Quand les méduses replongent et quand la Lune s’enneige : c’est l’actualité vendémiaire des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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À la manière des icônes de l’âge d’or, à un prix qui permet tous les caprices (BND)…
À la manière des icônes de l’âge d’or, à un prix qui permet tous les caprices (BND)…
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Atlantic-Tac

Mais aussi les codes militairement nostalgiques de l’âge d’or, la nageuse qui veille sur votre cœur, le nombre d’or d’un tourbillon, un défi aux grandes vagues, la belle reine du temps qu’il fait et les bulles dans le carbone…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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BND : La friandise qui remonte le temps…

On peut aimer les montres «  à l’ancienne » sans vouloir se ruiner en coûteuses icônes vintage et on peut avoir envie d’en porter sans risquer de se faire couper le bras par les malfrats qui ont décidé de faire du vol de belles montres à l’arraché une nouvelle discipline olympique – les policiers parisiens de la « Brigade des montres », mise en place pour endiguer cette carpo-délinquance, savent à quel point la compétition est vive, dans cette discipline, entre équipes locales et équipes allogènes. D’où la bénédiction que peut représenter, pour tout amateur de codes vintage, une nouvelle marque indépendante française comme BND (les trois consonnes du patronyme du fondateur de la marque, Vincent Bonnaud, 29 ans) : le style est impeccablement vintage, dans le format du boîtier en acier (39,5 mm), dans les performances mécaniques (excellent mouvement automatique Seiko, étanchéité à 100 m, etc.) et dans l’esthétique générale (touche patinée du Super-LumiNova « Old Radium », lisibilité « militaire » du cadran trois aiguilles, trois couleurs de cadran, « verre » plexiglas en double dôme pour la touche rétro, avec une pointe inimitable de style français), le tout avec deux bracelets Nato et un prix qui emporte la conviction (396 euros pour chaque série limitée à 150 exemplaires). Une vraie friandise pour les amoureux des codes « militaires » et pour les nostalgiques d’un âge d’or horloger qui ne s’encombrait pas d’électronique pour profiter du temps qui passe. On comprend d’emblée qu’une telle montre aurait pu se retrouver, telle quelle, au poignet de Steve McQueen comme à celui de Chuck Yeager, de Neil Armstrong ou de Jean-Paul Belmondo. Puisque nous sommes nés trop tard dans un monde trop vieux, nous pouvons rattraper le temps perdu grâce à BND…

WITHINGS : La nageuse au grand cœur…

En dépit de son allure traditionnelle de « plongeuse » sportive, la nouvelle ScanWatch Horizon de Withings est une vraie montre de santé, médicalement très avancée. Pour ceux qui ne connaîtraient pas Withings [prononcez « ouïssïngz »], c’est une des références les plus originales de la high tech internationale en matière de connexions domestiques – et c’est une référence française ! Du côté des montres connectées, la marque a fait le choix de la tradition horlogère, en se hissant au niveau technique de ses concurrents plus célèbres comme l’Apple Watch, mais avec une esthétique analogique (aiguilles) et classique qui respecte les codes de l’horlogerie. La nouvelle ScanWatch Horizon emprunte ainsi aux grandes « plongeuses » du répertoire suisse leur lunette tournante graduée, leur boîtier en acier de 43 mm à bracelet métallique intégré, leur cadran fonctionnel et luminescent, leurs aiguilles instrumentales ou leur protège-couronne, mais c’est pour « détourner » ces codes au profit d’une montre « hybride » qui propose quelques-unes des fonctionnalités de santé les plus avancées sur le plan cardiovasculaire. Les notifications sont affichées en toute discrétion sur le cadran : on ne fait ainsi aucun compromis, ni sur le style sportif de la montre, ni sur les données médicales qu’elle peut enregistrer (électrocardiogramme, notamment pour ce qui concerne les risques de fibrillation auriculaire, saturation en oxygène, traceur d’activités, suivi du sommeil, etc.), le tout avec des alertes programmables, une étanchéité à 100 m et une batterie qui peut tenir trente jours sans être rechargée. Cette ScanWatch Horizon a également la politesse de se présenter pile sous les 500 euros [499,95 euros exactement !], ce qui en fait la montre connectée la plus utile, la plus désirable et la plus discrète pour les amateurs de vraies montres. À la ville comme à la plage, au volant comme au bureau, cette « nageuse » au grand cœur peut veiller sur votre santé – au point de devenir rapidement très addictive…

NIVADA : Une méduse très parisienne…

Officiellement, la jeune marque indépendante Nivada [en fait, il s’agit d’une ancienne marque, récemment relancée] est parfaitement suisse. Officieusement, du fait de son re-créateur français et de l’esprit dont elle témoigne, elle est très française. En témoigne la nouvelle collaboration avec le laboratoire créatif parisien Seconde/seconde/, dont le sport préféré reste le détournement inattendu d’objets du quotidien, notamment de montres iconiques que Seconde/seconde/ rhabille avec des symboles à décrypter au énième degré. Du fait de son boîtier « coussin », la montre Depthmaster de Nivada était considérée par les amateurs comme une « Baby Panerai », quand ce n’était pas « PacMan » en raison de ses index dessinés dans le style de ce fameux personnage du plus célèbre des jeux d’arcade de la fin du XXe siècle. L’apport de Seconde/seconde/ se joue ici sur l’intégration des « méduses » stylisées de ce jeu sur le cadran, dans cinq couleurs différentes : des méduses, quoi de plus normal pour une montre de plongée (39 mm) étanche à 1 000 m ? Pour à peine plus de 1 000 euros, une montre très divertissante et parfaitement originale (il n’y aura que dix pièces dans chaque couleur), avec des méduses totalement manufacturées en France…

CVSTOS : Lune de neige ou lune d’acier ?

Or rose ou acier ? Sertissage arc-en-ciel (« Rainbow » multicolore) ou sertissage neige ? Nacre irisée ou aventurine bleu de nuit ? Peu importe puisque la Lune sera de toute façon au rendez-vous. La nouvelle Re-Belle Moon de Cvstos est une montre-bijou dont le charme « tonneau, très harmonieux dans son boîtier de 36 mm (acier ou or rose), s’habille de pierres précieuses dans différents styles décoratifs, tous très élégants et contemporains, sur fond de nacre ou d’aventurine. Les femmes sont toujours sensibles aux complications à phases de la lune sur les cadrans de leurs montres. Aux alentours des 30 000 euros, cette pièce en série limitée un jouet féminin très coûteux, mais la Re-Belle Moon est si mignonne qu’on lui pardonne…

BIANCHET : Le sport chic s’ouvre au nombre d’or…

Si vous n’avez pas le goût des sentiers battus ou si vous n’avez pas l’âme d’un mouton de Panurge, la jeune maison indépendante Bianchet peut faire vibrer votre âme d’appréciateur de belles montres : ce tourbillon B1.618 Openwork témoigne d’une esthétique soignée dans les moindres détails, avec des lignes, des volumes et des courbes qui obéissent aux lois inflexibles de ce « nombre d’or » (1,618, avec la « suite de Fibonacci) qui inspirait déjà les architectes grecs. Certes, le style « tonneau » et le cadran squeletté peuvent évoquer celui d’autres maisons horlogères plus célèbres, mais on sent chez Bianchet un tel souci d’aller au fond des choses qu’on appréciera le bon goût du moindre détail et la justesse de la réflexion qui a présidé au choix de chaque élément de cette montre Swiss Made par Rodolfo Festa Bianchet, son créateur italien, qui nous arrive de la tech turinoise. Dans le goût sport chic de grande classe, même le prix (dans les 44 000 euros) ne semble pas démentiel face aux ténors qui tiennent le haut du pavé dans ce créneau « sport chic » de référence : contrairement aux références plus huppées, la montre est légère (titane ou fibre de carbone, caoutchouc, etc.), très élégante, particulièrement distinguée et surtout disponible sans liste d’attente…

BON À SAVOIR : En vrac, en bref et en toute liberté…

•••• CHARLIE PARIS : bonne nouvelle pour la montre Concordia Nazaré de Charlie Paris, présentée la semaine dernière à nos lecteurs (vidéo ci-dessous). La version automatique est actuellement en précommande sur le site de Charlie Paris à 595 euros, contre 695 euros pour le futur prix public de cette « plongeuse » étanche à 300 m. La version électronique (quartz) se trouve proposée à 245 euros, pour un prix public ultérieur à 295 euros. La livraison est annoncée pour la mi-novembre, donc largement à temps pour Noël… •••• ICE-WATCH : la princesse du temps qu’il fait (Tatiana Silva, la « Madame Météo » de TF1) s’impose en reine du temps qui passe, puisque l’ex-Miss Belgique 2005 sera désormais l’ambassadrice de la marque indépendante (belge) Ice-Watch. Quoi de plus naturel pour le sourire solaire de Tatiana Silva qu’une montre « solaire » comme l’Ice Solar Power, qui fonctionne sans la moindre pile, grâce à la plus simple et la plus naturelle des énergies – celle du Soleil ou de la lumière. Une montre particulièrement « recyclée » qui multiplie les styles et les couleurs, comme la belle Tatiana Silva (ci-dessous) que les Parisiens peuvent croiser sur son vélo dans les rues de la capitale… •••• REBELLION : l’horlogerie mène à tout, à condition d’en sortir ! C’est ainsi que la marque indépendante et avant-gardiste Rebellion se lance dans le… champagne millésimé (2015), en collaboration avec la maison Carbon. Particularité : il n’y aura que 1 000 bouteilles de ce Grand cru Blanc de Blanc, à base de chardonnay mais ces bouteilles seront réalisées en… carbone forgé – une première mondiale pour du champagne…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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