Quand le noir triple la mise et quand le fond de l’art est pop : c’est l’actualité automnale des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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Il était une fois douze heures et il était ailleurs vingt-quatre heures (Bell & Ross)…
Il était une fois douze heures et il était ailleurs vingt-quatre heures (Bell & Ross)…
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Atlantic Tac

Mais aussi la montre qui n’a pas peur des grosses vagues, la sportive chic qui joue des fuseaux, le danger de la sieste avec sa Rolex et la montre d’Éric Zemmour…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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CHARLIE PARIS : Nouvelle vague…

L’équipe de Charlie Paris est une des plus sympathiques de la scène horlogère indépendante française : année après année, depuis 2014, ils construisent paisiblement leur marque, sans peur et sans reproches comme il convient à des passionnés de montres qui n’ont pas (encore ?) attrapé la grosse tête. Jusqu’à la mi-octobre prochaine, on peut profiter d’un prix de souscription pour la nouvelle Concordia automatique « Nazaré » – c’est le nom de la ville portugaise, au nord de Lisbonne, où la houle de l’Atlantique et le profil du fond crée les plus impressionnantes vagues d’Europe : on aura compris que cette Concordia, étanche à 300 m, est une montre sportive pour ceux qui aiment les émotions fortes (ils apprécieront la vidéo ci-dessous). Assemblée à Besançon, en France, cette montre de 40 mm propose un mouvement automatique suisse, avec 44 heures de réserve de marche et un verre bombé de 3 mm d’épaisseur pour protéger le tout. Il s’agit d’une série limitée de 100 pièces, mais une version à quartz sera également disponible. On en saura davantage la semaine prochaine sur le prix de souscription, mais on peut faire confiance à Charlie Paris pour qu’il soit raisonnable (à surveiller sur le site de la marque)…

PANERAI : Le temps ne tient qu’à un fil…

Peut-on bousculer une icône horlogère ? Les créatifs genevois de Label Noir ont préféré ne pas trop se poser la question et ils ont décidé de s’attaquer au mythe Panerai. Atelier spécialisé dans la « personnalisation » des montres de grandes marques [comprenez la réinterprétation des grandes légendes horlogères, avec des codes un peu plus disruptifs], Label Noir a stylisé une tête de mort – inlassable motif de décoration horlogère depuis le XVIe siècle – en cloutant un cadran de Panerai et en tendant entre ces clous dorés un réseau de fils de laiton qui dessinent un crâne : il ne faut pas moins d’un mètre de fil pour ce tressage, alors que le boîtier en titane de cette Luminor Panerai « Skull » ne fait que 44 mm de large. Comme quoi la vie ou la mort, mais aussi les heures ne tiennent qu’à un fil ! Le cadran est « stérile », sans la moindre mention Panerai, ce qui devrait éviter à Label Noir des complications avec le service juridique de Panerai, mais tout bon amateur aura reconnu le boîtier emblématique de la marque. Les émotions fortes de cette « Skull » se paient évidemment au prix fort – dans les 22 000 euros, soit sensiblement trois fois le prix de la montre neuve ! Cette série non officielle et non autorisée sera crânement limitée à une dizaine d’exemplaires.

BELL & ROSS : Embarquement immédiat…

Moins on voyage physiquement, surtout en avion, et plus les montres de voyageurs, capables d’indiquer différentes heures du monde, nous paraissent indispensables, sinon très désirables. Dans la collection BR 05, interprétation forte et musclée de l’idée que Bell & Ross se fait du « sport chic », voici une version GMT – cet acronyme désignant pour les horlogers un système horaire remplacé depuis un demi-siècle par l’heure internationale UTC : les horlogers ne sont jamais pressés de changer d’habitudes. Va donc pour cette BR 05 GMT, le second fuseau horaire attendu étant indiqué par une grosse aiguille à flèche rouge et blanc, qui tourne sur vingt-quatre heures (graduation dans le rehaut intérieur) pour ne pas confondre les heures de jour et les heures de nuit de ce fuseau horaire exotique. Étanche à 100 m, ce qui autorise toutes les aventures lointaines, cette montre « instrumentale » est automatique. On peut la préférer avec son bracelet en acier intégré, mais le bracelet caoutchouc n’est pas mal non plus : les globe-trotters y consolideront une part de leur personnalité…

B.R.M. : Le fond de l’art est pop…

Si vous trouvez que les montres se ressemblent toutes dans une certaine et triste austérité [et vous auriez tort de le penser !], vous aller adorer ce chronographe BRM (l’acronyme de Bernard Richards Manufacture), une marque indépendante française qui est aussi la seule « vraie » manufacture horlogère d’Ile-de-France. Vraie parce que Bernard Richards réalise dans ses ateliers du Vexin la quasi-totalité de ses montres, mouvements compris [il est quasiment le seul en France à utiliser des propres mouvements mécaniques], ce qui lui autorise toutes les fantaisies. Ainsi, ce chronographe R50 Art Car, taillé dans un bloc de titane dont la légèreté peut faire oublier les 50 mm du boîtier [poignets de poulet s’abstenir, c’est une montre d’homme !]. En prime, beaucoup d’éléments retravaillés dans des matériaux comme le tantale ou la fibre de carbone. La décoration de la montre s’inspire des voitures restylées dans le goût du pop art, avec assez de couleurs pour créer une ambiance festive au poignet : tous les composants recolorisés sont laqués à la main et ils repassent par le four pour fixer la couleur. Il n’y aura que douze pièces dans cette série exclusive ultra-limitée : il est certain qu’on les retrouvera au poignet des amateurs de courses automobiles français qui ont fait de BRM leur marque fétiche, d’une originalité totale dans le paysage horloger international. Ce Bernard Richards est une valeur forte – presque un « trésor vivant » – de l’horlogerie française contemporaine…

BON À SAVOIR : En vrac, en bref et en toute liberté…

•••• ÉRIC ZEMMOUR : grave question de tous les amateurs de montres après le débat télévisé entre Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon – quelle montre portait Éric Zemmour. Les lecteurs de Business Montres avaient déjà la réponse : le non-candidat à la présidentielle avait à son poignet une Breguet 5140 en or, chef-d’œuvre du néo-classicisme horloger franco-suisse. C’est sa montre habituelle, depuis une bonne dizaine d’années : Éric Zemmour est un auteur à succès dont les droits d’auteur permettent l’achat d’une telle montre, proposée en boutique autour des 18 000 euros. Une montre automatique très régalienne – à défaut d’être très présidentielle ! ­– puisque, depuis la fin du XVIIIe siècle, la maison Breguet a été choisie pour donner l’heure à une liste impressionnante de chefs d’État, d’empereurs, de souverains et de grands de ce monde… •••• AWAKE : maintenant que tous les cadrans ont viré du bleu au vert, après avoir viré du noir au bleu, le grand chic est un retour au noir ! Et même au triple noir : comprenez par là que cette montre noire AW.01 Triple Black d’Awake (280 euros) se veut d’autant plus noire qu’elle propose un triple argument éco-responsable – un boîtier en re:nylon (composite technique élaboré à partir de filets de pêche recyclés) ; un mouvement solaire pour une autonomie sans pile et sans limite ; un bracelet en bio-poly, c’est-à-dire en polymère végétal. Awake est la jeune marque indépendante française qui a décidé d’être le plus en pointe dans le combat horloger pour l’utilisation des matériaux innovants les plus respectueux de l’environnement…  •••• UN PETIT ROUPILLON AVEC ROLEX ? Pour l’anecdote, après avoir visionné la vidéo ci-dessous, vous ne ferez plus jamais la sieste avec votre Rolex au poignet.

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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