Meurtre du père Olivier Maire : l’histoire d’un fiasco français; L’inquiétante offensive des pseudo sciences sur l’hôpital; l’avenir incertain du Maghreb; Les proches de Marine Le Pen craignent qu’elles n’aient plus envie ceux de Zemmour attisent la sienne<!-- --> | Atlantico.fr
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Eric Zemmour a accordé un entretien à Valeurs Actuelles, L'Express a enquêté sur les médecines douces et Le Point s'interroge sur la situation du Maghreb.
Eric Zemmour a accordé un entretien à Valeurs Actuelles, L'Express a enquêté sur les médecines douces et Le Point s'interroge sur la situation du Maghreb.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : L'été de tous les dangers pour Macron.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Meurtre du père Olivier Maire : histoire d’un fiasco

"Un dossier comme celui-ci, on le met généralement sur le haut de la pile. Mais que voulez-vous, ce tribunal est complètement à l’ouest, c’est le cas de le dire… » C’est un "haut magistrat" qui parle dans Le Point (4 pages) "ses propos en disent long sur son dépit. Il se dit « indigné » par le meurtre du père Olivier Maire, roué de coups dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 août, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), près de Cholet, dans la chambre spartiate qu’il occupait à la communauté des frères missionnaires montfortains, une congrégation dont il était le « supérieur provincial » (le représentant en France). Un drame qui, selon cet ancien juge d’instruction aujourd’hui en poste dans une cour d’appel, aurait pu « peut-être » être « évité si la justice avait fait correctement son boulot »."

Les thérapies alternatives s'infiltrent à l'hôpital et à l'université

Face aux "médecines douces" l'Express (7 pages) estime qu'il y a "urgence". Il faut une "évaluation et une information objective du public." et dénonce "la nouvelle offensives des pseudosciences".

L'hebdo critique un trio : la psychologue Véronique Suissa, le sociologue Serge Guérin, spécialiste du vieillissement, et le chirurgien Philippe Denormandie, père du ministre de l'Agriculture qui ont publié un livre collectif, Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre? (Michalon), dans lequel les "pour" seraient très majoritaires.

Selon l'Express "Le trio surfe sur l'engouement des Français pour les médecines douces, qui ne se dément pas. Entreprises, hôpitaux, universités..., les "soins non conventionnels" se diffusent de plus en plus largement. La crise sanitaire joue comme un accélérateur, dont des charlatans, toujours plus nombreux, n'hésitent pas à tirer profit".

Mais le trio se défend : "Plus de 44 % des Français utilisent ces médecines complémentaires et alternatives : on ne peut pas faire comme si ça n'existait pas. Ce serait même dangereux de faire l'autruche".

L'Express s'attaque aussi à l'anthroposophie : "Au commencement était l'occultiste autrichien Rudolf Steiner (1861-1925). Ce polygraphe a multiplié les écrits ésotériques, dans lesquels il mêle réincarnation, karma et entités démoniques nommés Ahriman ou Lucifer. En dépit de ses positions pseudo-scientifiques et d'une cosmologie fantaisiste n'ayant rien à envier à celle de la scientologie, l'anthroposophie représente aujourd'hui une vaste nébuleuse." 

Au passage on apprend que "C'est un ancien vice-président de l'association américaine des médecins anthroposophes, Thomas Cowan, qui a été à l'origine d'une théorie farfelue associant la 5G au coronavirus".

Où va le Maghreb ?

" Rongée par la corruption, ébranlée par la pandémie et débordée par les flux migratoires, l’Afrique du Nord tente d’endiguer une nouvelle vague islamiste." analyse Le Point. (13 pages).

Une région qui occupe une place importante : "Le Maghreb, c’est 100 millions d’habitants, cinq pays, de la Mauritanie à la Libye, qui partagent la même langue, la même religion, une histoire quasi commune : difficile de trouver un terreau plus fertile. C’est aussi le flanc sud de l’Europe, le partenaire historique de la France, de l’Espagne, de l’Italie, le hub avec l’Afrique. "

"Il y a un peu plus de dix ans, le 14 janvier fut un imprévu historique aussi important que la chute du mur de Berlin, une brèche dans un monde arabe figé dans la dictature. Après vingt-huit jours de protestations, 11 millions de Tunisiens se débarrassaient d’un Ben Ali empêtré dans une corruption massive"

Mais depuis le bilan est amer « Dix ans après le Printemps arabe, le Maghreb politique est un formidable gâchis, observe l’ancien président  tunisien Moncef Marzouki. Il y a le crime commis contre les Libyens par des puissances étrangères, une Algérie traversée par le formidable mouvement du Hirak, pour l’instant bloqué par la pandémie. Au Maroc, on avait l’impression que le roi avait compris les aspirations de la société, mais on assiste à un retour autoritaire avec l’arrestation de journalistes. En Tunisie, la révolution mange ses enfants. Le rêve d’un Maghreb unifié est au point mort."

RN : l'après-Marine Le Pen

"Beaucoup y pensent mais personne n'en parle" : ce RN qui rêve de l'après-Marine Le Pen. L'Express constate que "Les uns appellent de leurs voeux un héritier, les autres l'union des droites : au Rassemblement national, les couteaux s'aiguisent, guettant la chute de la présidente."

"Pour une petite frange du parti à la flamme, l'idée est intégrée : Marine Le Pen ne peut pas gagner la présidentielle. On l'estime trop harassée, durablement abîmée par la défaite de 2017. "Elle n'a pas envie de faire la guerre, elle n'a plus envie, et cela se ressent", estime un cadre" cité par l'hebdo qui ajoute :  "Elle-même n'y croit plus depuis bien longtemps, les militants et les électeurs le ressentent", commente un ancien compagnon de route".  

" Les uns rêvent d'une figure jeune et dynamique, pour reprendre les rênes du parti, et Jordan Bardella concentre déjà leurs espoirs." Les autres misent sur " Marion Maréchal, officiellement retirée de la vie politique en 2017. "Si Marine Le Pen consent à partir, il y a des chances que Marion se la joue fille de la vengeance et sorte de sa naphtaline", sourit un ancien soutien.

Zemmour dénonce le pass sanitaire et la "machine de propagande"

"Les méthodes totalitaires qui nous sont imposées vont désormais être parées des atours du progrès. Je ne crois pas qu'être pisté en permanence par son téléphone, ou par un QR code soit un progrès pour les libertés" déclare Eric Zemmour dans l'interview de Valeurs Actuelles (8 pages) où il reconnaît, ce n'est pas une surprise, réfléchir à une candidature à la présidentielle.

Zemmour salue le zèle de ses fans qui ont lancé sa campagne pour l'élection présidentielle sans lui demander : "Je ne vais pas commencer à condamner ou à critiquer des gens qui m'aiment au point de penser que je peux être le meilleur candidat pour la présidentielle et qui le font savoir avec une passion et un enthousiasme absolument admirables. Je regarde cela (...) et leur enthousiasme me fait réfléchir."

L'été de tous les dangers pour Macron

"La gestion de la flambée épidémique et le bras de fer avec les opposants au passe sanitaire occupent l’essentiel des vacances du chef de l’Etat. Sa rentrée s’annonce tout aussi difficile" estime l'Obs (4 pages). Et le fort de Brégançon, est "une place forte sous haute surveillance."

"Depuis qu’Emmanuel Macron y a pris ses quartiers d’été le 30 juillet, les hommes de la sécurité du président sont sur la brèche. (...) Malgré une présence militaire accrue et des contrôles de gendarmerie renforcés, une poignée de manifestants, réunis à l’appel d’un élu local, ex-cadre du Front national, a réussi à se rassembler le 7 août sur la plage de Cabasson. A quelques dizaines de mètres seulement des fenêtres de la résidence occupée par le couple Macron. Cet embryon de contestation n’a pas duré : une centaine de membres des forces de l’ordre a aussitôt rappliqué, rapporte à « l’Obs » un témoin de la scène, et le préfet du Var s’est rendu en personne sur les lieux pour s’assurer qu’aucun autre incident ne puisse venir troubler les vacances présidentielles."

"Mais le chef de l’Etat vit décidément un été agité. Accaparé par l’inquiétante progression du variant Delta, engagé dans un bras de fer avec les opposants à sa politique sanitaire, Emmanuel Macron connaît une trêve estivale toute relative. « Le mois d’août est souvent un moment délicat pour le pouvoir, confie un ministre. Disons que celui-ci l’est tout particulièrement. »"

L’université d’été de Julien Aubert

Julien Aubert a lancé les invitations pour l’université d’été d’Oser la France, son mouvement, qui se tiendra le 18 septembre. Décidé à jouer un rôle central à un moins d’un an de la présidentielle, le député du Vaucluse mise sur la présence de tous les candidats « déclarés ou potentiels » à la primaire. Il va avoir du mal à faire venir Xavier Bertrand, opposé au processus  constate le Point.

Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy face à la presse

Thierry Mariani voit, selon Le Point, une vraie différence entre Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, dont il a été ministre. « Lui était obnubilé par la revue de presse », raconte le député européen RN, évoquant un Conseil de ministres où le chef de l’État avait montré un article du Monde favorable à l’une de ses réformes.

 "Marine Le Pen, elle, est hermétique à tout cela. Elle part du principe que tous les articles sont contre elle. Contrairement à Sarko, elle s’en fout !" ajoute Mariani.

Le RN fait pitié aux yeux de Philippot

Ancien du Rassemblement National (RN), Florian Philippot, qui défile contre le pass sanitaire s'étonne, selon Le Point, de l'absence de représentants du RN : « Il paraît qu’ils sont en vacances, mais vacances ou pas vacances, franchement ça ne change rien, personne ne voit la différence. Ils me font un peu pitié ».

Le MoDem vigilant face à Macron

"Plus puissant qu'il y a quatre ans, le parti centriste pourrait perdre en influence si la majorité s'élargit" après l'élection présidentielle si Macron l'emporte.

Et le MoDem ne se laissera pas "diluer" : Depuis 2017, à mesure que le groupe LREM s'est amaigri et que le groupe MoDem s'est renforcé - passant de 47 à 57 députés -, le premier allié de la Macronie a gagné en poids, en influence... et en pouvoir de nuisance."

Car " Chez certains dirigeants LREM, on table par exemple sur une arrivée - plus ou moins - massive de députés de droite, frustrés par une troisième défaite de suite à l'élection présidentielle." 

Caroline Fourest détestée par les extrêmes

"Etre détesté par l’extrême droite autant que par l’extrême gauche, n’est-ce pas finalement le dernier privilège des modérés ? Peut-être est-il temps de changer d’avis sur Caroline Fourest, cette militante devenue essayiste et qui, avec les années, s’est transformée en vigie de la déraison politique qui nous assiège, unanimement détestée par les radicaux de tout poil." constate Le Point qui l'interroge (7 pages) et semble l'apprécier.

 "Cette « emmerdeuse républicaine », comme la qualifie l’un de ses proches, n’a pas renoncé à ses premiers combats – le féminisme et les droits des homosexuels –, combats menés au nom d’un universalisme aujourd’hui malmené. Sans se départir d’un mélange d’austérité et d’ironie, elle admoneste avec un rare souci d’équité extrême droite, extrême gauche, catholiques intégristes et musulmans intégristes."

« On se retrouve dans une situation paradoxale où des groupes intolérants profitent de la tolérance pour faire reculer la liberté d’expression », résume Fourest et elle dénonce « Le modèle identitaire américain peut tuer notre laïcité ».

Christiane Taubira : candidate unique de la gauche ?

" À l’ombre des partis, une poignée de militants organisent leur propre système de sélection pour inciter les forces de gauche à présenter un seul candidat pour 2022. Si le compteur à parrainages ne s’emballe toujours pas, Christiane Taubira sort en tête. De là à se sentir pousser des ailes..." raconte Marianne (2 pages).

"Des hommes et des femmes poussés malgré eux vers la présidentielle… C’est le concept retenu par les promoteurs de la primaire populaire lancée le 11 juillet. Ce système de départage vise, par un procédé complexe de parrainages citoyens, à propulser une candidature unique à la présidentielle 2022 pour défendre « l’écologie, la justice sociale et une vraie démocratie »"

"Christiane Taubira fait, pour le moment, figure de leader de cette compétition non officielle avec plus de 15 000 parrainages. Suivent François Ruffin, l’économiste Gaël Giraud ainsi que l’écolo Sandrine Rousseau. Les personnalités plus installées sur la scène politique, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg ou Yannick Jadot arrivent loin derrière."

L'immobilier sur le littoral s'emballe

"Les prix de l’immobilier dans les zones littorales explosent depuis le début de la crise du Covid. À la recherche d’un pied-à-terre proche de la mer pour télétravailler, les cadres supérieurs des métropoles mettent le paquet. Au grand dam des classes moyennes et populaires qui habitent encore la côte. " analyse Marianne (8 pages).

Erdogan le président turc au pouvoir depuis 18 ans

"Crise économique, Covid-19, scandales, mafia et popularité en chute libre... Au pouvoir depuis dix-huit ans, le président turc vacille pour la première fois de son règne. En Turquie, une question domine : jusqu'où ira-t-il pour garder son trône ?" Un dossier (7 pages) à lire dans l'Express : " La durée de son règne sur la Turquie a déjà dépassé celle du fondateur de la nation, Mustafa Kemal Atatürk, au pouvoir de 1923 à 1938. En dix-huit ans, Recep Tayyip Erdogan a remporté une douzaine d'élections, modifié la Constitution et le régime politique turc, surfé sur le nationalisme et l'islamisme, repoussé les frontières de la Turquie en Syrie et exercé son influence dans le monde musulman."

Au passage, l'Obs (4 pages) nous apprend qu'Istanbul serait "un nid d'espions" sur fond de "liquidation d'opposants, menaces sur les dissidents égyptiens, iraniens,, saoudiens ou ouïgours". La "plus grande ville de Turquie serait devenue le repaire des agents de toute la planète".

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