Les « pets d’arbres » augmentent les émissions carbone des forêts fantômes<!-- --> | Atlantico.fr
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Des arbres submergés par l'eau salée en Lousiane (Etats-Unis).
Des arbres submergés par l'eau salée en Lousiane (Etats-Unis).
©Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Atlantico Green

L'élévation du niveau de la mer, en créant des "forêts fantômes" d'arbres morts, contribue à libérer du gaz à effet de serre dans l'atmosphère, selon une nouvelle étude.

Melinda Martinez

Melinda Martinez

Melinda Martinez est doctorante au département des forêts et des ressources naturelles de l'université d'État de Caroline du Nord.

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Atlantico : L'élévation du niveau de la mer due au changement climatique envoie, dans certaines zones, l'eau salée de plus en plus loin dans les terres. La saumure qui s'infiltre tue les forêts côtières, laissant des "forêts fantômes" d'arbres morts. Dans un article publié le 10 mai dans la revue Biogeochemistry, vous montrez que lorsque ces arbres morts - ou les chicots comme les appellent les chercheurs - se brisent, ils libèrent des gaz à effet de serre, notamment du dioxyde de carbone, du méthane et de l'oxyde nitreux. Pouvez-vous nous expliquer comment les chicots des forêts fantômes, ou les "pets d'arbres" comme les appellent les journalistes, contribuent à la libération de dioxyde de carbone dans l'atmosphère ?

Melinda Martinez : Les zones humides sont généralement considérées comme des puits de carbone. Mais lorsque ces zones humides forestières d'eau douce se transforment en marais, les arbres morts sur pied restants peuvent agir comme des conduits pour les gaz à effet de serre issus du sol, qui se produisent naturellement dans les zones humides. Ainsi, dans un sens, ces quantités supplémentaires de gaz à effet de serre peuvent transformer ces zones humides en sources de carbone. 

Quels sont les risques d'émergence de ce phénomène sur la côte atlantique ?

De nombreuses zones humides forestières d'eau douce dans le sud-est des États-Unis connaissent déjà une intrusion d'eau salée due à un phénomène lié au changement climatique. 

S'agit-il d'un événement majeur dans le bilan des émissions de carbone ?

À l'échelle mondiale, sa contribution n'est pas aussi importante que celle des sources anthropiques. Mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les estimations globales des gaz à effet de serre émis par la tige des arbres, qu'ils soient vivants ou morts, dans de nombreux écosystèmes.

Pourrions-nous être confrontés à un mécanisme de rétroaction positive comme la fonte du permafrost ?

Dans une certaine mesure, oui, mais pas dans la même mesure. 

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