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Crédits Photo: Capture d'écran BFMTV
Nicolas Sarkozy Ziad Takieddine financement libyen

"Je ne suis pas un pourri"

Retrouvez l’entretien de Nicolas Sarkozy sur BFMTV après les rétractations de Ziad Takieddine

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a accordé sa première interview à BFMTV ce vendredi soir après les nouvelles révélations de Ziad Takieddine sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007. Ziad Takieddine a retiré ses accusations à l'encontre de Nicolas Sarkozy, le dédouanant et a accusé le juge Tournaire d’avoir modifié ses propos. Nicolas Sarkozy a répondu aux questions de la journaliste Ruth Elkrief lors de cet entretien diffusé vendredi soir sur BFMTV.

Nicolas Sarkozy a exprimé sa "colère" et sa "stupéfaction" après le revirement de l'homme d'affaires franco-libanais. L’ancien chef de l'Etat se dit partagé entre "colère froide" et "stupéfaction".

"Je demande à chacun de ceux qui nous regardent, qu'ils aient voté pour moi ou pas, qu'ils m'aiment ou pa s: est-ce que c'est normal qu’un ancien président de la République soit traîné dans la boue, comme je le suis depuis huit ans, sur les seules déclarations d’un individu qui a menti? Je suis stupéfait: est-ce que la France est un État de droit?. Si c’est une série, on dirait que le scénario est invraisemblable. C’est inacceptable pour la France qu’on puisse se dire qu’un ancien chef de l’État est un corrompu. Ca fait huit ans que les déclarations de Ziad Takieddine sont prises au sérieux. C'est sur la base de ces déclarations qu'une instruction judiciaire est ouverte".

Ziad Takieddine avait accusé Nicolas Sarkozy d'avoir reçu, de sa part, "trois valises d'argent libyen", pour une somme totale de 5 millions d'euros. Il avait fait ces déclarations dans un entretien filmé et révélé par Mediapart en novembre 2016.

BFMTV et Paris Match ont relayé ce jeudi un nouvel entretien au cours duquel Ziad Takieddine dédouane entièrement Nicolas Sarkozy et dément formellement tout financement par Mouammar Kadhafi envers la campagne de Nicolas Sarkozy :

"Je le dis haut et fort, ce juge Tournaire a bien voulu tourner ça à sa manière et me faire dire des propos qui sont totalement contraires aux propos que j'ai dits (...): il n'y a pas eu de financement de campagne présidentielle de Sarkozy".

Nicolas Sarkozy sur BFMTV ce vendredi s’est interrogé sur la situation de Ziad Takieddine au regard de l’enquête en cours :

"J’espère qu’on va aller jusqu’au bout de l’enquête. Je ne comprends pas comment il a été possible qu’un homme condamné à cinq ans de prison puisse garder son passeport et quitter le territoire sans qu’on lui demande des comptes. Il a gardé son passeport, pourquoi les journalistes de Paris Match ont plus de facilité à rencontrer Ziad Takieddine que la justice française?".

Nicolas Sarkozy reste mobilisé et concentré pour son combat judiciaire pour la vérité :

"Après huit années d'enquête, on me sert des 'on-dit' de criminels. Toutes les recherches bancaires, fiscales, faites au Tchad, en Libye, en Suisse, ont abouti à zéro. (…) Je ne me plains pas, j’irai au bout pour démasquer ceux qui sont derrière ça. Mediapart, qui ont encouragé un faux témoin. Ces criminels libyens et ceux qui sont derrière ces manipulations. J’irai au bout pour prouver que j’ai dit la vérité. (…) Je sais maintenant qu’il ne suffit pas d’être innocent pour ne pas avoir d’ennuis. Ces épreuves, elles vous détruisent ou elles vous améliorent. Je suis combatif. Les Français doivent savoir que je ne suis pas un pourri. La vérité finit toujours pas triompher".

Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il ne souhaitait pas revenir sur le devant de la scène politique : .

"Il ne faut jamais souhaiter ou espérer le chaos. J'aime mon pays, sinon je ne l'aurais jamais servi comme je l'ai servi. (...) J’ai tourné la page, je suis très heureux comme cela. Je mène un combat pour la vérité et pour la justice.

Une "nouvelle bataille" n'aurait "aucun sens devant la douleur de la crise sanitaire", selon Nicolas Sarkozy.

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