L'ours Pyros, le Casanova des Pyrénées, devrait faire face à un rival<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ours Pyros lors d'une tempête de neige, le 28 février.
L'ours Pyros lors d'une tempête de neige, le 28 février.
©Conseil général du Val d'Aran

Lothario

Depuis son introduction en France en 1997, l'ours mâle Pyros a assuré la survie de son espèce... A tel point que sa diversité génétique est maintenant menacée.

L'ours Pyros, introduit àMelles (Haute-Garonne) le 2 mai 1997, au lendemain de sa capture dans sa Slovénie natale, a fait craquer toute la population féminine de la région. Il est le père de la grande majorité des oursons nés depuis cette date dans le massif, ce qui ne va pas sans poser des problèmes de consanguinité.

Près de 20 ans après son arrivée, Pyros est aujourd'hui le père (voire également de grand-père) de 75% des 40 ours présents dans les Pyrénées. Il aurait ainsi eu une descendance avec au moins huit femelles, dont deux de ses filles et une de ses petites-filles. 

Les autorités espagnoles ont donc décidé d'introduire un nouveau mâle sur son domaine. Un ours devrait arriver de Slovénie au mois de mai, selon les autorités catalanes.

Le but : introduire du sang neuf. Déjà en 2012, une étude publiée dans le Spanish Journal of Mammology notait que la domination de Pyros représentait "un sérieux handicap" puisque "une consanguinité excessive réduit les variations génétiques et, au fil du temps, rend la population animale plus vulnérables aux maladies et aux malformations".

"C'est comme ce qui s'est passé avec les familles royales européennes qui se sont trop mariées entre elles" et se sont transmis des maladies comme l'hémophilie, explique Ivan Afonso, directeur de la conservation pour la région de Val d'Aran, en Catalogne.

Reste que certains estime qu'un nouveau venu n'a aucune chance de s'imposer face à Pyros, qui de par sa supériorité est entouré des femelles. "Il est Superman... un mythe", observe Carlos Barrera, président du conseil général du Val d'Aran. Pour Ivan Afonso, il faudrait "le tuer, le stériliser ou le renvoyer en Slovénie".

Reste une solution plus douce : attendre. A 27 ans, Pyros est en effet un vieillard chez les ours, qui survivent rarement au-delà de 30 ans à l'état sauvage.

Lu sur le Wall Street Journal

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