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Quand le vilain est très méchant et quand l’élégance rassure : c’est l’actualité des montres au dernier jour de novembre
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Mais aussi la remontée vers la lumière d’une plongeuse française, une souris psychédélique pleine d’humour, une randonneuse qui ne perd pas le nord et une belle Italienne dans le grand bleu…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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RJ : Une carpo-métaphysique de la hideur morale…

Deux initiales pour le nom d’une marque horlogère indépendante, remuante et mutante : RJ ne s’embarrasse pas des conventions qui engoncent l’offre horlogère mainstream et ne craint pas de convoquer quelque super-héros sur les cadrans de ses montres. Hier, les humanistes Batman ou Spiderman. Aujourd’hui, le « vilain » Joker, méchant à souhait, grimaçant et menaçant : on dédie au meilleur ennemi de Batman deux montres, un chronographe de nouvelle génération (ci-dessus), gravé à l’effigie de ce « prince du crime » grimé comme un clown, et une montre « Two-Face » (ci-dessous) qui vise à exprimer la métaphysique duale de ce Joker, qui oscille perpétuellement entre le bien et le mal (la montre est donc « double », avec un décompte des secondes – à neuf heures – qui reproduit la pièce de monnaie avec laquelle le Joker joue à pile ou face le destin de ses victimes). Les deux séries sont limitées à cent montres chacune, ce qui est raisonnable (les deux montres sont tarifées entre 14 000 euros et 18 000 euros). Loin du néo-classique que nous ressert jusqu’à la nausée l’actuelle mode vintage, tout ceci est un jeu, un défi narquois au bon goût et une sorte de clin d’œil pop-culturel en même temps que très générationnel : c’est plus amusant que la plupart des montres qui rendent hommage au quatre-vingt-dixième anniversaire de Mickey et c’est surtout nettement plus corrosif – donc hautement délectable et déflagrant au poignet…

TRITON : La plongeuse française qui remonte du passé…

Dans la série « Les nouveaux horlogers français ont du génie », revoici Triton, une nouvelle maison qui ressuscite avec bonheur la tradition de la marque française qui avait créé, en 1963, une montre de plongée restée légendaire chez les amateurs d’exploration sous-marine aussi bien que chez les nageurs de combat de l’armée française. Cette montre, caractérisée par sa couronne de remontage logée à douze heures, avec un dispositif qui empêche de boucler le bracelet si la couronne n’est pas soigneusement revissée, était à l’époque une des premières montres à proposer une étanchéité à 200 mètres : elle se vendait à l’époque plus cher que les Submariner de Rolex. Voici donc une nouvelle série de ces Subphotique, en version Héritage 63 – 63 pour les 63 montres de cette édition et 63 pour 1963, année de naissance de la montre. Pourquoi « Subphotique » ? C’est un néologisme qui évoque la zone au-dessous de laquelle la lumière du jour disparaît, soit à peu près deux cent mètres de profondeur. Triton n’a pas lésiné sur les citations patrimoniales, comme le nouveau verre saphir (dans l’esprit de la lunette tournante elle aussi bombée), un cadran plus sobre, un traitement ivoiré du SuperLumiNova (ça accentue la note vintage) et des aiguilles dorées comme autrefois. Amélioration notable du côté du bracelet, en version acier (superbe réalisation) ou en caoutchouc, avec un second bracelet en tissu de type NATO offert aux amateurs (excellente initiative et belle réalisation). Le tout dès 4 700 euros, ce qui reste très raisonnable pour une fabrication Swiss Made (mouvement automatique) et un tel bouquet de rétro-nostalgie. Entre nous, c’est sans doute une des montres françaises les plus désirables de cette fin d’année…

PANERAI : Un style sportif efficace et puissant…

On va rester dans les domaines subaquatiques avec Panerai, qui renoue très intelligemment avec l’univers de la plongée : très « professionnel », ce chronographe submersible – qui a connu son épreuve du fond avec l’apnéiste français Guillaume Néry (double champion du monde : 126 mètres de descente !) est étanche à 300 m. Son boîtier en titane (47 mm) reste très typé Panerai, avec un superbe bleu pour la lunette tournante en céramique (bleu rappelé par le bracelet en gomme) et une belle harmonie grâce aux poussoirs placés à gauche. Le blanc luminescent des aiguilles et des index garantit une excellente lisibilité dans la pénombre des grandes profondeurs. Si le style est sportif, il est également puissant, mais non dénué d’élégance, avec une note technique avancée, puisque le mouvement chronographe est doté d’un « retour en vol » (subtilité mécanique qui permet un retour à zéro instantané de l’aiguille des secondes). Décidément, Panerai est de retour au meilleur niveau…

MICHEL HERBELIN : Rassurante parce qu’élégante…

Le jour, la date et les phases de la lune en plus des heures, des minutes et des secondes : pour fêter ses 72 ans (la même famille Herbelin est aux commandes depuis trois générations), l’Atelier d’horlogerie française Michel Herbelin nous propose un concentré de « bonnes pratiques » au poignet. Une sorte de « montre à l’ancienne », rassurante dans son élégance traditionnelle. Boîtier sobre de 38 mm, couronne de remontage « boulée » et cadran tout aussi sobre et traité dans le style des chronographes à trois compteurs (mouvement électronique), avec une lune qui évolue dans son guichet (à six heures) tout au long des 29,5 jours de son cycle et, en prime, un prix très accessible qui ne dépassera pas les 550 euros. Une montre Inspiration qui illustre parfaitement une certaine idée française de la belle horlogerie accessible…

CASIO : Hors des sentiers battus

Bonne nouvelle pour les amateurs d’activités de plein air : la nouvelle Casio Pro Tek (WSD-F30 selon la toujours très sexy nomenclature Casio) débarque en France dès le début janvier, avec différents atouts comme un nouveau système de cartographie (GPS encore amélioré, avec la possibilité de charger des cartes détaillées), un vrai dispositif d’économie d’énergie (pour économiser la batterie) ou un bracelet long qui permet de porter la montre par-dessus un combinaison ou une doudoune de ski. Sans oublier les fonctionnalités habituelles des montres connectées. Une vraie « montre-outil » (tool watch) pour ceux qui vivent intensément hors des sentiers battus…

NIXON : Une souris psychédélique au poignet…

Cette édition spéciale (100 montres) associe la marque américaine Nixon, l’artiste californien Steven Harrington, spécialiste de l’esthétique pop-psychédélique, et la multinationale Disney, qui fête cette année les 90 ans de Mickey : 51 mm pour donner à Mickey la place de s’exprimer, des aiguilles personnalisées pour que Mickey donne l’heure et un cadran plein de bonne humeur, que peut-on demander plus pour les 750 euros qui permettront de porter au poignet une œuvre d’art contemporaine pleine d’humour et de couleurs…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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