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JO 2016 : sifflé sur le podium, Lavillenie fond en larmes

Le podium du saut à la perche a été une nouvelle épreuve pour le Français. Sifflé, marqué, il a craqué et pleuré sur le podium. Ses critiques vis-à-vis du public n’avaient pas été digérées.

Le public brésilien n'a pas digéré les propos du Vice-champion olympique, le perchiste français Renaud Lavillenie qui a qualifié le comportement des brésiliens de "merdique". En effet, le 15 août, le Français s'est fait huer lors de l'épreuve de perche. La nuit du 16 août, il a été de nouveau sifflé par le public brésilien lors de la cérémonie de remise des médailles aux Jeux de Rio (Brésil). À l'annonce du nom du Français, le vainqueur brésilien Thiago Braz hausse les épaules, lui-même étonné par cette réaction du stade. Sous le coup de la pression, Lavillenie a craqué et a fondu en larmes.  "Je me suis senti humilié sur le podium, a commenté le Clermontois au micro de francetv sport. J'ai essayé de me retenir pendant la cérémonie, c'était tellement dur. Honnêtement, je ne le souhaite à personne, c'est ignoble."

Réconforté par Sergueï Bubka

Avant le podium, "je me suis fait insulter par tout le peuple brésilien" sur les réseaux sociaux, a également révélé Renaud Lavillenie. Après cette cérémonie chahutée, le sportif a trouvé refuge dans une petite salle, sous la tribune principale, où il a été réconforté par le vainqueur de l'épreuve, le Brésilien Thiago Braz, et la légende de la discipline, l'Ukrainien Sergueï Bubka. "On vient de passer une demi-heure avec Sergueï, qui était en colère après ce qu'il a vu", a expliqué Renaud Lavillenie, toujours au micro de francetv sport.

Lors de cette discussion, Sergueï Bubka a indiqué que Thiago Braz avait franchi la barre de 6m03 grâce à l'émulation née de sa lutte avec son rival français. "Il m'a tiré vers le haut", a d'ailleurs expliqué le Brésilien après cette discussion, confirmant au journal Zero Hora qu'il avait bien demandé au public d'arrêter les sifflets.

Le patron de CIO exprime son mécontentement

Le perchiste français a également été soutenu par des instances internationales, à commencer par Sebastian Coe, le patron de l'athlétisme mondial, et Thomas Bach, le patron du Comité international olympique. Sur le compte Twitter du CIO, il a parlé de "comportement inacceptable" de la part du public.

Quant au sportif français, il a de nouveau dénoncé le "manque de fair-play" du public brésilien pendant l'épreuve. "À aucun moment, [toutefois] je ne dirai que le public a fait que j'ai perdu." Le Français a également donné rendez-vous à ses supporters pour ses prochaines compétitions. En attendant Tokyo, dans quatre ans.

Vu sur France Info

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