Emmanuel Macron : ses paroles sèches adressées à un enseignant lors de sa visite à Pau<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron et l'enseignant
Emmanuel Macron et l'enseignant
©- / AFP

Un échauffourée à Pau

Un professeur a interpellé vivement sur le président Emmanuel Macron pour que celui-ci retire sa réforme des retraites. Le chef de l'Etat n'a pas du tout apprécié le ton de l'enseignant et le lui a bien fait comprendre.

"Vous n'êtes pas sympathique, ni respectueux". Voici les dires du président français à un professeur de collège. Une altercation qui a fait du bruit ce mardi 14 janvier 2020 à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

En effet, lors de son arrivée au Palais Beaumont, juste avant une table-ronde sur l'écologie, Emmanuel Macron a été interpellé de manière agressive par un enseignant qui exiger le retrait de la réforme des retraites. Une situation qui n'a pas plus au chef de l'Etat, rapporte un journaliste sur place de France Info. Celui-ci s'est avancé vers l'homme afin d'engager une conversation plutôt houleuse qui a duré quelques minutes.

"Pour se faire entendre, il faut parfois crier"

"Monsieur, je suis gentil moi, vous êtes là, vous criez à partie, vous n'êtes pas sympathique, ni respectueux. Faisant fi de tout ça, je viens vous voir et je vous parle. Ne me donnez pas de leçon de respect je vous en prie ou appliquez-les à vous-même !", a-t-il rétorqué. L'enseignant lui explique alors que "pour se faire entendre, il faut parfois crier." "L'exemplarité est aussi utile", réplique le président.

"Ce n'est pas en donnant la légion d'honneur à BlackRock qu'on l'est", ajoute le professeur. Celui-ci faisant référence à la promotion dans la légion d'honneur du directeur du gestionnaire d'actifs BlackRock France, Jean-François Cirelli. "Vous patachonnez dans la tête. Vous mélangez tout. Ça n'a rien à voir", répond Emmanuel Macron. 

Mais l'enseignant au collège de Morlaas affirme que "la réforme des retraites est un cadeau à tous ces gens. Les gens vont être obligés de cotiser à côté".  Le chef de l'Etat en désaccord total conclut que cela est "faux !".

L'échange s'est tout de même terminé par une poignée de main entre les deux hommes.

 "Je ne le crois pas un instant" 

L’homme qui est "au syndicat des transports de l’agglomération paloise car je suis conseiller municipal à Morlaas" explique au quotidien Sud Ouest : "Je souhaitais attirer l’attention de Monsieur Macron sur sa réforme des retraites ainsi que sur les conditions de travail des enseignants".

"Il m’a répondu que la situation des enseignants s’améliorait (…) et qu'ils allaient être les grands bénéficiaires de cette réforme des retraites", relate-il. "Je ne le crois pas un instant", ajoute l'homme. Il explique par ailleurs avoir été "étonné" de la façon avec laquelle il a pu dialoguer avec Emmanuel Macron : "Il est resté sur ses positions. Je l’ai invité de venir voir comment ça se passe dans mon collège".

"Il m’a appelé mon ami, moi je ne suis pas l’ami du président", conclut le conseiller municipal.

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