Entre deux chaises...
Sivens : "contre le rouleau compresseur, il faut occuper jusqu'à ce que le droit soit appliqué" estime José Bové
José Bové est dans une position délicate. Soutien habituel des agriculteurs, il est farouchement opposé au barrage de Sivens. Surtout, il réfute la décision du Conseil général de poursuivre les travaux, malgré l'opposition. "Qu'au final, les élus prennent une décision, ça me paraît cohérent et je suis pour la décentralisation la plus large mais il faut que les enquêtes préliminaires soient cohérentes" explique-t-il critiquant ce dossier qui s'est fait "de manière partielle et partiale, c’est-à-dire que les alternatives ne sont pas proposées (…) Il y a peut-être un problème d'eau. Alors mettons-nous autour de la table et essayons de construire."
Surtout, il estime que le projet va à l'encontre du droit européen et justifie ainsi l'occupation du chantier. "Si on est contraire au droit, même à l'unanimité, on est contraire au droit (…) En France, le droit administratif est ainsi foutu, que lorsque l'on construit quelque chose dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique, si ça a été mal construit et démontré illégal par la suite, et bien on ne peut pas le démolir. Contre le rouleau compresseur, il faut occuper jusqu'à ce que le droit soit appliqué."
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