Bruno Le Maire vivement interpellé lors de sa visite chez PSA à Mulhouse<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Crédits Photo: Capture d'écran

A cran

Bruno Le Maire vivement interpellé lors de sa visite chez PSA à Mulhouse

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a été pris à partie par un syndicaliste de la CGT qui l'a accusé d'être un "destructeur d'emplois".

La visite de Bruno Le Maire dans l'usine PSA de Mulhouse, vendredi, n'a pas été de tout repos. Il a été accueilli par une dizaine de représentants CGT de l'usine automobile.

"Qu'est-ce vous êtes venu faire ici ? Vous êtes venu faire des cadeaux aux patrons ?", a lancé un syndicaliste au ministre. "Je suis venu ici pour garantir aux Français qu'on va garder une industrie automobile, pour garantir que le site restera ouvert", a répondu Bruno Le Maire.

Parlant d'une société "obèse de fric", l'ouvrier a plaidé : "Comment se fait-il que cette entreprise continue à supprimer des emplois alors qu'elle gagne des milliards d'euros? On ne voit pas de retour. Pendant ce temps, on nous augmente de 19 euros! Que faites-vous pour nous ?". 

"Vous êtes l'avocat de Carlos Tavarès (le président de PSA), vous êtes le copain des patrons", a critiqué le délégué CGT, Salah Keltoumi. Bruno Le Maire a jugé "caricaturale" cette "vision qui coule la France depuis des années". 

"Vous passez souvent à la télé, on vous écoute souvent vous, on vous paye à faire des choses, vous faites rien pour les ouvriers, écoutez pour une fois que vous en avez un en face de vous", a poursuivi l'ouvrier, devant un ministre n'arrivant pas à répondre. 'Vous savez combien on a eu d'augmentation cette année ? On a eu 19 euros. Avec 19 euros on achète combien de baguettes, vous savez combien cela coûte la baguette ? Vous savez combien coûte un ticket de bus ? Vous ne le savez pas. Vous savez que les gens ici ils touchent moins que le SMIC ?!". 

Bruno Le Maire a critiqué ses interlocuteurs comme "faisant partie de ces gens qui mènent le pays à la ruine". "Le peuple français compte plus que trois syndicalistes qui ne veulent pas discuter, c'est lui que nous écoutons", a-t-il dit. Sa visite intervenait alors que PSA a annoncé vendredi un excédent de près de six milliards d'euros, en hausse de 15%.

Vu sur France 3

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !