Une étude s'inquiète du lien émotionnel qui lie les soldats à leurs robots<!-- --> | Atlantico.fr
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Les soldats éprouvent de la tristesse lorsque leurs robots sont détruits en mission.
Les soldats éprouvent de la tristesse lorsque leurs robots sont détruits en mission.
©DR

I,Robot

L'attachement que ressentent les créateurs pour leurs robots pourraient compromettre le résultat des missions.

Que les humains qui fabriquent des robots s'attachent à eux est une chose connue, peu surprenante et pas franchement dérangeante. Mais le problème est tout autre lorsque cet attachement est éprouvé envers un robot dont la fonction est d'aller au combat et/ou de risquer de sauter en mille morceaux sur un champ de bataille. Julie Carpenter, de l'Université de Washington, a récemment publié une thèse qui s'intéresse aux relations entre les robots de l'armée américaine et leurs utilisateurs. La question était de savoir si l'attachement ressenti par les soldats envers des robots destinés à l'élimination des munitions explosives pourrait influencer les décisions prises dans la mesure où celles-ci pourraient modifier le résultat d'une mission".

Selon les soldats, l'attachement qu'ils ressentent pour leurs robots n'a pas d'influence sur leur performance. Ils ont cependant reconnu qu'ils ressentaient de la colère, de la frustration voire de la tristesse lorsque l'un d'entre eux est détruit sur le terrain. Une réponse qui a amené Julie Carpenter à se demander si les résultats obtenus sur le champ de bataille ne risquent pas d'être compromis par cet attachement humain/robot. Selon elle, "les soldats étaient très clair : le robot est un outil. Mais dans le même temps, leurs réponses indiquaient parfois qu'ils interagissent avec les robots de la même manière similaire qu'avec un être humain ou un animal".

Cette situation conduit Julie Carpenter à considérer que les prochains robots de l'armée devraient être construits de manière à n'être que des outils et avoir "moins de personnalité". Un principe qui semble toutefois difficile à appliquer, tant les humains semblent avoir la capacité d'imprégner de la personnalité à n'importe quel objet inanimé.

Lu sur Spectrum

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