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Black Eyed Peas : "Nous sommes une agression contre le dancefloor"
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I Gotta Feeling

Les Black Eyed Peas prennent d'assaut le Stade de France pour trois soirs consécutifs, hissant le groupe au rang des Rolling Stones ou de U2. Peut-on résister à leur beat ? Christian Eudeline les a rencontrés.

Christian Eudeline

Christian Eudeline

Christian Eudeline est journaliste (VSD, Les Échos, Schnock, Juke Box Magazine...), auteur d'une vingtaine d'ouvrages de référence sur la musique, dont Du hard-rock au métal, les 100 albums cultes (Gründ), Punk, les 100 albums cultes (Gründ), Nos années punk (Denoël), et de biographies : Indochine, Jean-Louis Aubert intime (Prisma), U2 L'intégrale (Gründ), Christophe, Portrait du dernier dandy (Fayard), Derrière les lunettes, La biographie de Michel Polnareff (Fayard), Daniel Darc, Une vie (Ring), Christian Eudeline est avant tout un passionné. De musique sous toutes ses formes, mais particulièrement du rock et tous ses dérivés. 

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Il faut toujours se méfier de ces disques qui nous prennent par surprise, c’est le cas des Black Eyed Peas, cela doit faire deux ans que leur album « The E.N.D. » passe en boucle ici et là, enfin surtout partout. et la grande question est : comment résister ?

Les BEP ont compris le truc, ils mettent en avant des grosses rythmiques et au bout d’une demi-seconde, on se retrouve réduit à l’état de pois sauteur s’agitant dans tous les sens. A côté de nous, les John Travolta et autres Patrick Dupond n’ont plus qu’à aller se rhabiller, sauf qu’en fait de danse ce serait plutôt du trémoussement, vaguement rythmé mais surtout désordonné. Comme un réflexe de Pavlov qui nous ferait bouger dans tous les sens et n’importe comment dès les premières mesures de n’importe quel extrait de ce disque… C’est un peu insupportable, et à la réflexion on ne sait si l’on a vraiment envie d’aller au Stade de France.

Ça a commencé avec ce morceau "Boom Boom Pow" pour se continuer avec "I Gotta Feeling" puis "Meet Me Halfway". Les Black Eyed Peas ont trouvé le truc, j’en discutais d’ailleurs avec un autre trémousseur de popotin, Pitbull, qui leur a tout piqué. « Qu’est-ce qu’ils veulent tous ? Des grosses rythmiques pour se balancer le cul avant de balancer la purée… On s’rait bien con de ne pas leur donner ! Il est vrai que le son des Black Eyed Peas détonne, mais j’ai fait comme eux, j’ai demandé à David Guetta de me trouver un truc qui sorte de l’ordinaire et voilà... ».

Il est vrai que réduire la carrière des Black Eyed Peas à cette rivalité ou pire à cet album, serait une manière expéditive de traiter du sujet, tant il est vrai que Will I Am a innové en matière de son. Il y a dix quinze ans, l’homme révolutionnait même le hip-hop en le sortant de son ghetto gangsta et en lui administrant un vrai bain de jouvence à base d’électro. Mais aujourd’hui, c’est devenu une trop grosse machine de guerre. Leur album « The E.N.D. » est sorti il y a deux ans et il s’est vendu à 11 millions d’exemplaires, c’est le plus gros succès de l’industrie du disque depuis les années de crise. Ils ont même sorti un autre album depuis, « The Beginning », écoulé à 2 millions de copies.

Alors forcément, on se dit que le concert au Stade de France sera sans doute un moment historique, une grande messe un peu comme Bowie ou les Stones à Auteuil il y a trente ans. Que ce serait stupide de rater un tel rendez-vous. Que de voir 70 ou 80 000 personnes se trémousser sur "Boom Boom Pow" ça vaut forcément le coup. C’est ce que m’avait raconté Fergie lorsque je lui avais posé la question.

"- Pourquoi ce titre ce titre "Boom Boom Pow" ?

- Parce que ça sonne comme un cri de guerre, une agression envers les pistes de danse, on va vous obliger à danser. On a vraiment envie de prendre les clubs et les stades d’assaut, comme une dernière partie géante après la fin de l’ancien monde et la naissance du nouveau."

La dernière teuf avant de partir en vacances alors ? Pourquoi pas au fond…

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