L'ADN des Européens modifié il y a 4 000 ans suite à de mystérieuses migrations<!-- --> | Atlantico.fr
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Une étude s'est intéressée à 39 ossements anciens.
Une étude s'est intéressée à 39 ossements anciens.
©DR

Mystère génétique

L'étude publiée dans la revue "Nature communications" indique que les populations associées à la culture campaniforme pourraient détenir la clef du changement soudain d'ADN des Européens.

Des scientifiques révèlent un mystère de l'évolution. Une équipe internationale regroupant des chercheurs de l'Université d'Adélaïde en Australie et de l'Université de Mayence en Allemagne ont en effet indiqué dans une étude génétique menée sur 39 squelettes anciens - et publiée dans la revue Nature communications au mois d'avril dernier - que l'ADN des Européens a été brusquement modifié il y a entre 4 000 et 5 000 ans. Ce changement d'ADN suggère notamment l'arrivée d'importantes vagues migratoires en Europe à cette époque. Un événement qui était alors encore inconnu des chercheurs...

L'événement migratoire aurait ainsi joué une grande influence sur l'ADN des Européens modernes. Si les auteurs ne sont pas encore certains de qui sont ces fameux migrants, ils estiment toutefois qu'il pourrait s'agir des populations associées à la culture campaniforme, appelée en anglais Bell-Beaker culture, et qui se développa en Europe approximativement au cours du troisième millénaire avant notre ère. Ces populations originaires de la péninsule ibérique se sont en effet implantées dans plusieurs bassins géographiques d'Europe de l'Ouest et sont notamment à l'origine du grand monument mégalithique connu sous le nom de Stonehenge.

Alan Cooper, co-auteur de l'étude, explique notamment que "ce qui est étonnant est que les marqueurs génétiques de cette première culture pan-européenne, qui avait beaucoup de succès, ont été soudainement remplacés il y a environ 4 500 ans, et nous ne savons pas exactement pourquoi. Quelque chose de majeur s'est produit, et il s'agit maintenant de découvrir ce que c'est".

Pour leur étude, les scientifiques ont utilisé l'ADN extrait d'os et de dents de squelettes d'hommes préhistoriques afin de séquencer des lignées génétiques qui sont aujourd'hui portées par 45% des Européens. Cela permet donc de "suivre plus de 4 000 ans de préhistoire, des premiers agriculteurs au début de l'Age de Bronze jusqu'aux temps modernes".

Ces recherches vont donc permettre aux chercheurs d'en découvrir plus sur l'histoire démographique de l'Europe et déterminer précisément les événements significatifs de l'évolution des hommes.

Lu sur The Daily Mail

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