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Quand Mademoiselle lève le doigt et quand la tortue se prépare à voyager : c’est l’actualité pascalement confinée des montres
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Atlantic Tac

Mais aussi le chic sportif en transhumance, les pistons et les cylindres d’un bloc-moteur horloger, la baroudeuse qui bronze la céramique et la touche féminine d’une architecture classique…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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JACOB & CO : Seize cylindres pour vingt-quatre heures…

Là, c’est quand même du spécial, du très lourd et même de l’exceptionnel : voici une montre qui reprend, aux dimensions du poignet, le style et (presque) le fonctionnement d’un moteur de 16 cylindres, celui de la Chiron Bugatti, marque partenaire de l’horloger-joaillier Jacob & Co. Seize cylindres : c’est à peu près ce qui se fait de plus puissant en matière de mécanique automobile. Seize cylindres (presque) capables de s’animer pour créer un « moteur » horloger : c’était le défi auquel Jacob & Co a voulu répondre par un mouvement de 578 composants, posé sur quatre amortisseurs. Mouvement (doté d’un « tourbillon ») qu’on peut « démarrer » à la demande, en lançant les « pistons », une fois qu’on aura fait le plein de carburant – comprenez une fois qu’on aura remonté manuellement la montre [dommage que ce démarrage se fasse en pressant un bouton : on aurait préféré une… manivelle !]. Précision utile : il s’agit bien d’une montre et son « bloc-moteur » donne l’heure et les minutes avec les deux aiguilles traditionnelles, la rotation du tourbillon en une minute assurant une vague indication des secondes. Les dimensions n’ont rien de modeste (54 mm x 44 mm pour le boîtier, dont l’épaisseur atteint 24 mm), mais le titane allège cette Bugatti Chiron de poignet, avec laquelle on peut néanmoins prendre une douche (étanchéité à 30 m). On préfère ne pas vous avouer le prix : si vous le demandez, c’est que vous n’avez pas les moyens de vous offrir une telle montre !

BRISTON : À l’heure du monde sans perdre de temps…

Encore Briston, toujours Briston : la jeune marque indépendante française – une des plus belles réussites récentes de l’horlogerie tricolore – poursuit imperturbablement son chemin, forte de son design non-conformiste (un boîtier « tonneau » de dimensions raisonnables : 42 mm), fière de son allure faussement classique mais gentiment décalée et reconnaissable à son goût pour les bracelets en couleur et les boîtiers en « écaille de tortue » (acétate). Pour cet été, peut-être par nostalgie pour les voyages que nous ne ferons plus, voici une WorldTime Traveler qui permet de se mettre à l’heure des principaux fuseaux horaires de cette planète – qu’on soit ici pour savoir l’heure de là-bas ou qu’on se rende là-bas pour ne pas perdre l’heure d’ici. Il suffit pour cela d’une aiguille laquée en rouge (pour ne pas la confondre avec l’aiguille des heures) et d’un disque intérieur tournant qui affiche le nom de vingt-quatre villes de référence à travers le monde. Le tout est proposé avec un mouvement automatique suisse, au prix relativement raisonnable de 1 300 euros (boîtier acier ou en « écaille de tortue », avec bracelet de type nato) et en édition limitée à 500 montres…

PERRELET : Le chic sportif en transhumance…

Autre exemple de montre de voyageur, dans un registre plus traditionnel : la Weekend GMT automatique de Perrelet reprend dans un mode mécanique Swiss Made l’affichage d’une seconde heure de référence calée sur vingt-quatre heures (c’est l’aiguille à pointe triangulaire rouge). Le boîtier est élégant (39 mm), le cadran bleu soleillé puisque c’est la nouveau code du chic sportif au poignet et le style minimaliste pour une montre « compliquée » (trois aiguilles « normales », une aiguille GMT et une date, avec un disque pour les heures du monde), le tout sous un verre saphir anti-reflets et avec une étanchéité à cinquante mètres (selon les options, le prix moyen de cette nouvelle collection Weekend se situe autour des 1 500 euros)…

RADO : L’aventure, c’est l’aventure…

La proposition est franchement virile, tendance musclée et ambiance baroudeur : un boîtier de 42 mm en bronze brossé, une lunette en céramique verte gravées de chiffres métallisés, une cadran soleillé vert profond, des aiguilles couleur d’or rehaussées d’un ivoire luminescent qu’on remarque également sur les index [notez la flèche puissante et hyperlisible de l’aiguille des heures] et un mouvement automatique qui dispose de 80 heures de réserve de marche ! Le chiffre rouge de la date est une coquetterie d’inspiration vintage. L’aventure urbaine peut commencer, mais elle peut aller très loin avec l’étanchéité à 300 mètres proposées par cette Capitaine Cook de Rado. Une montre avec laquelle on se sent plus en sécurité…

MARCH LA.B : La touche féminine qui en dit long…

Une touche féminine dans ce concert de grosses cylindrées : la Lady Mansart de l’équipe de March LA.B (avec un B comme Biarritz qui en dit long sur la touche française de cette montre) joue sans prétention avec les lignes octogonales de la place Vendôme (dessinée par Jules-Hardouin Mansart, d’où le nom de la montre) comme avec une certaine idée de la montre féminine. Le clin d’œil, c’est la couronne de remontage octogonale à quatre heures. Une allure discrète (26 mm), créative mais détachée des modes passagères, précieuse et accessible (moins de 800 euros en acier doré avec deux bracelets interchangeables). Il existe cinq variations de cadrans pour cette montre Made in France à mouvement électronique…

CHANEL : Mademoiselle a le bras long…

Pour terminer cette chronique avec un sourire, prenez le temps de savourer le pied-de-nez que constitue cette Coco Clock, qui rend un hommage impertinent [c’était bien le moins qu’on pouvait faire avec elle] à Mademoiselle Chanel. Oui, c’est bien elle, la grande dame de la montre, dans son légendaire tailleur, qui indique les heures du bout des doigts ! Il s’agit bien entendu d’une pendule artistique des plus précieuses, dotée d’un mouvement mécanique horlogerie qui n’est pas moins précieux. Ce bloc d’obsidienne de 110 mm de haut est enrichi de six centaines de diamants (136 pour la frise d’or blanc du socle de la pendule, 166 pour le tour du cadran, 305 pour la silhouette de Mlle Chanel). Vous savez quoi ? C’est un des objet du temps les plus amusants de ce printemps confiné ! Dommage que le prix soit moins amusant – Chanel oblige…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004... 

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