Revue de presse des hebdos
Marianne s’inquiète pour la santé mentale des Français, Le Point & L’Express pour la sécurité de l’Europe; Dati fait peur, mais pour combien de temps?; Le Pen impressionne un ministre, Bardella pense à la déco de Matignon; Larcher et Macron se draguent
A la Une de vos hebdos : Marianne s’alarme de la santé mentale des français. 41 % des étudiants dépriment, contre 26% avant la crise sanitaire. Les patients sous somnifères sont 26 % de plus en 2021. Et pas d’amélioration en vue, chez les plus jeunes en particulier. Les structures de soins et les professionnels sont assaillis de demandes, mais par manque de personnels et de lits, les files d’attente sont de plusieurs mois… ”À Nantes, en 2023, 123 enfants de moins de 15 ans venus aux urgences du CHU pour des idées suicidaires n’ont pas pu être pris en charge.”
L’intelligence artificielle made in France a de l’avenir, malgré son retard au démarrage
”La synthèse de documents, la traduction en des dizaines de langues, la génération de textes, d’images, de voix ou de vidéos” effectuées grâce à l’IA représente, nous dit l’Express "des gains de productivité énormes, avec des pourcentages à deux chiffres” en particulier dans la relation client et le SAV. ”En dix ans, elle pourrait entraîner une hausse du PIB situé entre 250 et 420 milliards d’euros” pour l'Élysée, "soit du même ordre de grandeur que l’activité actuelle de l’industrie dans son ensemble”. Et, optimiste, la secrétaire d’État chargée du Numérique affirme que "les études indiquent que l’IA va plutôt permettre aux travailleurs moins qualifiés de monter en compétence que de les remplacer” Mais il va falloir ”mener avec finesse latransformation des métiers”, et échapper aux pièges que sont la confidentialité des données et la formation aux outils. ”Gare à la chute” pour les entreprises qui s’en saisiront pas…
L’IA générative française a enfin un bel avenir devant elle : entre Nabla et Mistral AI, elle est ces 4 dernières années le 3° pays d’investissement en capital-risque, grâce au soutien de Bpifrance et de la mission French tech. Son atout ? ”Ses formations d’excellence en ingénierie et en mathématiques”, même si le pays doit veiller à permettre à chacun de ”comprendre la manière dont leur discipline peut être transformée par l’IA.”
La vigilance est de mise du côté des régulateurs mondiaux, qui veillent déjà aux ”entailles à la concurrence”. Et pour conserver son avance et financer ses pépites, la France doit ”mobiliser les acteurs privés français et européens”. Bercy créerait bien un ”grand fonds IA”. Une experte considère qu’”il faut identifier les endroits où la France peut se différencier dans cette chaîne de valeur et chercher à devenir un acteur incontournable dans un écosystème globalisé, plutôt que d’essayer de tout faire et de peiner à tout rattraper”.
De l’octogone au tribunal : Musk contre Sam Altman
Elon Musk nous promettait un combat de MMA contre Zuckerberg, mais ce sera au tribunal qu’il s’opposera à un autre adversaire… Le fondateur de SpaceX et dirigeant de Tesla a porté plainte à San Francisco contre Sam Altman, 38ans, numéro 1 d’OpenAI (ChatGPT), pour, entre autres, ”rupture de contrat” et "concurrence déloyale”. Il accuse son ancien poulain d’avoir ”transformé une organisation à but non lucratif, chargée de mettre au point une IA qui bénéficie à toute l’humanité, en entreprise classique, destinée, donc, à gagner de l’argent. Puis d’avoir permis à Microsoft d’en prendre le contrôle”, nous apprend Le Point.
Alliés dans un premier temps contre Google, ils manquent de fonds pour financer OpenAI ; ”Musk ne sort son carnet de chèques qu’à hauteur de 45millions de dollars mais… imagine, en revanche, fusionner OpenAI et Tesla, le constructeur de voitures électriques”, sa ”vache à lait”, seule capable à ses yeux de contrer Google. Refus d’Altman, claquement de portes, Atlman lève des fonds et s’allie en 2020 avec Microsoft, ”qui devient le vrai maître à bord.” Exit, le non-lucratif et l’open source : ”la dernière version de ChatGPT-4, dont le code n’est pas rendu public, raisonne mieux que l’être humain moyen”. Un investisseur pose LA question : ”soit l’IA est une menace existentielle effrayante et les grands laboratoires d’IA doivent être nationalisés et militarisés dès maintenant. Soit l’IA n’est qu’un logiciel et des mathématiques, et il faut mettre fin aux discours alarmistes et au lobbying en faveur de l’adoption de réglementations. C’est soit l’un, soit l’autre.”
L’Europe est-elle prête pour la guerre ?
Thierry Breton, ”autoproclamé commissaire à la défense” pour l'Express, déclare que ”nous devons passer en économie de guerre”. Les retards de livraison à l'Ukraine témoignent que ”l'industrie européenne de l'armement est certes puissante, mais elle est encore trop fragmentée et mal organisée pour répondre à ces commandes de masse.” LePoint affirme que la base industrielle européenne permettrait de fabriquer 1 million d’obus par an, et jusqu’à 2 en 2025.”Sauf que les États membres n’ont pas assez utilisé la possibilité qui leur a été offerte de procéder à des achats communs ” : trois quarts des armes achetées par l’UE viennent d'entreprises non européennes. Le commissaire à l’industrie veut mettre les forces européennes en commun, entre autres par la signature de contrats d'achats anticipés avec avance des fonds pour accélérer les investissements comme du temps du Covid, ou subventionner la relocalisation en Europe de… la production de poudre, aujourd’hui dépendant de la Chine. Mais il faudrait trouver 100 milliards d’euros, par temps de rigueur budgétaire, alors que l’UE peine à rembourser le grand emprunt européen Covid. Planche à billets ? Epargne forcée ? Impôts ? Flécher les fonds du livret A est ”en discussion depuis des mois” ; Bercy freine…, dit l’Express. Et selon Le Point, ”la Commission européenne lorgne les intérêts produits par les avoirs gelés publics russes (17milliards d’euros)… Mais Paris et Berlin tordent le nez, craignant que cette ponction, au titre des« réparations de guerre »dues à l’Ukraine, ne fasse fuir les investisseurs étrangers…”
Et la France ?
Pour LePoint, ”la défense de la France se trouve dans l’attente d’une vision et d’un cap qui ne peuvent être définis que par le président de la République”, qui s’est à ses yeux décrédibilisé : "les errements d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine s’inscrivent dans une longue série de décisions hasardeuses, qui témoignent de son incompréhension de la stratégie et des questions militaires.” ”Arbitraire et amateurisme” : l’hebdo est dur, qui rappelle le limogeage du général de Villiers en 2017, la négation de la compétence du corps diplomatique, ”le divorce entre les mots d’Emmanuel Macron et les engagements qu’il souscrit”, avec ”un but non avoué, à moyen terme : réactiver l’« effet drapeau » qui avait aidé à sa réélection en 2022.” Un ”pari irresponsable” au vu de l’état des armées : la doctrine française, fondée sur ”la conviction qu’il n’existait plus de menace existentielle sur la population et le territoire national” date de 1994 et ”n’a pas été modifiée dans ses principes, y compris par la loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030” alors que reviennent les guerres de haute intensité.
Si ”les Européens ont réagi et rompu avec les illusions entretenues autour de la paix perpétuelle et de l’apprivoisement des tyrannies du XXIe siècle par le commerce et la corruption pour engager un tardif réarmement”, le Point considère que la loi de programmation militaire et ses 413 milliards d’euros entre 2024 et 2030 sont insuffisants : ”en réalité sur 380milliards hors inflation.” De quoi moderniser la dissuasion nucléaire, mais pas de quoi ”produire les armes qui servent dans les conflits actuels”: artillerie, chars, drones. La très haute technologie, qui s’exporte hors Europe, y est sans grande utilité… Et les européens sont méfiants envers les projets français d’Europe de la défense ou d’autonomie stratégique, préférant faire confiance à l’OTAN. En tout cas, ”en mettant – malgré lui – les pieds dans le plat, le président a permis d’accélérer le clivage qui se fait jour en Europe entre les pro-Poutine, les timorés et les téméraires.” Et la France n’est pas sans atouts : l’arme nucléaire, son artillerie, sa puissance navale, le Rafale, les forces spéciales. Ouf !
Education : Attal promet, et Belloubet joue aux pompes funèbres
La nouvelle ministre enterre en cachette la réforme du collège, ”le marqueur politique de Gabriel Attal, la seule grande réforme structurelle dont il puisse assumer la paternité dans sa carrière météoritique” selon l’Obs, ”faute d’avoir été budgétée.” Finis, les groupes de niveau en français et mathématiques, ”mais chut: le« choc »doit rester pour quelque temps encore le cap éducatif du gouvernement.” Nicole Belloubet s’en emmêle les pinceaux, démentant à la télévision le rétropédalage que le ministère venait d’effectuer.
Pour l’hebdo, ”le plan n’a jamais été budgété correctement” : 2330 postes étaient estimés, mais il en faudrait au moins 5000 ; en janvier, les dotations horaires ont baissé, et en mars, le coup de rabot de Bruno Le Maire a fini d’enterrer la mesure. La mission de la nouvelle ministre est de ”conserver la coquille en la vidant de sa substance – le plus discrètement possible.” Les classes entières sont désormais possibles ”à titre dérogatoire”, et les équipes ont la liberté complète de s’organiser. N’y a-t-il eu personne pour alerter Gabriel Attal ? ”Déjà aurait-il fallu qu’il tienne Matignon et Bercy au courant. Elisabeth Borne ne voulait pas des groupes de niveau, elle a été mise devant le fait accompli”, dénonce un membre de l’exécutif. ”Du côté de la majorité, on commence à s’inquiéter de l’exaspération qui traverse la communauté éducative”
Et toujours personne à la tête du rectorat de Paris, après que son directeur a démissionné en opposition avec la politique d’Amélie Oudéa Castéra. Un cadre du ministère s’étonne auprès de Marianne : ”c’est bizarre de tergiverser à ce point alors que nous sommes en pleine préparation de rentrée scolaire.” Les candidats ne manquent pourtant pas à ce poste, car ”le recteur de Paris est aussi « chancelier des universités », premier universitaire de France sur le papier. Il préside l’ensemble de la région Île-de-France, riche des institutions les plus connues.” Une sorte de ”conseiller de l’ombre du ministre”, mais ”le moindre problème dans l’académiea un écho national. Cela incite le recteur à une certaine prudence quand il prend des initiatives”. Sans compter les nombreuses demandes de dérogation à la carte scolaire, pressions politiques à la clé…
La grosse ficelle du sociétal : après Hollande, c’est Macron qui s’y met
La loi sur la fin de vie se veut de "fraternité" et de ”rassemblement” ; ”l’objectif est noble. Il sera difficile à atteindre”, selon l’Express. D’autant que tous les hebdos soulignent les arrières-pensées électoralistes : ”la majorité présidentielle pourrait être prise en étau entre une gauche tentée d’élargir la loi et l’opposition philosophique d’élus conservateurs,” pour Le Point. Un étau voulu, sans doute : ”Il flotte comme une impression de débat escamoté, quand cette question si délicate, si intime réclame temps, longueur de vue, nuances et ne saurait se résumer – se rabaisser? – à un affrontement entre progressistes et conservateurs.” Marianne pointe que ”le choix des interlocuteurs (LaCroix et Libération) du président en dit long sur ses arrière-pensées” : ”quelques outrances des oppositions ferait ses affaires”, souligne l’Express. "L’unique motivation de Macron est de cliver, note un interlocuteur régulier du chef de l’Etat. Que ceux qui sont contre se fassent entendre, afin de renforcer ce clivage.” Dans le viseur, Bellamy, la tête de liste LR, qu’on sait conservateur. ”On n’est pas dupe de cette diversion”, clame ce dernier.
”Pour relancer un quinquennat qui patine, le chef de l’État investit le champ sociétal, quitte à jouer avec le spirituel (Notre-Dame, IVG, euthanasie),” analyse le Point : ”le président ramène un débat de civilisation à un ”process” technique”, avec un texte qui ”n’ajoute pas grand-chose à l’état du droit, frustre les partisans de la liberté de mourir et indigne les religieux.” Les soins palliatifs passés à l’arrière-plan (un petit milliard d’euros sur 10 ans, alors que les besoins explosent) témoignent que l’”on est passé de la fin de vie à l’aide à mourir, et la sémantique recouvre d’un voile technique la part obscure de notre destinée, celle que masque notre société paralysée par ses peurs, obsédée par le contrôle et la performance, tétanisée par le manque d’espérance. Depuis la nuit des temps, les vivants accompagnent les mourants, c’est une loi de l’humanité.”
Marianne est moins lyrique, mais remarque très justement ”quelque chose de cocasse à voir le président chercher toute la lumière alors qu’il s’agit d’une tâche normalement dévolue à un ministre. Et pour cause !” Son projet plagie celui d’Agnès Firmin-Le Bodo, ”laquelle a été remerciée en janvier ! Mais en période électorale, il vaut mieux ne pas laisser une miette de l’onction progressiste que confèrent ces réformes sociétales, a fortiori après des années de réformes antisociales.”
Cancer contre Botox : que fait l’Ordre des médecins ?
On sait que les déserts médicaux avancent, mais L’Express découvre que 9000 médecins font des injections esthétiques, ”plus rémunératrices, moins contraignantes.” L'Ordre des médecins réfléchirait ”à tracer et contrôler le phénomène”, mais sans doute plus pour garantir ”les conditions d’exercice des médecins” dans les cliniques spécialisées, que par souci de préserver la santé des Français…
Dati : l’”insubmersible” qui pourrait bien ne pas le rester
”Jusque-là, les macronistes riaient dans leur coin, ils avaient entendu parler des colères de Rachida Dati, de ses coups de gueule légendaires.” Le premier a été pour Bercy en quête de 10 milliards d’économies : "elle a hurlé, Elysée, Matignon, partout, elle a arrosé tous azimuts, il y en a eu pour tout le monde", raconte-t-on au sommet de l’Etat, et dans l’Express.
"Elle a une aura qui la protège, tout le monde a la trouille car elle est bonne.” Et sait y faire, pour copiner comme pour ”prend à contre-pied son image de Parisienne” comme en lançant le Printemps de la ruralité. "Elle intrigue les cultureux, et leur plaît par son bagout”. Surtout, elle s’amuse : "elle joue au ministre de la Culture, elle n’a plus rien à perdre et s’autorise tout comme elle se fout de tout", selon une amie.
Mais comment rassembler la droite et Renaissance, qu’elle ne fréquente pas, pour les municipales à Paris ? ”Les élus LR parisiens l’érigent en candidate naturelle pour 2026,” contre l’avis du parti. Mais côté Renaissance, ”la campagne de 2020 a été violente. Sylvain Maillard étrillait à l’époque une "escroquerie politique”.” Elle lui jure dans les couloirs de l’Assemblée ”qu’aucun deal sur la capitale n’a été noué avec Emmanuel Macron lors de son arrivée au gouvernement”, ce que Macron lui a fait aussi savoir. Pour lui, elle est ”insubmersible”. Une star à gérer pour Attal, mais selon Brice Hortefeux, ”ils ont cru nous avoir envoyé une bombe à fragmentation. Ils ont récupéré une bombe à retardement”.
Et bientôt Rachida qui pleure ?
Et on le comprend mieux en lisant l’Obs : la nouvelle ministre accumule les casseroles. Elle a été nommée malgré une mise en examen pour ”corruption passive” et ”trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public”, elle doit répondre des 900 000 euros touchés de Renault-Nissan entre 2010 et 2012, quand elle était députée européenne. Une rémunération pour ”des missions d’avocat, comme elle l’affirme ? Ou alors pour faire du lobbying, interdit au Parlement européen ?” Mais "l’affaire judiciaire qui la vise n’est peut-être que la face émergée d’un dossier à tiroirs” : après son passage à la Justice, ”pas question pour Rachida Dati de se contenter des 95 482,44 euros de traitement annuel de députée européenne (à quoi s’ajoutent 3 750,22 euros pour son mandat d’élue à Paris)” Elle crée une société de conseil avec un proche de Nicolas Sarkozy, malgré la loi contre les conflits d’intérêts. Elle signe finalement en tant qu’avocate une convention avec une filiale de Renault-Nissan pour aider à ”la détermination de la conduite de la politique d’expansion internationale de votre groupe, notamment dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb”. 300 heures par an environ, contre 300 000 euros…
Elle contractualise aussi avec unemystérieuse société financière, AlphaOne Partners, d’un certain Nicolas Sarkis, de qui elle touche au moins 300 000 euros entre 2012 et 2014, pour l’avoir ”aidé à asseoir la réputation de sa structure” dit son propriétaire. Soit 10% du CA de l’entreprise… Dans ses notes, un mystérieux rendez-vous lie ”GDF Suez - Total - Socar PK”, soit la compagnie d’Etat du gaz et pétrole de l’Azerbaïdjan, aux initiales de son assistant parlementaires. Lesquelles se sont associées la même année pour explorer les réserves de la Caspienne. Dati organise à la suite de cela une ”conférence internationale” vantant le rôle de l’Azerbaïdjan en vue d’assurer la sécurité énergétique de l’Europe,
Dans la République française du Qatar , une journaliste raconte que ”le 5 avril 2016, l’eurodéputée a proposé au fonds souverain du Qatar QIA de mettre de l’argent dans une société enregistrée à Luxembourg et baptisée… AlphaOne Energy II. La ministre nie lui avoir apporté des clients…”
Au parlement européen, on la soupçonne d’être ”consultante” pour GDF Suez, ”où les positions pro-gaz de la députée française intriguaient au moins autant que son absentéisme répété agaçait…” Elle se justifie à l’époque ”qu’elle n’avait pas de lien direct avec des groupes énergétiques, tout en expliquant qu’elle était soumise au secret professionnel.” Idem pour l’automobile, alors que Ghosn a affirmé que ”Dati, à sa sortie du gouvernement, a fait des offres de services pour ”de la diplomatie des affaires”. Ses avocats récusent l’hebdo, accusent de ”violation du secret de l’instruction” et de ”contrevérités”. L’instruction est close, et "le Parquet national financier (PNF) prépare son réquisitoire définitif…”
Pas de chômage pour le PNF, dont Marianne explore les méthodes du bras armé, l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)“C’est l’office le plus politique !” : ”nos mis en cause sont des personnalités de haut vol”, qui pour son directeur ”se considèrent souvent comme au-dessus des lois.”
Un libéral au logement : ça détonne en macronie
Alors que la crise du logement s’aggrave, combien de temps son nouveau ministre tiendra-t-il ? ”Son prédécesseur, Patrice Vergriete, a tenu six mois”, nous apprend l’Obs.
Guillaume Kasbarian, père de la loi anti-squats, met le cap à droite, nous explique l’Obs, pour ”créer un choc de l’offre” alors que la construction et les transactions plongent. Le député d’Eure-et-Loir a alourdi les sanctions contre l’occupation illégale de logement et raccourci les délais d’expulsion. Pour 250 à 300 cas par an, selon l’hebdo. Il a échoué à faire voter ”une peine de six mois de prison pour les locataires accumulant les impayés de loyer et qui restent dans les lieux malgré un jugement appelant à les quitter.”
Sa nomination est une ”provocation” pour les défenseurs de l’habitat social : ”ses opprimés à lui, ce sont les propriétaires qui font face aux impayés plus que les mal-logés.” Il se veut rassurant : "je ne joue pas la carte des propriétaires contre les locataires. Les rassurer, les encourager à investir est de nature à accroître le nombre d’offres sur le marché alors que la France compte 3 millions de logements vacants.” L’hebdo le dépeint en ”libéral tendance Alain Madelin”. Il souhaite revoir la loi SRU en intégrant aux quotas le logement intermédiaire, dont les critères d’accès favorisent la classe moyenne supérieure. ”Cette folie douce va plomber l’offre”, prédit-on, alors que les quotas ne sont pas respectés par 64% des villes concernées. Et que 50% de la demande n’est pas satisfaite.
Matignon : Bardella s’y voit déjà
Marine Le Pen lui a promis Matignon, et il s’y voit déjà : le Point raconte que lors de sa rencontre avec Attal, il ”est allé jusqu’à questionner le nouvel occupant sur l’organisation de sa vie personnelle, sur place : ”Ah, tu vis ici ? C’est comment ?” Et a même ”demandé à visiter les appartements privés…”
Larcher-Macron : l’art de la drague
Un dîner en tête à tête entre les deux premiers personnages de l’Etat a eu lieu après la réunion du 7 mars sur l’Ukraine, comme pour remercier Gérard de ses belles interventions ”appréciées du chef de l’Etat”. ”Ils veulent tous les deux empêcher le RN de remporter la présidentielle, ils ont des intérêts communs”, affirme dans lePoint, un de leurs interlocuteurs. ”Au point que certains remettent sur la table l’idée d’une alliance entre le gouvernement et la droite, en cas de déconfiture des LR dans les urnes le 9 juin”.
Attal : déjà le début de la fin ?
”Il y a de la friture entre Matignon et l’Elysée” confie un ministre à l’Obs, : ”nous n’avons toujours pas de feuille de route, et les parlementaires, eux, n’ont pas d’agenda législatif.” Et un autre de s’étrangler : ”le ministre de l’Economie décrète 20 milliards d’économies supplémentaires, et nous l’avons appris sur Twitter.”
Le Pen 1, LR 0
"Marine Le Pen a tenu des propos d’un registre dix fois supérieurs à celui de LR par exemple, je suis obligé de le constater…” déplore (ou pas ?) un ministre qui a assisté au débat sur l’Ukraine mardi 12 mars à l’Assemblée nationale dans l’Express…
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !