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OGM poisons : ce qu'ils sont et font en vrai, Kadhafi / Sarkozy : comment le témoin gênant Bachir Saleh a été exfiltré
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Revue de presse des hebdos

Hé-naur-me ! "Le Nouvel Obs" et "Les Inrocks" nous gâtent ce jeudi ! Enfin... façon de parler, parce que leurs révélations ex-plo-si-ves donnent surtout envie d’aller se coucher et… de ne plus rien avaler — au propre comme au figuré. Ce n’est pas tout ! Il y aussi "ce que va faire Sarkozy", son "scénario de retour" qui... damned !, se voit — momentanément ? — contrarié par la percée des centristes. Bé oui.

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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On s’en doutait très fort, des scientifiques en fournissent aujourd’hui la preuve irréfutable : “ Les OGM sont des poisons !, alerte “ Le Nouvel Observateur ” en couverture. C’est une véritable bombe, explique le news, que lance ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine “ Food and Chemical Toxicology, en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du Français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié. Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs et le lait ”. Souriez : vous êtes — nous sommes — empoisonnés !

Nom de code : opération “ In Vivo ”

Signe que l’affaire est sérieuse — et très fâcheuse pour les autorités —, les chercheurs à qui l’on doit ces résultats tout ce qu’il y a de flippants ont, indique “ L’Obs ”, “ travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence. Le récit de l’opération — nom de code In Vivo — évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des “ gros sacs de jute ” sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoire dits “ Sprague Dawley ”. Bilan ? Glaçant : “ Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur ” ”.

Le consommateur cobaye de l’industrie agro-alimentaire ?

Mais le chercheur n’est pas au bout de ses surprises. “ Le grand scandale, confie-t-il au journal, celui dont je ne me remets pas, c’est que les agences sanitaires n’ont jamais exigé des industriels une étude de toxicité de longue durée. Pourtant, lorsque des millions d’Européens consomment des produits alimentaires à base d’OGM (et sans toujours le savoir), ils le font tout au long de leur vie. Pis : beaucoup de ces experts ont, malgré nos mises en demeure, multiplié les arguties pour s’y opposer coûte que coûte. De quoi s’agit-il : inconscience ? négligence ? lâcheté ? collusion criminelle avec le monde industriel ? ou tout ça à la fois ? (…) A moins de considérer que ce sont (les consommateurs) les cobayes, des tests préalables de longue durée sont donc une exigence absolue ”. Ca va ? Vous tenez le choc ? Parce que c’est pas fini…

La plante transgénique “ toxique en elle-même ”

Car la découverte la plus frappante et la plus inquiétante de l’équipe dirigée par le professeur Séralini est que “ la plante transgénique en elle-même serait toxique ”. “ Cela fut une énorme surprise, raconte le chercheur, car je pensais que le Roundup (l’herbicide le plus utilisé, ndlr) était l’agent le plus suspect. Je pense toujours qu’il s’agit du risque majeur. Mais nous avons fini par découvrir que le caractère transgénique perturbe le métabolisme de la plante, qui s’en trouve appauvri en composés protecteurs du foie et des glandes mammaires ”. Gasp, gasp et re-gasp !

Les membres des commissions d’autorisation complices des industriels ?

Vous voulez concrètement savoir ce qui est arrivé aux petits rats de laboratoire du professeur Séralini ? Accrochez-vous ! Dans son livre “ Tous cobayes ! ” (Flammarion), dont “ Le Nouvel Obs ” publie des extraits, le scientifique rapporte qu’ “ à partir du quatrième mois, la palpation hebdomadaire des rats permet de repérer chez deux mâles des grosseurs abdominales énormes. Elles dépassent vite 25 % du poids du corps. (…) L’autopsie révèle qu’il s’agit de tumeurs du rein. Elles atteignent presque la taille d’un pamplemousse. (…) Le fait de consommer une céréale génétiquement modifiée pourrait-il provoquer cela aussi vite ? J’ai peine à le croire. Ces pathologies apparaissent juste au-delà du terme où s’arrêtent les études commandées par les industriels (trois mois). Est-ce un hasard ? Le soir, je veux chasser les questions qui me poursuivent : certains membres des commissions d’autorisation se seraient-ils opposés à la demande de tests de plus de trois mois parce qu’ils savaient, parce qu’ils auraient été avertis des résultats de la prolongation, tenue secrète, des tests ? ” Bon sang de bonsoir ! C’est à se frapper la tête contre les murs, cette histoire !

L’OGM frappe plus les femelles que les mâles

Et ça se poursuit… “ A partir du 13e mois, raconte encore le professeur, se produit un phénomène que nous n’avions pas prévu en commençant l’expérience : la multiplication des tumeurs. C’est le début de la deuxième année de consommation et les corps des femelles sont déformés. Les anomalies dépassent vite celles constatées chez les mâles. Les tumeurs ne cessent plus d’apparaître. Les animaux font peine à voir ”. Ici, on va vous faire grâce des détails qui, d’ailleurs, apparaissent on ne peut plus nettement sur les photos qui accompagnent l’article… Yummy ! Venons-en aux conclusions : “ On constate beaucoup moins de tumeurs chez les mâles : en moyenne, cinq fois moins que chez les femelles, note Gilles-Eric Séralini. (…) La vérification de notre hypothèse est en passe de prendre des proportions dramatiques. En d’autres termes, un régime équilibré contenant du maïs transgénique, additionné ou non de Roundup (et même de Roundup à très faible dose comme dans certaines eaux du robinet), accélère les risques de tumeur et les accroît jusqu’à plus de deux fois. Certaines femelles ont d’ailleurs jusqu’à trois tumeurs, tels des ballons sous leur peau tendue. J’ai peine à les voir ainsi souffrir. Et je ne peux m’empêcher de penser à toutes les femmes qui ont des cancers du sein ”. No comment, hmm !

L’enquête explosive des “ Inrocks ” sur l’exfiltration de Bachir Saleh

Ah, qu’on aimerait, après cela, un bon petit bol d’air frais… Caramba, encore raté ! Car ce jeudi, voyez-vous, il n’y a pas que la pilule “ OGM ” à avaler, il y a aussi le scoop énormissime des “ Inrocks ” sur l’exfiltration de Bachir Saleh. Bachir qui ? Rappelez-vous… on en parlait le 24 mai (voir la RP du même jour) : Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi, trésorier du régime libyen, “ rapatrié ” à Paris après la chute du Raïs, recherché par Interpol, et qui, comme le résume le magazine rock, détiendrait “ une note secrète, dont l’authenticité est débattue, mentionnant le feu vert de Kadhafi pour financer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 à hauteur de 50 millions d’euros ”. Ayé, vous vous souvenez ? Vous vous souvenez aussi, donc, que le sire Saleh, après s’être affiché déambulant tranquillement dans les rues de Paris, avait mystérieusement et très soudainement disparu. Comment ? Dans quelles circonstances ? C’est très précisément ce que révèlent “ Les Inrocks ” dans une enquête aussi explosive qu’hallucinante…

“ Rendez-vous devant le pilier Est de la Tour Eiffel ”

“ Le 2 mai, commence le mag, (Nicolas Sarkozy) déclare au micro de RMC que “ si (Bachir Saleh) est recherché par Interpol, (il) sera livré à Interpol ”. Le lendemain de cette déclaration, Saleh disparaît. Depuis, il est introuvable. (…) Voici, indiquent les journalistes Michel Despratx et Geoffrey Le Guilcher, ce que (nous avons trouvé). Dans la matinée du 3 mai, près du pont Bir-Hakeim, Bachir Saleh se trouve dans son bel appartement. Le Libyen ne s’est pas encore décidé à partir, lorsque, dans son salon, le téléphone sonne. Un avocat français qu’il connaît l’avertit : “ Sarko s’est engagé dans les médias à te livrer à Interpol, tu as intérêt à décamper ! ” Un service de police, précise l’avocat, est en train de planifier son arrestation. (…) Dans l’après-midi, on le trouve au domicile d’un ami. Chez ce Français, Bachir Saleh reste pendu à ses deux téléphones portables. L’un de ses interlocuteurs lui demande de venir le trouver en urgence. L’homme donne un rendez-vous à 18 heures au Champ-de-Mars, devant le pilier Est de la Tour Eiffel. Le Libyen s’y retrouve à l’heure dite ”. Et alors, et alors ?

Où l’on revoit apparaître Alexandre Djouhri et… Bernard Squarcini

“ A quelques enjambées de l’ascenseur du monument, poursuit le news, il aborde un petit homme qui l’attend à l’ombre. Costume bleu sans cravate et chemise au long col, il s’agit d’Alexandre Djouhri, dit “ Monsieur Alexandre ”. Cet homme d’affaires français d’origine algérienne est un ami de Dominique de Villepin. Il a rallié en 2007 le camp Sarkozy et l’amitié qui le lie à Claude Guéant lui vaut ses entrées à l’Elysée. (…) Selon nos sources, racontent Despratx et le Guilcher, Djouhri vient prendre la température. Bachir va-t-il risquer l’arrestation, les interrogatoires, ou se montrer raisonnable ? Une solution existe : le mettre dans un avion pour l’étranger. Il accepte. (…) Soudain, Djouhri voit approcher un quinquagénaire au visage rond et costume gris. (…) Il s’agit de Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les services secrets français. Homme de confiance de Sarkozy, on le surnomme le “ Squale ”. (…) Squarcini se tient à distance. Mis en examen en 2011 pour avoir fait surveiller au profit du pouvoir les appels téléphoniques de plusieurs journalistes, il ne gagnerait rien à être aperçu en amical dialogue avec un Libyen recherché par Interpol. Djouhri fait la navette entre les deux hommes.Transmet-il des messages ? Des instructions ? Squarcini l’écoute, passe un appel, puis s’en va. Djouhri revient vers le Libyen. Ils discutent. Dans les minutes qui suivent, sur le tarmac d’un aéroport parisien, un petit avion chauffe ses moteurs ”. Ah, dis donc, pour un peu, on en aurait des palpitations… c’est quoi, la suite ?

Le coffre, la mallette et le bimoteur

“ Bientôt 19 heures. Bachir Saleh marche en direction de sa voiture, ouvre le coffre et en sort (une) mallette, qu’il ramène sur la gazon, continuent “ Les Inrocks ”. Alors qu’il plonge sa main dedans pour en tirer quelque chose, Alexandre Djouhri repère sur le trottoir d’en face une présence qui lui paraît suspecte. Un motard, tout de noir habillé, les observe. Inquiet, Djouhri précipite le départ. Il fait signe à une petite Audi bicolore qui attend sur l’avenue. Le chauffeur vient à leur niveau et ouvre une portière au Libyen qui embarque sans lâcher sa mallette. Une seconde voiture, identique, les escorte. En route, Bachir Saleh déconnecte ses deux téléphones portables. Le voilà injoignable. A 20 h 12, le petit bimoteur dans lequel il vient d’attacher sa ceinture s’envole en direction du sud. Un décollage discret, nous confie un employé de l’aéroport : “ Le personnel qui a géré son plan de vol a reçu des consignes : ne rien répondre à toute question venant de l’extérieur ”. Nos sources assurent que sa destination était le Niger, d’autres le Sénégal, l’Afrique du Sud ou encore l’Egypte. Qu’importe : le lendemain, vendredi 4 mai, un témoin clé de possibles financements secrets entre la France et la Libye se cache dans un pays de son choix ”.

Squarcini reconnaît, puis ne reconnaît plus, avoir rencontré Djouhri

“ Qu’en dit Bernard Squarcini ?, s’interrogent les deux journalistes. (…) Nous lui demandons s’il a rencontré Alexandre Djouhri le 3 mai à la Tour Eiffel, aux alentours de 19 heures. “ Oui, admet-il. Je l’ai rencontré. Mais rapide. Trois minutes. Sans plus. Voilà ”. —“ Cette rencontre, elle concernait Bachir Saleh… ” —“ Ah, non. Pas du tout ”. —“ C’est étonnant parce qu’au moment où, à la Tour Eiffel, vous rencontrez monsieur Djouhri, Bachir Saleh patientait à quelques mètres de là ”. —“ Alexandre ne me rend pas compte !, justifie Squarcini. Je ne suis pas son officier traitant ! Je n’ai vu qu’Alexandre, rapidos, sur un point particulier lié à mes occupations”. (…) Squarcini a-t-il lui-même joué un rôle dans la fuite de Saleh ? “ Ben non !, répond-il sur un ton d’évidence. A quel titre ? ” —“ Au titre de patron de la DCRI qui a le pouvoir de donner des consignes à des policiers ”. Squarcini laisse un blanc, puis nous affirme, en forme de justification définitive : “ Ce n’est pas moi qui l’ai fait partir ”. Quinze minutes après avoir raccroché, Bernard Squarcini nous rappelle. Il nous informe qu’il a réfléchi. Il n’est plus du tout sûr, le jour du départ de Saleh, d’avoir rencontré Djouhri à la Tour Eiffel ”. Ah, la mémoire, ça vient, ça part… c’est embêtant.

Ce que va faire Nicolas Sarkozy — ça y est, il le sait !

Que pense Nicolas Sarkozy de tout ça ? Impossible de le savoir : “ Il ne souhaite pas réagir à nos informations ”, notent les deux journalistes des “ Inrocks ”. Peut-être est-il trop occupé à préparer son avenir ? D’après “ Le Point ”, scoop ! (hé oui, encore, ah la la, quelle semaine…), “ Nicolas Sarkozy sait désormais ce qu’il va faire : du business international “ digne ”. A certains interlocuteurs il a confié qu’il voulait se prouver qu’il pouvait avoir une nouvelle vie. Mais pas dans une fonction institutionnelle en Europe : “ Ils ne veulent pas d’un leadership ”, explique-t-il ”. Qu’est-ce à dire ? Que "l’ex" veut rester “ leader ” ? Oh, oh…

Sarkozy / Fillon : déjeuner frisquet

“ Le Point ” le note en effet, l’air de rien : “ En attendant, (Nicolas Sarkozy) suit toujours d’aussi près la compétition à l’UMP et la vie nationale. Côté UMP, il a déjeuné — enfin ! — avec François Fillon. Le repas s’est déroulé dans les anciens locaux de l’ancien président, rue de Miromesnil. Il ne supporte plus les restaurants : “ Tous ces gens qui me hèlent en me disant à quel point ils me regrettent, je n’en peux plus. Je préfère encore les insultes ! ” Avec son ex second, les agapes furent vite expédiées : une heure quinze. Le climat était frisquet. (…) Ces temps-ci, l’ “ ex ” est irrité par Fillon — qui a pris ses distances avec lui dans “ Le Point ” — et par son équipe : Laurent Wauquiez ne serait pas “ fiable ” et Valérie Pécresse pour le moins désagréable en ayant lancé que l’on n’avait pas besoin d’un “ Sarkozy au petit pied ” : “ Faire des astuces sur le pied chez Fillon, haha ! ” a lâché l’ancien président. Nicolas Sarkozy reçoit beaucoup, des politiques comme des responsables économiques. Devant le groupe animé par René Fourtou, il a fait part de son analyse de la crise en Europe : “ Elle ne fait que commencer, parce qu’il n’y a aucune Europe politique, que les autres continents s’en sortent et que le problème de la compétitivité française est laissé de côté ”. Autant dire qu’il y aura bientôt de la place pour un sauveur… 

Comment Sarkozy compte revenir

Vraiment ? Oui, oui. D’après “ L’Express ” (“ VSD ” donne la même analyse), “ Les sarkozystes (auraient même) déjà en tête le scénario d’un possible retour sur le devant de la scène de l’ancien chef de l’Etat. Premier acte : la gauche s’effondre aux élections intermédiaires, sans que la droite n’en profite vraiment, faute d’un “ leadership affirmé ”. C’est le deuxième acte : Jean-François Copé mène une guerre sourde contre François Fillon, choisi par les militants pour la présidence de l’UMP. Troisième temps : un sondage d’intentions de vote pour 2017 donne Marine Le Pen au-dessus de tous les candidats de droite et donc présente au second tour face à François Hollande. Sauf dans le cas d’une candidature de Nicolas Sarkozy ”.

Les centristes, seuls gagnants des difficultés de la gauche… et de la droite

Si l’horizon politique pourrait bien ressembler en 2017 à celui qu’entrevoient et espèrent les sarkozystes, il reste qu’il n’est pas encore d’actualité. D’après le baromètre Ipsos/ “ Le Point ”, “ la quasi-totalité de l’exécutif déçoit. La droite aussi. (…) Comme en août, les malheurs de la gauche ne font pas le bonheur de la droite. François Fillon conserve le leadership global mais perd 1 point, alors que toutes les personnalités de droite (…) sont en recul. La compétition pour la présidence de l’UMP ne donne pas une bonne image de ses dirigeants. A noter : chez les sympathisants de ce parti, l’écart se creuse entre François Fillon et Jean-François Copé. Il est désormais de 25 points. La guerre des chefs ne profite pas à Marine Le Pen (- 3) mais redore le blason des leaders centristes au sein de la droite : + 10 à la fois pour François Bayrou et pour Jean-Louis Borloo. Ce dernier, qui ambitionne d’unifier les centres dans un vrai parti, semble avoir une opportunité… ” que les sarkozystes, visiblement, n’avaient pas même envisagée. Réalisme cynique ou trop-plein de confiance ? L’avenir le dira…

A lire, encore

On voulait y consacrer plus de temps, hélas, on n’en a plus ! Dans le dossier de couverture du “ Point ”, “ Islamisme, crise de l’autorité, violence contre les profs : qu’est-ce qui cloche ? ”, lisez les interviews de Manuel Valls et de Daniel Cohn-Bendit, qui s’apostrophent, l’un l’autre, et plutôt vigoureusement, via le mag. Par-delà son côté farce, leur tirage de bourre à propos de “ l’autorité de l’Etat ” est des plus instructifs… Instructive, aussi — et pour le moins remarquable —, l'étrange similitude entre l’autorité telle que la conçoit Cohn-Bendit et telle que la pense le philosophe Michel Serres : pour les deux hommes, en effet, l’autorité, pour être juste et efficace, doit s’appuyer sur la compétence. A bon entendeur…

Si on pouvait chaque semaine vous pondre un roman, on se serait aussi étendu sur le dossier “ Les néo-fachos et leurs amis ” du “ Nouvel Obs ” (un peu trop enfonçage de porte ouverte à notre goût… en tout cas, pas assez poussé) que “ l’affaire Richard Millet ” a inspiré à l’hebdomadaire. Hasard ? Le papier de Renaud Dély trouve son symétrique parfait dans la chronique de Patrick Besson dans “ Le Point ”. Le chroniqueur y met en effet en boîte la “ lettre-pétition ” que l’écrivaine Annie Ernaux a fait paraître dans “ Le Monde ” pour protester contre la publication du livre de Millet sur Anders Breivik. C’est — malheureusement — drôle et… d’autant plus agaçant. Messieurs les journalistes, encore un effort : sortez de vos postures, SVP.

On n’a pas évoqué la couv de “ L’Express ”, “ Crise : “ M. le président, voilà ce qu’il faut faire ” par Daniel Cohen, Jacques Attali, Alain Minc, Denis Kessler, Philippe Aghion et… Bernard Tapie ”. C’est que c’est un peu difficile à résumer, et surtout à synthétiser, vu que les “ experts ” dûment sollicités préconisent des solutions toutes plus différentes les unes que les autres, et souvent contradictoires. Pour être tout à fait sincère, on a aussi et surtout pas trop compris ce que Bernard Tapie faisait là. “ Ma passion, dit-il, c’est la voile, pas les bateaux qui ressemblent à des immeubles… ”. Mais encore ?

En vrac, sinon, dans “ L’Express ”, puisqu’on y est : “ Printemps arabe : amer automne ” et “ Insécurité : des shérifs en Camargue ”.

Dans “ Le Point ” : “ Jours d’horreur au Mali islamiste ”, “ Comment Al-Qaeda veut manipuler le monde arabe ” sur la “ vidéo insultant l’Islam ” qui s’est révélé être “ une aubaine pour les fondamentalistes ” ; “ Les plumés du divorce ”, “ Uccle : écrin belge pour exilés français ” ; l’interview de “ (Salman) Rushdie (qui) répond aux fanatiques ” et publie ses “ Mémoires ” chez Plon.

Dans “ Le Nouvel Obs ” : “ Les 400 coups d’un journaliste en eaux troubles ”, ou comment Marc Francelet, “ cet ami et histrion du Tout-Paris, entre affaires louches et “ paparazzades ” rocambolesques a fini par tomber dans les filets de Philippe Courroye ” ; “ Brune marine ”, le portrait de Tamou-Charlotte Soula, “ directrice de cabinet de Marine Le Pen et marraine du fils Guaino ” ; “ Aubry rate sa sortie ” ou l’histoire d’une “ ambition contrariée qui s’achève là où elle a commencé : à Lille ” ; “ Obama face aux fous d’Allah ” ; “ On achève bien les cadres ” ; “ Mariage homosexuel et adoption : la galaxie du refus ”.

Dans “ VSD ” : “ Alep : un chirurgien français en enfer ”.

Dans “ Les Inrocks ” : la rencontre du Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec le magazine rock ; “ Pas de miracle en Terre promise ” sur les milliers d’Africains qui pénètrent illégalement en Israël et s’y retrouvent confrontés aux conditions qu’ils voulaient fuir ; “ Hollywood-sur-Seine ” sur la Cité du cinéma de Luc Besson.

Côté dossiers : “ Challenges ” propose un spécial et revigorant “ Entreprendre en solo ”. Cela suffira-t-il à nous faire sauter le pas ? Et pourquoi pas ? ! Après “ Le Point ”, “ L’Express ” et “ L’Obs ”, “ VSD ” publie à son tour un “ spécial vins ”, moins fouillé que celui de ses confrères… mais, mais, mais plus défricheur ! Le mag est en effet allé jusqu’en Birmanie où “ le Français François Raynal a réussi à faire pousser des vignes depuis 2002 au bord du lac Inle. Ses vins sont excellents ”, nous assure le news. Ah, voyager et boire, tout ce qu’il nous faut ! Heu, y’a pas d’OGM, dans tes vins, François ?

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vin, Israël, divorce, Jean-François Copé, UMP, Martine Aubry, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Jean-louis Borloo, Valérie Pecresse, Birmanie, Salman Rushdie, Marine Le Pen, Kadhafi, Libye, printemps arabe, centristes, François Bayrou, François Hollande, poison, Vidéo, Daniel Cohn-Bendit, Bernard Tapie, Manuel Valls, Patrick Besson, Luc Besson, Les Inrockuptibles, Laurent Wauquiez, cadres, OGM, autorité, islamisme, mariage homosexuel, al-qaeda, Monsanto, cancer du sein, Anders Behring Breivik, Insécurité, DCRI, Alexandre Djouhri, Renaud Dély, Jean-marc Ayrault, Bernard Squarcini, Mali, Interpol, rats, Richard Millet, résultats du premier tour, maïs transgénique, insecticide, tumeur, Bachir Saleh, tour eiffel, industrie agroalimentaire, Michel Serres, Michel Despratx, François Raynal, Roundup, Geoffrey Le Guilcher, Marc Francelet, Gilles-Eric Séralini, Agence sanitaire, cité du cinéma, Tamou-Charlotte Soula, profs, néo-fachos, Annie Ernaux, jean-rené fourtou

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