plus pudiques. Ils disent "quartier populaire" ou "quartier sensible". C’est mieux ? Non. Juste un cache-sexe langagier pour dissimuler la violence et la délinquance que des experts, ces experts, ne sauraient voir.

Seule la mère de Zacharie dit la vérité. "Un quartier malfamé". En français normal, un quartier malfamé, c’est un quartier devenu zone de non-droit. Un quartier où règnent en maîtres les trafiquants de drogue, les voyous et les brutes. Un quartier où, sauf exception, les policiers ne vont plus, de crainte de provoquer des émeutes.

Les experts déjà cités voient les choses autrement. Les quartiers "populaires" ou "sensibles" (au choix) ont, disent-ils, été abandonnés par les pouvoirs publics. Les plans-banlieues lancés en leur faveur sont, selon eux, insuffisants. Toute une population a été, toujours selon eux, exclue des bienfaits dont bénéficient tous les autres. On assiste là à un mauvais remake de Pleure, ô pays bien-aimé. Pleurez, ô cités bien-aimées…

Ces spécialistes n’ont pas juré de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. La voici. Si les taxis refusent de se rendre à Epinay, c’est que là-bas, on les agresse et on les dépouille. Si le SAMU les imite, c’est que, toujours là-bas, ses véhicules risquent d’être incendiés. Si les pompiers manifestent le même peu d’empressement, c’est qu’ils passent leur temps à compter leurs blessés victimes de caillassage. Quant aux policiers, on sait déjà… Voilà à cause de quoi (et de qui) est mort le petit Zacharie.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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