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Quand les heures deviennent « dingues » et quand le soleil les réveille à la demande : c’est l’actualité des montres à la veille de la Wonder Week
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Atlantic-Tac

Mais aussi la montre qui rend un hommage phyto-mécanique à notre Mère Nature, les trois disques qui vont souffler leurs cinq bougies et tout ce qu’il faut savoir sur les tics et les tacs de l’actualité des montres…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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KLOKERS : Cinq ans, déjà…

La toute première fois qu’Atlantic-tac a parlé de la nouvelle marque Klokers, c’était en août 2015 et ce concept horloger nous paraissait être « la bonne idée horlogère de la rentrée ». Et encore : Klokers allait ensuite exploser les compteurs du sociofinancement sur Kickstarter : les amateurs ont immédiatement réagi positivement à cette nouvelle manière très design de lire l’heure (trois disques concentriques – heures, minutes, secondes – qui défilent sous un repère fixe). Depuis la marque a fait son chemin. Plusieurs récompenses internationales ont honoré ce concept horloger. Fièrement indépendante et française quoique Swiss Made, cette marque – qu’on peut considérer comme la plus créative de sa génération – fêtera cette année ses cinq ans. Elle affiche au compteur 300 boutiques à travers le monde, du MoMA de New York au Bon Marché de Paris, avec une distribution qui couvre l’Europe, l’Amérique, l’Asie et le Proche-Orient. Clin d’œil à ses origines : Klokers s’est offert le luxe d’ouvrir sa propre boutique dans sa ville natale : Annecy, presque aux portes de Genève. Le développement a bénéficié d’un financement participatif qui dépasse aujourd’hui le million d’euros. Pour souffler ces cinq bougies, Klokers annonce de nouvelles collections – fondées sur de nouveaux brevets techniques – et une nouvelle offre créative pour les messieurs comme pour les dames, qui disposent à présent d’une Klok-08 de plus petite taille, très sexy et très vintage…

H. MOSER & CIE : #MakeSwissMadeGreenAgain

Ne serait-il pas temps pour l’horlogerie suisse de vraiment se préoccuper de son impact sur l’environnement ? Ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui avec des marques qui « lavent plus vert » tout en ayant une « empreinte carbone » absolument désastreuse – qu’on songe ici au coût terrifiant de la livraison en avion d’une seule montre de luxe à l’autre bout de la planète ! La jeune maison indépendante H. Moser & Cie., qui n’adore rien tant que faire le buzz, nous interpelle cette fois-ci avec sa « Moser Nature Watch » (jeu de mots entre le nom de la marque et « Mother Nature », « Mère nature ») : une pièce unique, mécanique et végétale, fragile, vivante et pas forcément éternelle, comme notre environnement naturel. C’est le symbole parlant de l’engagement fort de la marque pour une développement plus durable et le respect de l’environnement : #MakeSwissMadeGreenAgain. Désormais, l’or des boîtiers sera certifié, les matériaux seront aussi « éthiques » que possible, l’« empreinte carbone » de toutes les procédures de production sera réduite et H. Moser & Cie. soutiendra des initiatives éducatives charitables – en offrant notamment dix livres pour enfants à l’association Room to Read pour chaque visiteur du stand H. Moser & Cie. au Salon international de la haute horlogerie (20 000 visiteurs attendus). Passons au vert pour que les enfants du monde lisent plus de livres !

RESSENCE : La lumière qui sait réveiller la mécanique…

L’horlogerie traditionnelle cherche – sans la trouver – une solution aux tracas que lui causent les montres connectées, qui grignotent de plus en plus les parts de marché des montres « classiques ». La jeune maison indépendante belge Ressence pense avoir trouvé une solution avec sa Ressence Type 2, première montre mécanique dotée d’une couronne « intelligente » (en connexion avec une smartphone). Cet e-crown (couronne intelligente) règle et met automatiquement la Type 2 – dont le concept mécanique est déjà très décoiffant – à la bonne heure : il suffit de tapoter le verre qui protège le cadran pour commander les quatre positions du « disque sélecteur » disposé à quatre heures. L’énergie nécessaire est fournie par la lumière ambiante (cellules photovoltaïques disposées sous le cadran) – ce qui rend cette montre mécanique parfaitement autonome. Cette remise à l’heure spontanée est automatique, même après trois mois d’inactivité : on peut même enregistrer plusieurs fuseaux horaires. Quand la montre n’est pas portée pendant plus de douze heures, cette e-crown bloque le barillet pour pouvoir relancer le mouvement mécanique de la montre dès qu’elle est reportée. Cette solution hélio-mécanique est aussi élégante qu’ingénieuse, le design « fluide » de la montre renforçant encore son attractivité visuelle. Son seul inconvénient : il faudra poser à peu près 48 000 euros sur la table pour acquérir cette Ressence Type 2…

FRANCK MULLER : Des heures de « dingue » au féminin…

L’idée des « Crazy Hours » – les « heures dingues » – est née voici une quinzaine d’années : il s’agissait pour Franck Muller d’afficher les heures, mais pas les minutes, à un emplacement qui n’est pas usuel sur le cadran. À chaque changement d’heure, l’aiguille va sur le bon chiffre, mais pas au « bon » endroit. C’est assez spectaculaire et cette « folie » permet de lire l’heure autrement : on ne se fie plus à l’angle horaire formé par les aiguilles, mais on est réellement obligé de lire le chiffre qui pointe sous l’aiguille des heures. C’est assez fascinant. Pour ce quinzième anniversaire, les Crazy Hours ont investi les superbes boîtiers Franck Muller de la collection Vanguard, jusque dans leurs versions féminines (32 mm de large), sobres et précieuses, souvent amusantes dans les différentes couleurs qui déclinent cette belle idée horlogère…

DES TICS ET DES TACS : Bougies, champagne et alliances…

Que d’anniversaires horlogers à fêter en 2019, à commencer par le débarquement sur la Lune de la première montre suisse, en 1969 : la Speedmaster d’Omega entrait dans la grande légende des montres au poignet de Neil Armstrong pour le premier pas de l’homme sur la Lune. Manque de chance pour les Américains, ils avaient été devancés sur place par un célèbre reporter qui fête, lui, ses 90 ans cette année : Tintin, dont le général De Gaulle disait qu’il était son « seul rival international ». Tintin était sur place quinze ans avant Neil Armstrong (On a marché sur la Lune, 1953)… ••• SALONS HORLOGERS : lancement ce week-end à Genève de la « Wonder Week » annuelle, qui voit se croiser autour du SIHH (Salon international de la haute horlogerie) et des expositions annexes plus de 80 marques horlogères venues présenter leurs nouveautés de l’année. Nous en reparlerons forcément dans Atlantic-Tac au cours de ces prochaines semaines… et même au cours de ces prochaines années, puisque cette « Wonder Week » se tiendra en même temps que Baselworld (fin mars) dès 2020… ••• CHANEL : savez-vous que la maison Chanel a décidé de prendre très au sérieux sa « mission » horlogère ? Le groupe Chanel vient de passer une alliance stratégique avec le groupe Rolex : dès l’année prochaine, ces deux groupes produiront en commun un mouvement automatique, qui alimentera également les collections Breitling et celles de quelques autres marques. De quoi créer un pôle « industriel » directement concurrent de celui du Swatch Group, dont les mouvements mécaniques alimentent 85 % de marques Swiss Made

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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