Quand la calèche double tout le monde au grand galop, quand l’araignée déploie ses huit pattes et quand la nacre se camoufle : c’est l’actualité des montres… <!-- --> | Atlantico.fr
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C’est le bracelet en cuir à piqûres sellier qui change tout, avec le cadran Hermès Paris et la promesse de la petite boîte en carton orange pour emballer une Apple Watch qui se voit sacrée objet de luxe de cette fin 2015…
C’est le bracelet en cuir à piqûres sellier qui change tout, avec le cadran Hermès Paris et la promesse de la petite boîte en carton orange pour emballer une Apple Watch qui se voit sacrée objet de luxe de cette fin 2015…
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Mais aussi la tortue aux écailles hivernales, la bonne idée pour les modeuses impécunieuses et le minimalisme en bleu delà touche française…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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HERMÈS : Une Apple Watch qui démode toutes les montres connectées…

Inutile de vous demander quel sera le cadeau de fin d’année le plus offert au pied du sapin : la nouvelle montre connectée d’Hermès – une Apple Watch restylée avec les codes Hermès – va réconcilier les fashionistas et les geeks, les grand-mères et leurs petites-filles, les amateurs de montres et les amoureux du luxe. C’est le plus joli coup de marketing horloger de ces dernières années : avant la fin de l’année, Hermès pourrait vendre entre 50 000 et 100 000 de ces montres « Apple by Hermès Paris », à un prix qui met le bracelet en cuir et la boîte orange au double, et même au triple du prix de l’Apple Watch standard. C’est le privilège des vraies marques de luxe : elles ont le pouvoir de délivrer cette onction magique qui transforme en fétiche statutaire un objet du quotidien. Finies les querelles sur l’obsolescence technologique qui tuerait dans l’œuf toute prétention au luxe : s’il y a une seule montre connectée dont on va rêver dans les semaines qui viennent, c’est bien cette montre Hermès, qui réussit là la plus belle opération publicitaire de toute l’histoire cent-cinquantenaire du sellier devenu parangon du luxe à la française. Flattons-nous au passage de voir une montre « française » doubler au grand galop de sa calèche emblématique toutes les marques suisses qui sont tentées par la montre connectée…

BRISTON : Un camouflage d’hiver pour l’écaille de tortue…

Rassurons tout de suite les âmes sensibles : il ne s’agit de vraies « écailles de tortue », mais d’un acétate de haute technologie dont les moirures évoquent en noir et blanc une tenue camouflée pour les combats en zone arctique. La nouvelle Clubmaster Alpine Hunter s’offre d’emblée un style de baroudeur des neiges, dont la séduction est renforcée par le caractère unique des variations chromatiques dans chaque bloc d’acétate sculpté pour réaliser un boîtier. Le cadran est très militaire, de même que le bracelet NATO facilement interchangeable (disponible en chronographe ou en trois-aiguilles, autour de 280 euros)…


CHARLIE WATCH : Les nouveaux codes de l’élégance générationnelle…

Trois aiguilles dorées, un cadran bleu qui contraste élégamment avec les index en bâtons d’or, quelques chiffres semés sur un cadran bleu, un boîtier svelte de 37 mm aux attaches très fines : la nouvelle Monterey de Charlie Watch (nouvelle référence indépendante de l’horlogerie française) a beaucoup de présence pour un prix on ne peut plus accessible (150 euros, mouvement électronique suisse). Retenez bien l’esthétique de cette montre : ce sont les nouveaux codes d’un nouveau chic horloger générationnel, élégant, minimaliste et plus reposant à l’œil que les « patates » vénérées par les amateurs de la génération précédente. S’il y a une french touch dans l’horlogerie contemporaine, elle a été parfaitement captée par la très jeune équipe de Charlie Watch…

BELL & ROSS : Une traduction féminine des codes militaires…

La très rupturiste BR 01 – instrumentale et carrée – fêtant cette année ses dix ans, il serait temps de s’intéresser à sa petite sœur, la BRS, plus mince (39 mm) et plus féminine. Surtout quand s’habille de satin gris et quand la nacre de son cadran reprend un motif de camouflage gris, presque ton sur ton. Au besoin, on peut y ajouter des diamants, mais on peut préférer la sobriété des chiffres et des index en appliques métalliques, en parfaite harmonie avec la douceur satinée du boîtier en acier. C’est la première fois que les marqueurs horlogers du style « militaire » – cher à Bell & Ross – trouvent ici une traduction féminine convaincante : l’excellente idée du camouflage en nacre permet de mixer avec élégance l’esprit de la mode et la posture opérationnelle…

MARC by MARC JACOBS : Un petit plaisir de modeuse impécunieuse…

Les « bracelets de force » sont décidément à la mode (voir la montre Hermès ci-dessus) : Marc Jacobs en profite pour nous proposer sa propre « manchette », dotée d’une grande boucle, plus noire que noir comme il se doit, dans un style « industriel » confirmé par le cadran marqué des lettres du prénom du créateur et par les quatre vis du boîtier. Le tout à un prix accessible qui met la griffe Marc Jacobs à la portée des modeuses les plus impécunieuses. Même la couronne de mise à l’heure est étudiée pour que les ongles ne s’écaillent pas quand on règle la montre, qu’une simple pile suffit à remonter. Ah oui, un détail : cette montre donne l’heure avec une précision électronique…

MB&F : Deux aiguilles qui courent sur huit pattes…

Dans l’esprit des monumentales araignées « Maman » de Louise Bourgeois (10 mètres de long : l’une d’elles a établi son repaire aux Tuileries, à Paris), la jeune marque indépendante MB&F nous propose un des objets du temps les plus décalés de ces dernières années : Arachnophobia tient de la sculpture et de la pendule de table, de la haute mécanique et de la haute culture artistique, de l’audace marketing et du culot horloger. Vingt centimètres de haut pour quarante centimètres de large et deux kilos de poids total. L’abdomen de l’araignée sert de cadran : deux aiguilles courbées tournent autour de ce dôme gradué. La tête de l’araignée sert à loger le mécanisme de cette « montre » de bureau, que ses pattes articulées permettent de transformer en horloge murale et dont le mécanisme (développée par la pendulerie L’Épée) garantir huit jours de fonctionnement sans remontage – la clé se trouve sous le ventre de l’araignée. Arachnophobes s’abstenir !

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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