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Quand les fleurs de lys se mettent à danser et quand la Patrouille prend son temps : c’est l’actualité des montres
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ATLANTIC TAC

Mais aussi l’art de plonger dans un tonneau, un cadran vert olive qui va battre des records, un toucan tissé de soie multicolore, cette lumière qui cerne les océans et un nouveau guidon pour Breitling…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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BELL & ROSS : Un nouveau chrono pour les héros…

Pour survoler les Champs-Élysées à bord de leur AlphaJet, en paraphant leur passage d’un panachede fumée tricolore, les neuf pilotes de la Patrouille de France portaient cette année une montre neuve : un chronographe Bell & Ross BR 03-94 ornée de l’insigne de cette formation acrobatique, une des plus prestigieuses du monde. Un cadran à deux compteurs dans un boîtier carré devenu emblématique et une lisibilité instrumentale renforcée par le noir mat de la céramique de ce boîtier : on comprend le choix des pilotes de la Patrouille de France, secrètement très heureux de disposer d’une montre on ne peut plus française – même si elle est Swiss Made. Ce n’est de loin pas la première fois que Bell & Ross rend hommage à l’aéronautique française, mais cet embarquement à bord des neuf AlphaJet de la Patrouille de France est une reconnaissance symbolique de la plus haute importance pour la marque horlogère, qui s’offre là les meilleurs ambassadeurs possibles de l’excellence aéronautique tricolore…

FRANCK MULLER : Un tonneau pour plonger…

Si les codes de la montre de plongée ont été figés dès le début des années 1950 par la Submariner de Rolex ou la Fifty Fathoms de Blancpain, il existe cependant des alternatives singulières, comme la nouvelle Skafander de Franck Muller, dont le boîtier « tonneau » détonne par rapport aux « plongeuses » désespérément rondes. Étanche à 100 m, elle propose un système original de décompte des temps de palier (décompression) : tout se fait à l’intérieur de la montre, sous le cadran, grâce à une lunette tournante facile à manipuler et à sécuriser par blocage. Le mouvement est automatique et le bracelet en caoutchouc assorti. Franck Muller oblige, cette Skafander existe dans un boîtier de 46 mm en or rose, mais on peut lui préférer la discrétion de l’acier ou la légèreté du titane (comptez dans les 13 000 euros pour cette version). Si vous en avez assez des montres de plongée rondes à cadran noir et lunette tournante extérieure, Franck Muller vous offre la possibilité raffinée de vous démarquer – avec, en prime, cette image de luxe un peu insolite qui s’attache aux boîtiers tonneau emblématiques de la manufacture genevoise Franck Muller…

HERMÈS : Un grand bec tropical…

La montre est un grand classique des collections Hermès : on reconnaît la série des Arceau à leur boîtier rond (38 mm) aux attaches asymétriques en forme d’étrier – c’est le détail très Hermès ! Le cadran est exceptionnel, non seulement par son motif exotique (le toucan amazonien, revu et corrigé ici dans le goût du carré Toucan de Paradis illustré par Katie Scott), mais aussi par sa réalisation au carrefour de deux métiers d’art : l’émail miniature et les fils de soie colorée – on en compte 500 cadrans ! – qui semblent « tissés » dans cette surface émaillée. Les jeux de la lumière et des couleurs piégées ces fils de soie évoquent avec beaucoup d’élégance l’-exubérance des oiseaux de cette Amazonie où les toucans volent derrière leur grand bec. Il n’y aura que 24 montres réalisées dans cette série, avec une lunette éclairée par 82 diamants. Ah oui, autre détail très Hermès : le bracelet en veau bleu dont la couleur porte le nom de Zanzibar. Tout un monde et tant de rêves de voyage…

ARNOLD & SON : Une lumière venue des océans…

À votre poignet, une planète Terre que vous regarderiez de haut, comme si vous arriviez de l’espace pour la découvrir, avec ses terres émergées sculptées de façon très réaliste et le bleu de ses océans peint à la main, avec un peu de nacre pour gagner en éclat (admirez au passage le dégradé des rivages : la nuit, ce dégradé luminescent cerne les continents émergés). Dans ce boîtier en or rose de 45 mm, l’hémisphère nord est en rotation, sous son dôme de cristal : c’est un rubis qui axe le monde, mais il permet aussi un affichage fonctionnel des différents fuseaux horaires de cette planète, repérables sur un disque qui encercle cet hémisphère. L’heure est indiquée par deux aiguilles très sobres et discrètes qui font leur ronde autour de la planète bleue. Comptez dans les 40 000 euros pour ce chef-d’œuvre de culture horlogère, qui rend hommage dans son esprit comme dans sa lettre aux anciens chronomètres de marine du XVIIIe et du XIXe siècle – n’oublions jamais que c’est grâce à ces horloges de bord que les navigateurs ont pu conquérir les océans et savoir à tout moment où ils étaient sur l’immensité des mers…

MARIE & LOUIS : Trois fleurs de lys dans la nuit…

En emballant quelques objets précieux de sa cassette personnelle pour préparer son exil hors de France [la fameuse « fuite à Varennes » de mai 1791], la reine martyre Marie-Antoinette enveloppe quelques diamants, des perles et une montre dans du coton. Sur cette montre, ses initiales « M.A. » et trois fleurs de lys. Ce sont ces fleurs symboliques du XVIIIe siècle qu’on retrouve sur la première collection des montres féminines de la nouvelle marque Marie & Louis – prénoms de deux des grands-parents de la créatrice, Valérie Faivre, qui a voulu lancer une « marque de femme », pour les femmes, dans l’esprit de cette élégance et du grand style français qui étaient ceux du XVIIIe siècle, quand la France donnait le ton au monde. Sur ces montres Révérence, les trois fleurs de lys bougent entre deux glaces saphir à chaque mouvement du poignet. Le cadran noir « hommage à l’aventurine » met en valeur le brillant posé à midi. Les bracelets de ce boîtier de 34 mm sont vegan et facilement interchangeables. Le tout pour 230 euros, avec un mouvement électronique ultra-fiable et une garantie de deux ans. La nouvelle maison horlogère Marie et Louis, fièrement féminine et française, propose d’autres jolies collections, tout aussi inspirées du XVIIIe siècle, de ses tableaux et de ses angelots baroques. Bienvenue à cette nouvelle et sympathique équipe horlogère !

BON À SAVOIR : En vrac, en bref et en toute liberté…

•••• ANTIQUORUM : la maison d’enchères genevoise a décroché le « privilège » de proposer la première Patek Philippe Nautilus en acier à cadran vert olive (réf. 5711/1A), qu’on nous dit être la dernière Nautilus en acier de sa génération. Depuis que la maison Patek Philippe a fait savoir qu’elle en avait fini avec cette référence, les prix se sont envolés. Lancées en mai dernier, toutes les montres de cette série vert olive sont déjà vendues, mais pas encore livrées. Il est évidemment exceptionnel d’en trouver une aux enchères après deux mois de commercialisation. Normalement, cette montre est proposée à 30 400 euros en boutique. On dit que son prix sur le marché gris dépasserait déjà les 200 000 euros. Ce 21 juillet, à Monaco, l’adjudication record symbolique pour entrer dans la légende serait de passer la barre des 304 000 euros – soit dix fois le prix neuf du catalogue pour une montre de seconde main ! On peut même estimer que les collectionneurs les plus pressés d’accrocher ce fétiche à leur poignet pousseront les adjudications jusqu’aux 400 000 euros, voire plus ! C’est la rançon de la gloriole… ••• JACQUES BIANCHI : l’excellente campagne de souscription pour la relance des montres de plongée françaises Jacques Bianchi s’est finalement terminée avec 1 116 souscripteurs, en frôlant la barre symbolique des 800 000 euros de précommandes. La montre JB200 sera donc lancée (livraison prévue en fin d’année), mais les ventes continuent, à un prix public majoré de 40 % par rapport au prix de souscription. On attend maintenant avec impatience la suite des opérations : encore une montre de plongée ? •••• BREITLING : la marque indépendante suisse abandonne le guidon des motos Norton, dont elle était le partenaire horloger officiel, pour monter en selle sur une autre moto, cette fois une Triumph. Dans les boutiques Breitling, on a déjà remplacé la Norton habituelle par une Triumph (ci-dessous, la boutique de Paris, qui mérite le détour pour son ambiance), la marque anglaise annonçant de son côté une série de motos griffées par Breitling, qui va bien à son tour nous proposer des éditions limitées Triumph dans le goût rétroclassique, mais toujours dans un registre de luxe cool et décontracté…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004... 

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