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Crédits Photo: Capture d'écran France Inter / DR
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était l'invité de France Inter ce mercredi 28 avril.

« Frénésie législative »

Nouvelle loi antiterroriste : « Vous ne dites pas à Google, à Facebook ou à Twitter il y a 18 mois vous avez créé une application, pourquoi vous en faites une nouvelle ? » (Gérald Darmanin)

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, était l'invité du Grand entretien de France Inter ce mercredi 28 avril. Il a notamment évoqué certains aspects de la nouvelle loi antiterroriste lancée après l'attentat de Rambouillet vendredi dernier. Il a également répondu à une question de Léa Salamé sur la « frénésie législative ».

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, était l'invité du Grand entretien de France Inter ce mercredi 28 avril. Il a répondu aux questions de Léa Salamé. Il a détaillé certains points de la nouvelle loi antiterroriste qui a été initiée après l'attentat de Rambouillet vendredi dernier et qui sera présentée ce mercredi en Conseil des ministres :

« Le parquet antiterroriste est saisi, il appartient au procureur de la République de commenter plus que moi, mais je voudrais faire une remarque dans cette ténébreuse affaire. Elle est à la confluence des quatre problèmes qu’a la France depuis de nombreux mois, de nombreuses années : voilà un homme qui manifestement n’était pas détectable, n’était dans aucun réseau, ce n’était pas un attentat télécommandé de l’extérieur ; un homme qui était dans l’islam rigoriste, l’islam politique ; un homme issu de l’immigration ; un homme qui avait de graves troubles, puisqu’on a retrouvé des images pédopornographiques dans son téléphone et ses supports informatiques. (…) Les neuf derniers attentats ont été commis par neuf personnes connues d’aucun service ».

Gérald Darmanin a évoqué certains aspects de la lutte contre le terrorisme et sur les aspects de la nouvelle loi.

Depuis 2017, « nous avons pérennisé dans la loi des mesures de l’état d’urgence qui étaient importantes. Nous avons expérimenté de nouvelles techniques dont l’algorithme, que chacun subit déjà toute la journée, par Google, Facebook, LeBonCoin… L’État français ne l’utilisait pas. Mais nous allons demander à quatre personnes, dont une autorité indépendante, pour savoir si l’État a le droit de le faire. Aujourd’hui, si une personne se connecte et regarde plusieurs fois des vidéos de décapitation sur Internet, nous ne le savons pas et nous ne pouvons pas le savoir. Avec la nouvelle loi, nous connaîtrons ces connexions, le fait que quelqu’un a fait des recherches, nous aurons un signalement anonyme. Puis le chef de la DGSI demandera l’autorisation au ministre de l’Intérieur, au Premier ministre et à la Commission nationale des services de renseignements pour savoir si l’on peut lever l’anonymisation. Nous appliquons à Internet ce que nous appliquons au téléphone ».

Interrogé par Léa Salamé sur cette nouvelle loi antiterroriste et sur la « frénésie législative », Gérald Darmanin a tenu à se défendre :

« Vous ne dîtes pas à Google, à Facebook ou à Twitter il y a 18 mois vous avez créé une application, pourquoi vous en faîtes une nouvelle ? La loi s’adapte à la vie des gens, c'est pareil. (…) Il y a une frénésie de la peur des Français face au risque islamiste par lequel la France est particulièrement touchée. Nous ne faisons pas rien : après la loi précédente, nous avons réussi à faire des mesures de suivi des sortants de prison très importants. Aujourd’hui, nous avons des sortants de prison qui ont terminé leur peine pour terrorisme, nous ne souhaitons pas les garder en prison mais continuer à les surveiller. Ce que je demande, avec le garde des Sceaux, au Parlement, c’est d’avoir des moyens pour les surveiller ».

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