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Comment les berserkers vikings entraient en transe avant le combat
©Andy Buchanan / AFP

Fiesta loki

Un ethnobotaniste aurait découvert la plante utilisée par les "berserkers" vikings.

Parmi les mythes liés aux Vikings, celui des berserkers a fasciné à travers les époques. Les berserkers sont, selon la légende, des guerriers rentrant dans une "fureur sacrée" au combat, leur permettant d'augmenter leur force, d'ignorer la douleur et d'accomplir de grands exploits. On signale aussi quelques effets secondaires à cette rage, comme le fait d'attaquer aussi bien les alliés que les ennemis ainsi qu'une forte envie pour le guerrier de dévorer son propre bouclier…

En raison du caractère essentiellement oral des sources vikings, la véritable nature de ces berserkers et de leur "fureur sacrée" a toujours été sources de nombreux fantasmes et spéculations et les capacités même de ces combattants ne sont pas clairement établies.

Parmi les hypothèses les plus populaires, celle d'un champignon hallucinogène provoquant une transe chez le guerrier a souvent été avancée. L'amanite tue-mouches – toxique mais rarement mortelle - est un candidat crédible, ses effets étant compatibles avec certaines représentations d'un berserker en action. Mais Karsten Fatur, ethnobotaniste à l'Université de Ljubljana en Slovénie, avance une autre hypothèse. Selon lui, les champignons pourraient certes expliquer l'augmentation de la force, l'altération de la conscience et les délires qu'on leur prête mais pas la rage aveugle.

Selon l'ethnobotaniste, la  jusquiame noire (Hyoscyamus niger) serait un candidat bien plus sérieux au rang de responsable de la fureur sacrée nordique. Utilisée depuis l'Antiquité comme narcotique, analgésique, médicament contre l'insomnie et anesthésique cette plante offre de nombreuses caractéristiques compatibles avec le comportement délicat du berserker : baisse de la tension artérielle (les hémorragies seraient donc moins violentes), aveuglement, baisse de la douleur… De plus la jusquiame noire est répandue en Scandinavie, à l'inverse de l'amanite tue-mouche. Une tombe de femme, datée de 980, contenait d'ailleurs un sachet de graines de jusquiame noire.

Karsten Fatur reste cependant prudent sur son hypothèse. Il est difficile de prouver quoi que ce soit au vu du peu de sources archéologiques et historiques concernant les berserkers. De plus, jusqu'à preuve du contraire, la jusquiame noire ne donnerait aucune envie de dévorer son bouclier.

Wired

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