Quand les chasseurs alpinisent le bronze, quand les fluides filent furtivement et quand les filles misent sur la montre de papa : c’est l’actualité des montres… <!-- --> | Atlantico.fr
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Le jour de ses trente ans, la célébrissime Gina Lollobrigida – le plus beau buste d’Hollywood dans les années 1950 – portait une Eterna Golden Heart…
Le jour de ses trente ans, la célébrissime Gina Lollobrigida – le plus beau buste d’Hollywood dans les années 1950 – portait une Eterna Golden Heart…
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Mais aussi le cordon des années trente pour une montre des années cinquante, les trois couleurs de la fierté horlogère française et le tourbillon qui tourne rond dans son ellipse…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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ETERNA: Une icône transmise par les icônes du grand écran…

On espère tous que Gina Lollobrigida – superstar italienne des années cinquante, qui va cette année sur ses 89 ans de glamour – appréciera de revenir dans nos mémoires avec cette publicité de 1957 [elle venait d’avoir trente ans], où elle pose avec une Golden Heart d’Eterna, montre qui sera également portée par Brigitte Bardot et par de nombreuses autres icônes du cinéma. Pour les 160 ans d’Eterna, la Golden Heart refait son apparition dans les collections de la marque, dans l’exact format de l’époque (boîtier acier de 30 mm), avec un mouvement automatique visible à travers le fond saphir et un rotor de remontage traité en or rose, mais en s’enrichissant d’un cadran en nacre, d’une grosse poignée de diamants et d’un spinelle bleu dans la couronne. Pour le bracelet, Eterna a choisi un « cordon » typique des années trente, traité dans une sorte de maille milanaise très souple, qui apporte beaucoup de raffinement à cette montre ultra-féminine…

HENRY LONDON :  L’élégance discrète de l’âge d’or des montres mécaniques…

2016 restera comme une année marquée par le retour du réel dans le paysage horloger. Un réel généré par une demande de simplicité à tous les niveaux (design, prix, etc.) et par un goût marqué pour les codes vintage de l’âge d’or. Sur ce créneau du style minimaliste ouvert par Daniel Wellington, se profile une nouvelle référence ultra-tendance : la marque anglaise (comme son nom l’indique) Henry London surfe exactement sur cette vague néo-nostalgique, dont cette Picadilly témoigne dans chacun de ses détails : rondeur et minceur du boîtier de 41 mm animé par le léger galbe du verre saphir, cadran discrètement texturé, sobriété des index et de la date, galbe très élégant des « cornes », prix contenu autour des 160 euros. Les filles adorent faire croire que c’était la montre de leur papa. Les garçons jouent les héritiers d’une culture de bon goût (même si les puristes regrettent qu’on ne leur propose qu’un mouvement à quartz). On admirera au passage le « British Design » qui signe le cadran en faisant un pied-de-nez au Swiss Made…

PÉQUIGNET: Les couleurs tricolores d’un temps international…

Ayant refait ses classes après un apprentissage douloureux de l’honnêteté horlogère, la manufacture Péquignet – une des deux seules maisons horlogères françaises à posséder son propre mouvement mécanique – affiche sa fierté d’être le pavillon amiral de l’horlogerie française. Très attrayante par le style de son cadran, cette Rue Royale GMT automatique nous propose quelques gourmandises horlogères, comme son double fuseau UTC actionné par le poussoir dans la couronne (compteur à 4 h, avec la flèche rouge, la seconde aiguille affichant les secondes), son disque jour/nuit à 6 h, son grand calendrier jour et date dans un double guichet à 12 h et son indicateur des 88 heures de la réserve de marche (à 8 h). Le tout pensé et construit en France, dans un style original qui en remontre à la haute horlogerie suisse. En prime, un « bracelet Nato » tricolore, histoire de souligner le « Fabriqué en France » affiché par le cadran – bracelet offert en plus du bracelet cuir de série. Le tout permet de pousser un puissant « Cocorico » parfaitement justifié !

ANONIMO: Aux doubles sources de l’horlogerie italienne et des montres suisses…

Née en Italie, à Florence, pour recueillir une part de l’héritage Panerai, la marque Anonimo est à présent une marque purement suisse, quoiqu’elle honore ses racines italiennes. La preuve avec cette Militare Alpini en mode camouflage, qui rend hommage aux fameux chasseurs alpins italiens, dont le champ de manœuvres préféré reste le mont Cervin, trait d’union de 4 478 m d’altitude entre la Suisse et l’Italie. Selon la tradition de la marque [qui avait été une des premières à utiliser ce matériau patinable], le boîtier de 43 mm est en bronze de qualité marine enrichi à l’aluminium. Sous le cadran typé Anonimo qui reprend les motifs d’un camouflage militaire, on y loge un mouvement automatique suisse, avec une « petite seconde » à 3 h. Autre code traditionnel pour Anonimo : la couronne de remontage logée à 12 h et bloquée par les « cornes » mobiles du bracelet, ce qui assure une étanchéité à l’épreuve des étourdis. Une montre très originale au poignet…

HYT: Noir, c’est noir, mais il nous reste de l’espoir…

HYT pour « Hydro-mechanical Time », concept original d’affichage des heures par un fluide dans un capillaire qui fait le tour du cadran (les minutes sont exprimées par une aiguille classique sur un compteur classique). Comme il faut bien faire avancer le fluide au fil des heures, le mouvement mécanique comprend deux « soufflets » (en bas du cadran) totalement inattendus et inédits dans une montre mécanique. Cette version Ghost (« fantôme ») de la HYT H1 affiche les heures « fluidiques » en noir sur un fond noir tout juste ponctué de quelques touches de SuperLumiNova blanc. On trouve à 2 h l’indication de la réserve de marche du mouvement, dont les composants sont traités en gris anthracite, tandis que les secondes sont affichées par une mini-roue à 9 h 30. Un saisissant style furtif pour un des montres les plus technologiquement avancées de l’année…

FRANCK MULLER: Le non-conformiste d’un classique restylé…

La collection Vanguard exprime la nouvelle identité de la manufacture Franck Muller, rendue célèbre par ses boîtiers « tonneau », aujourd’hui modernisépar des lignes épurées et une stylisation très contemporaine de ses chiffres,de ses aiguilles et de ses index. L’innovation technique – pilier fondamental des montres Franck Muller – s’affirme ici dans le « tourbillon » elliptique géant (22 mm de largeur) qui anime en majesté le bas du cadran et qui le dynamise par ses structures en aluminium anodisé. Le titane noirci du boîtier de 44 mm est d’une légèreté qui rend cette Vanguard Gravity très agréable au poignet. Plus cossue, la version en or sera plus lourde – à porter comme à financer. Une montre qui s’impose comme une démonstration de non-conformisme horloger.

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

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Lien : Businessmontres

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