Quand l’été prend des couleurs et quand les anneaux disent l’heure : c’est l’actualité des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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Au centre de la roue fleurie, des heures et des minutes très précieuses (Franck Muller)…
Au centre de la roue fleurie, des heures et des minutes très précieuses (Franck Muller)…
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Atlantic Tac

Mais aussi un double mystère qui fait la roue, la minceur élégante d’une silhouette, une plongeuse monogrammée et un millésime horloger bien adjugé…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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TRILOBE : Les heures déconstruites…

Révélation horlogère française de ces dernières années, la jeune maison indépendante Trilobe poursuit sa route avec obstination et originalité : Trilobe se propose ainsi de déconstruire les codes horlogers traditionnels, en supprimant les aiguilles [et donc la lecture de l’heure selon les angles géométriques traditionnels] et en leur substituant une lecture annulaire des heures : un disque extérieur pour les heures (c’est un trilobe à douze heures qui sert de repère), un anneau des minutes dans un guichet à l’intérieur du cadran, une roue vers huit heures, avec un guillochage central et un disque azuré, pour voir défiler les secondes. Baptisée Nuit fantastique (en hommage à une nouvelle éponyme de Stefan Zweig) et dotée d’un mouvement automatique exclusivement conçu pour ces heures annulaires, cette montre de 40,5 mm mystérieusement discrète sur le temps qui  passe est déclinée dans différentes versions (argent, noir et bleu nuit), avec la possibilité de passer commande d’un cadran personnalisé par un ciel étoilé qui correspondra exactement à la voûte céleste qui apparaissait à la date, au lieu et à l’heure choisie en secret par le porteur de la montre ! Les prix sont relativement modérés pour cette somme d’ingéniosité mécanique (de 8 300 euros à 10 000 euros pour la version « ciel étoilé » à la demande : ci-dessous).

BRISTON : L’été en couleurs…

Briston est une des valeurs les plus sûres de la jeune classe horlogère française, avec des montres qui sont de vraies montres, authentiques et esthétiques, mais qui ont su s’imposer par leur originalité – le boîtier « coussin » en acétate, les bracelets NATO multicolores, le cadran « professionnel » – et par l’intelligence de leur prix (entre 150 euros et à peine plus de 500 euros pour les « plongeuses » en acier à mouvement automatique). Briston, c’est aussi la fête des étés au soleil et des couleurs au poignet, comme les teintes raffinées de la nouvelle collection Clubmaster Chic, assorties aux bracelets interchangeables et aux nouveaux boîtiers en « écaille de tortue » (acétate). Il y a dans ces montres une forme d’esprit de finesse et d’élégance typiquement français, leur prix (à partir de 150 euros) les rendant encore plus tentatrices pour rhabiller les poignets de l‘été – à ce prix-là, pourquoi hésiter à prendre plusieurs et à remixer leur allure avec d’autres bracelets ?

FRANCK MULLER : La roue fleurie…

Non seulement cette montre signée Franck Muller, manufacture genevoise toujours trop discrète, fait la roue comme un paon dont elle porte le nom anglais (peony), mais avec des raffinements de haute joaillerie qui vous désespérer la place Vendôme, mais elle s’offre aussi une complication mécanique inusitée dont elle porte le nom anglais (Double Mystery). En effet, il n’y a pas d’aiguilles, mais deux anneaux invisibles qui indiquent, par une simple pierre précieuse taillée en triangle, les heures (le plus près du centre) et les minutes (anneau extérieur) : cette double « heure mystérieuse » a été inventée et brevetée par Franck Muller en 1998. La collection réapparaît cette année avec une ronde fleurie qui fait la roue tout en se permettant de varier les plaisirs grâce aux couleurs assorties de ses pierres : une dizaine de versions sont disponibles, dans différentes couleurs et dans deux tailles de boîtiers (39 mm et 42 mm), avec assez de carats de diamants et de pierres précieuses pour combler les soifs de luxe des plus femmes les plus exigeantes (4,87 carats dans la grande taille)…

HERBELIN : L’élégance d’une silhouette…

À peine plus de 7 mm d’épaisseur pour un boîtier en acier de 42 mm, un bracelet à attaches centrales qui affine un peu plus ce boîtier et un cadran on ne peut plus épuré, qui a même perdu son « Michel » (le prénom traditionnel des montres françaises Michel Herbelin, maison familiale indépendante) pour ne conserver que son fier « Made in France » et la mention « Mécanique » [qui ne s’imposait cependant pas, même pour une mécanique suisse à remontage manuel, puisque le fond de la montre est transparent]. Les index de cette Newport Slim sont fuselés, tout comme les aiguilles, ce qui apporte beaucoup de dynamisme à cette sobriété assumée. Pour environ 750 euros, c’est une des offres françaises les plus élégantes de ce début d’année…

BON À SAVOIR : En bref, en vrac et en toute liberté…

•••• LOUIS VUITTON : encore une Louis Vuitton intéressante lancée ces jours-ci ! Après la spectaculairement philosophique Tambour Carpe Diem de la semaine dernière, la manufacture – qui réalise en Suisse ses propres montres – nous propose une spectaculaire Tambour Diver qui modernise ce modèle lancé en 2005. Cette Street Diver Skyline Blue [quand les montres françaises en finiront-elles avec ce détestable franglais ?] se veut tout aussi sportive que l’icône initiale, dont elle a conservé le boîtier, mais aussi beaucoup plus radicalement urbaine, par son esthétique comme par ses choix chromatiques (vidéo ci-dessous). Les codes des montres de plongée sont ici sublimés pour servir de prétexte à une épatante symphonie de bleu – de quoi plonger en toute sécurité (100 m d’étanchéité) dans les grands fonds des cités contemporaines…

•••• DE BETHUNE : c’était la première fois qu’une montre était associée non seulement à une vente aux enchères de vins de collection, mais aussi à un millésime exceptionnel de la Romanée (1865) et à des vins non moins exceptionnels dont la robe a inspiré la couleur du cadran. Signalée en début de mois par Atlantic-tac, cette montre DB27 La Romanée 1865 de la manufacture suisse De Bethune a finalement été adjugée pour un peu plus de 88 000 euros, la vente des 330 lots (2000 bouteilles) des différents millésimes du grand cru de Bourgogne La Romanée totalisant 8,6 millions d’euros…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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