Quand les skaters montent au ciel et quand les gendarmes se bronzent : c’est l’actualité pré-printanière des montres <!-- --> | Atlantico.fr
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Les poissons, les oiseaux et les skaters de la skyline new-yorkaise… Atlantic-Tac Rolex Krayon Swatch Ikepod
Les poissons, les oiseaux et les skaters de la skyline new-yorkaise… Atlantic-Tac Rolex Krayon Swatch Ikepod
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Atlantic Tac

Mais aussi les rêves horlogers du Douanier Rousseau, le jardin secret des grandes sentimentales, les bijoux de ma manufacture parisienne et le Minotaure sino-minoen d’un Russe un peu fou…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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IKEPOD : Comme sur des roulettes…

De nombreuses marques horlogères semblent avides de développer des « collaborations » avec des artistes contemporains. Désormais française, la jeune marque Ikepod avait dans le passé collaboré avec des créateurs comme Jeff Koons ou Kaws : les amateurs qui avaient acheté ces montres n’ont pas eu à le regretter au vu de leur cote aux enchères. Voici à présent une proposition, à un prix plus qu’intéressant (1 400 euros) une première série de cinquante montres (il y en aura deux cents au total) imaginée en collaboration avec l’artiste new-yorkais Tom Christopher, qui a travaillé sur le thème des skaters (adeptes de la « planche à roulettes ») qui semblent voler dans le ciel des grandes métropoles, au milieu des poissons et des oiseaux, sur fond de gratte-ciels. Les cadrans de cette série « Skaters in the sky » sont très réussis : ils rendent la montre très identifiable sans la gadgétiser. Un bon conseil si cette montre automatique vous inspire : ne tardez pas, les cinquante premières ne sont pas loin d’être déjà toutes commandées sur le site de la marque

SWATCH : Comme au musée…

Encore une « collaboration » artistique [dites « collab », c’est plus chic], mais cela fait plus de trente ans que Swatch pratique cette discipline, que la marque a même sans doute inventé pour ce qui concerne l’entrée de gamme. Cap sur le fameux MoMA de New York (Museum of Modern Art), Swatch ayant déjà entamé sa tournée des grands musées internationaux par le Louvre (Paris). Les cadrans et les bracelets de la nouvelle collection Swatch x MoMA reprennent les motifs de six œuvres d’art exposées au MoMA, comme La Nuit Étoilée (1889) de Vincent van Gogh, L'Espoir, II (1907-1908) de Gustav Klimt, Le Rêve de Henri Rousseau(1910 : ci-dessous), Composition dans un ovale avec des plans de couleurs 1 (1914) de Piet Mondrian, La ville et le design, les merveilles de la vie sur Terre, Isamu Kurita (1966) de Tadanori Yokoo ou New York (1968) de Tadanori Yokoo. On pourra les découvrir dès la semaine prochaine dans les boutiques Swatch du monde entier, pour en choisir une seule ou opter pour les six à la fois, qui seront disponibles dans un coffret spécial inspiré par Blade Stair, une œuvre architecturale incontournable de la collection MoMA [attention, futur collector en vue !].

LIP : Comme en opération…

Toujours une « collab », un peu moins artistique cette fois, mais tout aussi expressive : les fameux supergendarmes du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) ont un nouveau partenaire horloger et une nouvelle montre officielle : la maison tricolore Lip a développé pour cette unité d’élite de 390 membres une Nautic-GIGN automatique à boîtier « compressor » (double couronne), étanche à 200 m Traité dans un guillochage de type « Tropic », le cadran affiche fièrement « Besançon France » sous le sigle du GIGN. On notera la finition noire bleuie de l’acier du boîtier de 41 mm : elle s’inspire du bronzage du fameux revolver français Manurhin 1973. Une version « civile » est disponible à peu moins de 700 euros, mais la série est limitée à 1 973 montres – 1973 étant l’année de création du GIGN…

KRAYON : Comme en secret…

En dépit de son apparente simplicité, cette Lady Anywhere proposée par la jeune marque indépendante Krayon est sans doute une des plus complexes de toutes les mécaniques suisses du marché – sachant les montres à complications sont très rarement destinées aux dames ! L’idée est de proposer aux femmes d’afficher, en plus de l’heure habituelle, l’heure précise du lever et du coucher du soleil dans un lieu secret qu’elles vont choisir en fonction de leur histoire personnelle et des souvenirs qu’elles y rattachent – où que ce soit dans le monde, ce sera l’heure poétique du domaine personnel et intime de chaque femme, pour en éprouver secrètement les émotions de l’aube ou du crépuscule, en fonction du petit soleil stylisé qui se promène au-dessus des disques rose (jour) et bleu foncé (nuit). Une jolie idée de mécanique horlogère, relativement facile à régler tout au long de l’année, dans un boîtier de 39 mm qui sait rester aussi discret qu’élément [on préfère ne pas vous avouer le prix de ce « jardin secret », mais il est assez terrifiant : ce n’est pas une Swatch !]

BRM LUXURY : Comme au volant…

Ce ne sont pas à proprement parler des montres, mais des objets dérivés de l’univers horloger : la maison horlogère française BRM (la seule vraie manufacture de montres de la région parisienne) développe ainsi, en parallèle, une marque de bijoux et d’accessoires de luxe dans l’esprit des chronographes BRM. On y repère des boutons de manchette aussi bien que des ceintures ou des porte-clés, des bracelets, des bagues (ci-dessous : Twice onyx et or rose, 610 euros) et même des bouchons d’oreille [ceux qui fréquentent les circuits automobiles chers à BRM savent à quel point c’est indispensable]. Les prix restent ultra-raisonnables et tout ou presque est réalisé en région parisienne, sur les machines de la manufacture et avec le même soin. On peut commander directement ces bijoux d’inspiration mécanique sur le site de BRM : ce sera une excellente occasion de découvrir les collections horlogères de la marque…

BON À SAVOIR : En bref, en vrac et en toute liberté…

•••• HORLOGERIE SUISSE : les mois se suivent et se ressemblent sans que l’industrie (suisse) des montres parvienne à se remettre de la brutalité du choc commercial encaissé au printemps dernier, au cours duquel l’activité avait baissé de 80 %. En janvier 2021, la baisse était toujours de -11 % par rapport à janvier 2020, avec un effondrement spectaculaire du volume des montres exportées (-33,2 %). Un seul marché semble à peu près « tourner » encore normalement, au point d’absorber aujourd’hui près de 80 % du chiffre d’affaires des marques : la Chine continentale. Mono-activité et sino-dépendance qui peuvent se révéler très dangereuses alors que ce marché donne à présent des signes de faiblesse et que le pouvoir central chinois n’entend pas relâcher son plan de campagne contre la corruption [sur place, dans un système bancaire étroitement surveillé par les autorités, les « montres de corruption » sont une sorte de monnaie parallèle]. Pas sûr que le retour à la croissance soit pour tout de suite… ••• KONSTANTIN CHAYKIN : on ne va pas en rajouter dans les montres qui célèbrent – avec plus ou moins de bonheur – le Nouvel An (lunaire) cher aux cultures asiatiques, mais la montre Minotaur de l’horloger indépendant russe Konstantin Chaykin a l’intelligence de marier discrètement la célébration de l’Année du Bœuf [ou du Buffle, ou du Taureau : allez savoir, c’est assez flou !] en la reliant au culte du taureau dans les anciennes cultures européennes, du Minotaure grec à la corrida espagnole. Dans cette montre zoomorphe, on appréciera non seulement l’alphabet quasiment minoen des chiffres et des lettres, mais aussi le clin d’œil des « cornes » de la montre en forme de… cornes ! Les heures se lisent dans l’œil de gauche (point blanc), les minutes étant affichées dans l’œil de droite. La gueule de ce Minotaure de bronze dévoile les jours de la semaine [en anglais, hélas, mais on peut les commander en français] •••• LES VOLEURS DE ROLEX : en moins de dix secondes, ce citoyen californien s’est fait dépouiller de sa Rolex et de différentes autres valeurs pour deux malfrats. La police de Los Angeles, qui a diffusé la vidéo de cette agression (ci-dessous), enquête sur les voleurs. Rappelons qu’il se vole à Paris, à l’arraché, dans la rue ou dans le métro, une petite dizaine de Rolex par semaine…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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