Réforme des retraites : cortèges sauvages et saccage de mobilier urbain après la décision des Sages

Il n’aura pas attendu longtemps. Quelques heures seulement après la validation partielle de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron a promulgué la loi. Celle-ci, expliquait d’ailleurs Anita Hausser dans nos colonnes, est apparue au Journal officiel dès le samedi 15 avril 2023. Le chef de l’Etat, à l’évidence, espère tourner rapidement la page d’une séquence qui s’est révélée politiquement très complexe. 

Pour autant, celle-ci pourrait n’être pas terminée : les opposants à la réforme disposent encore de potentiels recours, parmi lesquels le second référendum d’initiative populaire (RIP) que les Sages doivent étudier au début du mois de mai. Sans oublier, bien sûr, le pouvoir de la rue. Depuis des mois, déjà, des millions de Français ont manifesté semaine après semaine contre le texte. C’était encore le cas à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel, rapporte Midi Libre sur son site. Inévitablement, ces rassemblements spontanés ont engendré des débordements parfois violents.

Les images d’Euronews témoignent en effet de la mise à feu par les manifestants de nombreux éléments du mobilier urbain, à Paris comme à Marseille, à Lyon, à Nantes ou à Rennes. Aux portes de la Bretagne, c’est la porte d’un commissariat ainsi que celle de l’ancien couvent des Jacobins qui ont brûlé, font savoir nos confrères.

En outre, d’autres rassemblements ont d’ores et déjà été annoncés, a fait savoir la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. "Les syndicats appellent à une manifestation historique le 1er mai. C'est la première fois que toutes les organisations syndicales appellent les salariés à manifester le 1er mai. Il s'agira donc d'un raz-de-marée massif, sans précédent, exceptionnellement populaire", a-t-elle ainsi déclaré.