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Prague exclusif sous l'œil d'un historien
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Visite privée des plus anciens quartiers de la capitale tchèque en compagnie d'un spécialiste de l'art.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur Prague, rendez-vous sur le site de Peplum www.peplum.com

Quand on pense à Prague, c'est souvent le Pont Charles et le Château médiéval qui viennent à l'esprit. Mais Prague, c'est avant tout une succession de monuments en pierre brute dont on a du mal à détacher le regard, un écheveau de ruelles qui se lacent et se délacent au gré des pavés.

Pour visiter la vieille ville et le quartier Malá Strana, pas de meilleur guide qu’un historien de l'art. Un spécialiste, plein d’anecdotes et de précisions pour traduire la beauté de l'église Notre-Dame du Týn, ou de l'Opéra national où Mozart orchestra la première de Don Giovanni, en 1787.

La Vieille Ville, sans surprise, est le plus ancien quartier de Prague. Un dédale de ruelles et de cours médiévales renfermant des trésors d'architecture gothique. On s'arrête tout d'abord devant l'église Notre-Dame du Týn, romane jusqu'au XIIIe siècle. Plus tard, l'architecte français Mathieu d'Arras la coiffa d’une toiture pointue et de quatre-vingt clochers ! Les anecdotes fusent. D’abord protestante, l’église a changé de confession après la victoire des Catholiques lors de la bataille de la Montagne Blanche, en 1626. Les sculptures de Georges de Podebrady ainsi que son calice en or, ont de fait été remplacé par une représentation de la Vierge. La même année, la foudre a fortement endommagé sa voûte, reconstruite depuis dans un style baroque.

On ressort stupéfait, sur la place de la Vieille Ville, où domine une tour de 69,5 mètres précisément.  Ajoutée en 1364 à ce qui était à l'origine l'hôtel particulier d'un certain de Volfin de Kamen, c'est la colonne vertébrale de l'actuel Hôtel de Ville. Son caractère gothique est notamment assimilé à l'horloge astronomique fixée à son sommet. La partie supérieure du cadran est caractérisée par des signes du zodiaque au-dessus desquels s'animent de petits personnages folkloriques. La partie inférieure arbore un calendrier. Attention ! L'heure tourne, et il reste encore plein de choses à des découvrir.

Parfaite transition entre la rive droite et la rive gauche de Prague, le Pont Charles, d'où se jette Jon Voight au début de Mission Impossible. Ce chef-d'oeuvre architectural, c'est en quelque sorte la doublure du pont Judith, commandé par Vladislav II en 1170 et rebaptisé en 1342 du nom de Charles IV, le « baron Haussmann » de Prague. Un rapprochement que le guide justifie par le volontarisme des deux hommes, un volontarisme s'exprimant dans leurs projets d'urbanisme respectifs. En y regardant d'un peu plus près, on se rend compte que certaines statues sont plus pâles que d'autres. Dans cette série de trente hauts-reliefs, apposée par les Catholiques au XVIIIe, se fondent des copies destinées à masquer l'action du temps. Un violoniste interprète un morceau de musique traditionnelle dans un coin, tandis qu'un magicien déploie ses tours devant un groupe d'enfants envoûtés. Un peu plus loin, en face, une femme tire les cartes à qui le veut.

Ainsi débute la découverte de Malá Strana – le petit côté, en tchèque. Ancien quartier aristocratique de la ville, peuplé de palais, d'abbayes et de couvents, il se présente comme un véritable concentré d'art baroque, dont l’église Saint-Nicolas se veut l'exemple le plus abouti. Au point de donner à ses visiteurs l'impression de se trouver en Italie. Et pour cause, c'est à l'artiste modénois Camillo-Gaurino Guarini qui inspire à Christophe Dientzenhofer et plus tard à son fils Kilian Ignace, la nef, la coupole et la façade. Rien que ça... En revanche, c'est l'architecte Anselmo Lurago en personne qui conçoit le beffroi, dit « municipal », offrant une vue imprenable sur Prague. Il suffit de monter tout en haut du clocher pour en avoir le cœur net.

Le guide s'avance ensuite vers un autre monument a priori religieux. Fondée au XIe siècle sur les hauteurs de Prague, l’abbaye de Strahov jongle avec les styles roman, gothique et Renaissance dans la plus parfaite harmonie. Toutefois, l'intérêt de ce site d'une richesse rare réside davantage dans la bibliothèque qui lui rattachée. Le repère de 130 000 livres, 2 000 manuscrits et 2 600 incunables, à savoir des ouvrages imprimés en Occident avant 1500. La Conservatrice prend le relais pour une visite privée de la bibliothèque, jusqu’aux salles historiques d'ordinaire fermées au public.

Point d'orgue de cette promenade à travers les ruelles de Prague, la visite du Château. De la cour du vieux Palais Royal aux « maisons de poupées » où logeaient gardes, et plus tard, artisans, artistes et alchimistes, cet emblème tchèque réserve encore bien des surprises à qui souhaite pousser son séjour au-delà des limites du centre.

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