Technos nous voilà : Emmanuel Macron ne veut pas d’élus pour sa campagne; Sarah Knafo s’inquiète pour Éric Zemmour; Thierry Breton est optimiste pour l’Europe; Camille Kouchner toujours terrorisée par « l’hydre »<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Point s'intéresse au futur mandat d'Emmanuel Macron en cas de réélection. Un an après ses révélations, Camille Kouchner accorde un entretien à L'Obs.
Le Point s'intéresse au futur mandat d'Emmanuel Macron en cas de réélection. Un an après ses révélations, Camille Kouchner accorde un entretien à L'Obs.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Sahel, l’année de tous les dangers.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Macron II pour quoi faire ? à la Une du Point. Camille Kouchner parle à l’Obs, un an après son livre événement qui a mis en cause Alain Duhamel. L’Express évoque timidement un vaste sujet l’année 2022.

Présidentielle : Macron écarte les politiques

Selon Le Point, le chef de l’État s’est toujours méfié des politiques. À quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle, la structuration de sa campagne, qui monte progressivement en puissance, reste avant tout technique. 

En tout, une vingtaine de groupes de travail ont été constitués pour plancher pour la campagne du chef de l’État, à la recherche de « nouveaux objets de transformation »

L’identité des animateurs de ces groupes est secrètement gardée par le parti, certains d’entre eux ne souhaitant surtout pas apparaître. 

Plusieurs parlementaires ont expliqué avoir été mis de côté dans la structuration de la campagne, en dépit de leurs compétences ou de leur expertise sur une ou plusieurs thématiques. « Mon groupe de travail était prêt, on avait planché sur plusieurs propositions, et on m’a fait comprendre qu’on n’avait pas besoin de moi », confie, amère, une cadre du groupe LREM à l’Assemblée. 

On les appelle les « Mormons ». Ismaël Emelien, Sibeth Ndiaye, Stéphane Séjourné, Benjamin Griveaux traînent cette image depuis quinze ans. Ils doivent ce sobriquet à Jean-Christophe Cambadélis, peu avare de bons mots. Quand Dominique Strauss-Kahn se préparait à exercer le pouvoir, ces militants, déjà, se coupaient du monde pour se consacrer à leur chef, ce qui ne manquait pas d’amuser l’ex-dirigeant du Parti socialiste. « Ils ont un côté “totalement dépendants les uns des autres”. Leur étoile Polaire, ce n’est ni le peuple, ni le pays, ni la gauche. C’était DSK, c’est désormais Macron », cingle Cambadélis cité par Le Point. 

Reste à savoir si Macron fera appel à eux pour sa campagne de réélection.

Les bonnes performances du président, obtenues à crédit et grâce au recours effréné à la dette, ont un caractère éminemment artificiel aux yeux du Point.

Le Point (qui ne paraît donc pas enthousiaste face à Macron II, le futur candidat), termine ainsi : « Dans ses vœux aux Français, le chef de l’État s’est dit « résolument optimiste pour notre nation, pas simplement pour 2022, mais pour les années qui viennent ». Ce rassurant message paraît un brin déplacé au vu de la situation catastrophique de nos comptes extérieurs ou encore de l’extraordinaire vulnérabilité financière à laquelle nous expose notre surendettement en cas de hausse des taux d’intérêt. Les Français diront dans quelques mois s’ils jugent qu’Emmanuel Macron est le mieux placé pour corriger ces déséquilibres et pour relever les gigantesques défis économiques auxquels se trouve confronté le pays »

Zemmour visé par les djihadistes ?

L’Uclat, le service de la DGSI qui mesure la menace physique contre les personnalités publiques, n’a pas détecté d’intérêt de la mouvance djihadiste pour Éric Zemmour. Ce n’est pas l’avis de sa conseillère, Sarah Knafo. « En juillet, son image est utilisée dans une vidéo d’Al-Qaïda centrée sur des attentats commis en Occident, dit-elle au Point. En septembre, la sphère djihadiste a relayé la polémique sur les prénoms musulmans. Zemmour est observé par cette mouvance. »

Thierry Breton optimiste pour l’Europe

Dans l’Express, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, une des personnalités interrogées sur leur vision de l’année 2022, s’auto-congratule, dans une longue interview (sujet principal du dossier « Ce qui nous attend en 2022 » qui nous laisse sur notre faim) en saluant les progrès de l’Europe en 2021 : « Dès que l'on m'a confié la responsabilité des vaccins en Europe en février 2021, nous nous sommes organisés pour pouvoir superviser l'ensemble de la production industrielle à l'échelle du continent. Nous nous sommes dotés de compétences extrêmement importantes pour veiller à ce que les ­vaccins soient produits en temps et en heure, à éviter toute rupture d'approvisionnement. Rien de ceci n'existait avant le Covid ! Très honnêtement, le travail accompli est absolument gigantesque. »

Breton évoque le passé récent :  « Je rappelle juste qu'il y a un an, Boris Johnson se glorifiait du démarrage soi-disant en trombe de la politique vaccinale britannique, en expliquant que le Brexit lui permettait d'aller plus vite que les autres, alors qu'il ne contrôlait pas la fabrication des vaccins. C'était l'époque où certains médias titraient " Brexit 1, Europe 0 "... La réalité des faits a été rétablie : très loin de subvenir à ses propres besoins, le Royaume-Uni fait massivement appel à l'Union européenne pour vacciner sa population. La décence invite à en rester là. »

Camille Kouchner, un an après son livre

Quand l’Obs lui demande comment elle a vécu l’extraordinaire succès de son livre « La familia grande » qui dénonçait une inceste, Camille Kouchner répond : «  Je ne m’y attendais absolument pas. Il y a comme une immense vague. Mais d’une certaine manière, j’ai évité de regarder ce qui se passait. Je suis restée très concentrée sur ma famille : mes enfants, mes cousins… Mon éditrice regardait pour moi l’extérieur. Ça a duré pendant des mois. Ma protection, c’était d’avoir ma vie normale. C’est très particulier d’être dans le silence si longtemps, et d’avoir tout à coup la voix qui porte autant. Ça fait peur. J’ai beaucoup réfléchi avant de reprendre la parole cette année : parce que c’est compliqué personnellement, mais aussi parce qu’il faut maintenant la laisser à tous les autres. »

Comment Camille Kouchner juge-t-elle l’évolution de la société, un an après ? : «  Il y a un continuum, avec une meilleure articulation de la pensée. A force d’œuvres littéraires et de témoignages, ça avance… Mais je vais vous étonner, je déteste cette notion de libération de la parole. Cela peut paraître paradoxal, mais pour moi elle charge les victimes d’agressions sexuelles d’une responsabilité immense. C’est comme si on considérait qu’elles n’avaient jamais parlé auparavant et qu’il peut enfin se passer quelque chose parce qu’elles se décident à le faire. C’est à nouveau inverser les rôles entre coupables et victimes. (…) On peut être emmuré dans le silence et donner des signaux. La parole se libérerait enfin ? Mais ce n’est pas vrai ! C’est juste que la société prend enfin conscience qu’il y a des maux collectifs, des situations intimes qui concernent tout le monde.»

Sahel, l’année de tous les dangers

Dans le Sahel la situation sécuritaire se dégrade et menace les intérêts français selon l’Express. Ces dernières semaines, des attaques attribuées à des terroristes ont touché à la fois le nord du Bénin, du Togo et de la Côte d'Ivoire. Quant au Sénégal, il abrite, selon un récent rapport de l'ONU, des éléments du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) qui est affilié à Al-Qaeda. 

Dans ces quatre pays, l'Hexagone totalise plus de 45 000 ressortissants, soit trois fois plus que dans les Etats sahéliens (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger) souligne l’Express. La France, qui a des intérêts économiques importants sur place, n'est pas la seule concernée par la menace. "S'ils atteignent le Golfe de Guinée, une plaque tournante des trafics [notamment de drogue] vers l'Europe, les groupes djihadistes pourront contrôler certaines routes de ce business lucratif", explique à L'Express le général suédois Dennis Gyllensporre qui, de 2018 à 2021, a commandé les 13 000 soldats de la Minusma, l'opération de maintien de la paix des Nations Unies au Mali. 

La « maison commune » au point mort

Ensemble citoyens !, la « maison commune » qui a vocation à réunir toutes les formations favorables à la réélection d’Emmanuel Macron, est au point mort depuis son meeting de lancement à la Mutualité, le 29 novembre constate Le Point. « Au fond, personne n’a réellement intérêt à ce que cela avance », rapporte un protagoniste de l’affaire. 

Houellebecq et l’avatar de Macron

Il n’a ni prénom ni nom remarque Le Point. Ses deux principaux traits de caractère sont l’intelligence et le cynisme. Michel Houellebecq s’est inspiré de la figure d’Emmanuel Macron pour construire son personnage de président dans son nouveau roman, anéantir.

Michel Houellebecq dresse un portrait ironique du président. Il a été élu sur les « fantasmes de start-up nation », n’a aucune conviction forte, termine ses discours de manière exaltée, abuse de paroles humanistes et poétiques. Il s’enivre de lui-même. Ses qualités sont ses défauts. Son bilan est décrit tantôt de manière sévère, tantôt de manière amène. 

Anne Hidalgo négocierait avec la primaire populaire

Anne Hidalgo pourrait, selon l’Obs, participer à la primaire populaire (en ligne du 27 au 30 janvier) si elle trouve un accord sur forme du scrutin avec ses organisateurs. Ces derniers veulent un « jugement majoritaire » via des mentions pour chaque candidat (excellent, bien, passable insuffisant à rejeter). Celui ou celle qui a le plus de mentions positives l’emporte. Mais Hidalgo préfère un scrutin classique à deux tours.

Macron vise aussi l’électorat de gauche modéré

Selon l’Obs, avant Noël, Emmanuel Macron a reçu longuement Jean-Yves Le Drian, pendant près d’une heure et demie, pour évoquer son rôle dans la campagne présidentielle à venir. Objectif : relancer son mouvement, Territoires de Progrès (TdP), pour capter l’électorat de gauche démobilisé par l’effondrement du PS dans les sondages.

Éric Zemmour vu par Manuel Valls

Pour Manuel Valls, Éric Zemmour est un symptôme de l’aveuglement de la gauche écrit l’Express. « Dans Zemmour, l'antirépublicain (à paraître le 12 janvier aux éditions de L'Observatoire), l'ancien Premier ministre passe le discours du journaliste-candidat au tamis des vérités historiques, des faits et des valeurs républicaines. A la fin, il n'en reste rien. Ou si peu. » estime l’Express. 

« Evidemment, celui qui a osé pointer du doigt l'existence de "deux gauches irréconciliables" ne ménage pas la gauche, coupable selon lui d'avoir refusé le diagnostic, fautive d'avoir abandonné l'universalisme qui seul peut offrir un horizon rassurant et réconciliateur aux citoyens. » ajoute l’Express.

Jadot s'énerve face à la primaire populaire

Ouvrant son conseil politique de rentrée, le 3 janvier, Yannick Jadot a affiché une résolution pour la nouvelle année selon l’Obs : « La première ou le premier qui me parle de la primaire populaire, je le sors », a tonné le candidat écologiste, qui souhaite entamer la dernière ligne droite de la campagne sans être perturbé par les interminables débats sur une très hypothétique candidature unitaire de la gauche. Le porte-parole Alain Coulombel, qui avait estimé dans « le Journal du dimanche » du 13 décembre que « la participation à une primaire renforcerait la candidature de Jadot », a déjà été mis en retrait de la campagne écolo.

François Héran, le sociologue qui n'aime pas "Charlie"

« Je suis tout à fait d'accord avec l'idée qu'on puisse outrager les religions. Mais il y a une limite ! Et la limite c'est l'outrage pour l'outrage, ce qu'en droit on appelle le dolus specialis » explique cité par l’Express. Ce dimanche 12 décembre, le professeur au Collège de France donne conférence dans l'Ecole supérieure de journalisme de Lille. Il égrène les thèmes de son livre Lettre aux professeurs sur la liberté d'expression (la Découverte) paru il y a près d'un an : le débat autour de la responsabilité des caricaturistes ; la genèse de laliberté d'expressionet de la liberté de conscience ; la dénonciation des discriminations ethno-raciales présentées comme "systémiques".

 Lors de ses interventions, le démographe prend un malin plaisir à fustiger le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, mais aussi les "hérauts du Printemps républicain", ou encore certains journalistes de Charlie Hebdo. Il s'attaque notamment aux caricatures de Corinne Rey dite "Coco". Une en particulier, intitulée Une étoile est née, et dont Samuel Paty s'était servi comme support dans le cadre de son cours sur la liberté d'expression. "Cette caricature de Coco représentant Mahomet nu en prière, offrant une vue imprenable sur son postérieur, visait l'islam tout court", accuse François Héran dans sa "Lettre aux professeurs d'histoire-géographie" ajoute l’Express.

Louis Aliot et les zemmouristes

Selon Challenges, Louis Aliot, maire de Perpignan, et vice-président du RN se félicité de voir « tous les dingues » qui se précipitent dans le parti Reconquête lancé par Éric Zemmour : « Pas question de la moindre alliance avec eux aux législatives. Zemmour a hérité de tous les fous dont on avait tant de mal à se débarrasser, qu’il les garde » déclare Aliot

Attention au « Covid long »

Fatigue, douleurs, troubles neurologiques, cutanés… Certains patients infectés voient divers symptômes persister. Le centre hospitalier de Valenciennes leur a ouvert une consultation spécifique signale Le Point.

 La pandémie de Covid-19 avançant, est apparue une autre population de malades : celle touchée par ce qu’on appelle désormais le Covid long. Un terme d’abord adopté par les patients eux-mêmes, avant que le corps médical ne s’en saisisse et qu’il soit reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en avril 2021.

Il recouvre une myriade de symptômes : une très grande fatigue que ne soulagent ni le repos ni le sommeil, des troubles neurologiques (maux de tête, sensations « étranges »), cardio-thoraciques (douleurs et oppressions thoraciques, cœur qui s’emballe, essoufflement, toux) et de l’odorat et du goût. Les douleurs, les troubles digestifs et cutanés sont également fréquents. Sans oublier les sensations de diminution des capacités attentionnelles, le fameux « brouillard cérébral ».

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